Chapitre 13 : Une Ombre dans la Nuit

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La soirée tomba vite, plongeant la maison dans une obscurité inquiétante. Kayla, seule avec ses pensées, s'était assise près de la fenêtre, scrutant l'extérieur. La forêt autour de la maison semblait encore plus dense, plus oppressante à mesure que la lumière disparaissait.

Elle avait toujours été forte, indépendante, mais cette situation dépassait tout ce qu'elle avait vécu. Alejandro était parti depuis des heures, et elle ignorait ce qu'il était en train de faire, ni quand il reviendrait. Le téléphone, qu'elle gardait près d'elle comme une bouée de sauvetage, n'avait pas sonné une seule fois.

Chaque bruit dans la maison la faisait sursauter. Un craquement du parquet, un souffle de vent contre la fenêtre... Tout semblait être un signe que quelque chose se préparait. Et puis, il y avait cette silhouette qu'elle avait aperçue plus tôt près des arbres. Était-ce réel ? Ou bien son imagination lui jouait-elle des tours, nourrie par la peur et l'angoisse ?

Un frisson la parcourut, et elle décida de verrouiller toutes les portes et fenêtres. Elle déambulait dans la maison, vérifiant chaque recoin, chaque pièce, s'assurant que rien ne lui avait échappé. Mais ce n'était pas suffisant. Le sentiment d'être observée ne la quittait pas.

Alors qu'elle refermait la dernière fenêtre, un bruit sourd retentit, comme un claquement dans le jardin. Kayla se figea, son cœur battant à tout rompre. Elle resta immobile, écoutant attentivement. Le bruit se répéta, cette fois plus proche.

Elle s'approcha lentement de la fenêtre, jetant un coup d'œil à travers le rideau. Quelqu'un était là, dans l'ombre, juste à la lisière des arbres. La silhouette se détacha lentement de l'obscurité, avançant vers la maison. C'était un homme, mais ce n'était pas Alejandro.

Kayla recula précipitamment, son souffle court. Elle attrapa le téléphone, hésitant à composer le numéro d'urgence qu'Alejandro lui avait donné. Mais avant qu'elle ne puisse se décider, quelqu'un frappa à la porte. Trois coups secs et précis.

Le silence s'étira, lourd et menaçant. Elle se dirigea vers la porte d'entrée, les mains tremblantes. À travers le judas, elle aperçut l'homme. Grand, imposant, vêtu de noir, son visage dissimulé sous une casquette. Il frappa de nouveau, cette fois plus fort.

— Ouvre la porte, Kayla, dit-il d'une voix grave. Je sais que tu es là.

— Ouvre la porte, Kayla, répéta l'homme, sa voix résonnant comme un ordre.

Kayla se figea, son cœur battant à tout rompre. Comment cet homme connaissait-il son nom ? Elle recula doucement, essayant de ne pas faire de bruit, espérant que la silhouette derrière la porte ne remarque pas sa présence. Mais elle savait, au fond d'elle, que c'était trop tard.

— Je ne suis pas là pour te faire du mal, continua l'homme. Mais si tu n'ouvres pas, ce qui viendra après sera bien pire. Alejandro ne peut pas te protéger éternellement.

Elle sentit une boule d'angoisse se former dans sa gorge. Tout en restant à distance de la porte, elle attrapa son téléphone et hésita une seconde avant d'envoyer un message à Alejandro : Quelqu'un est là. Il me menace. Viens vite.

L'homme frappa à nouveau, cette fois plus violemment, ébranlant la porte.

— Ouvre, ou je la défonce, lança-t-il, visiblement impatient.

Kayla se mit à réfléchir rapidement. Il ne lui restait que quelques options, et attendre Alejandro risquait de prendre trop de temps. Elle balaya la pièce du regard, cherchant un moyen de se défendre ou de fuir, mais tout semblait soudainement dérisoire face à la menace.

Alors, dans un dernier acte de bravoure, elle se dirigea vers la porte arrière, glissant discrètement à travers le couloir, espérant que l'homme à l'avant ne l'entendrait pas. À peine avait-elle atteint la porte qu'une autre ombre apparut dans le jardin.

Elle recula, le souffle coupé.

Ils étaient deux. Et elle était piégée.

Des pas résonnèrent à l'avant de la maison, des voix basses échangeant des murmures. Kayla sentit l'étau se resserrer autour d'elle. Elle tapa frénétiquement un second message à Alejandro : Dépêche-toi. Ils sont deux.

Mais juste avant qu'elle ne puisse appuyer sur "envoyer", une main agrippa son bras. Elle se retourna en hurlant, tombant face à face avec l'un des hommes.

— Ne crie pas, grogna-t-il, ses yeux noirs la fixant avec froideur. Tu n'as aucune idée dans quoi tu t'es embarquée.

Il la tira vers l'avant, mais Kayla, prise de panique, se débattit de toutes ses forces. Ses jambes lui manquaient, et son corps se raidit de peur. Elle réussit à le repousser, et dans un ultime mouvement, se précipita vers le salon.

L'homme la suivit, impitoyable, prêt à la rattraper. Ses pas lourds martelaient le sol. Le chaos envahissait son esprit, mais une voix familière résonna dans son dos, la coupant dans son élan.

— Lâche-la, immédiatement.

Alejandro était là, se tenant dans l'ombre, ses yeux pleins de rage.

Kayla: Sous son emprise Où les histoires vivent. Découvrez maintenant