Chapitre 20 : L'étau se resserre

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Le lendemain matin, Kayla se réveilla encore sous le coup de l'adrénaline. La nuit avait été courte, et ses rêves peuplés d'images confuses : Alejandro, Diego, les serveurs, des silhouettes floues qui la poursuivaient dans l'obscurité. Tout semblait irréel, mais l'angoisse restait bien présente.

Alejandro était déjà debout, assis sur une chaise près de la fenêtre, fixant l'horizon sans dire un mot. Il tenait un téléphone dans sa main, mais ne semblait pas en avoir fait usage. Kayla s'étira lentement, son corps encore endolori par les tensions de la veille.

— On fait quoi maintenant ? demanda-t-elle en brisant le silence, sa voix rauque et fatiguée.

Alejandro la regarda sans répondre immédiatement, comme s'il réfléchissait encore à la question.

— On attend, dit-il finalement. J'ai envoyé les informations à notre contact. Il devrait nous revenir avec un plan pour faire tomber Diego. Mais tant qu'on n'a pas de nouvelles, il faut rester prudents. Ils vont sûrement se rendre compte que quelque chose ne tourne pas rond.

Kayla acquiesça, même si cette réponse ne la rassurait pas. Attendre dans cette cachette, incertaine de ce qui allait suivre, ne faisait qu'amplifier son anxiété. Elle se leva pour aller chercher un verre d'eau, ses pensées tourbillonnant dans sa tête.

Elle regarda Alejandro du coin de l'œil. Il paraissait toujours aussi imperturbable, mais elle savait qu'il n'en était rien. Depuis qu'ils avaient récupéré les informations, il était encore plus tendu que d'habitude. Son visage, habituellement calme et maîtrisé, laissait entrevoir des signes de stress.

— Tu crois qu'il va vraiment nous aider ? demanda-t-elle, sa voix trahissant ses doutes.

Alejandro soupira, croisant les bras sur sa poitrine.

— Il a intérêt. Sinon, on est morts.

Cette réponse, aussi directe qu'elle soit, fit frissonner Kayla. Ils s'étaient plongés dans quelque chose de bien plus gros qu'eux. Et maintenant, ils étaient pris au piège, avec pour seule issue la réussite ou la mort.

Soudain, un bruit retentit dans la pièce. Alejandro se leva d'un bond, son regard fixé sur le téléphone qui vibrait sur la table. Il décrocha immédiatement, ses sourcils se fronçant en écoutant la voix de l'autre côté du fil.

— Quoi ? grogna-t-il. Tu es sûr ?

Kayla sentit son cœur s'accélérer. Elle fixait Alejandro, essayant de comprendre la gravité de la situation en se fiant à son expression.

— D'accord, répondit finalement Alejandro avant de raccrocher. Prépare-toi, on doit bouger.

— Qu'est-ce qui se passe ? demanda Kayla, la panique montant en elle.

Alejandro attrapa son sac et commença à ranger frénétiquement les documents qu'ils avaient récupérés.

— Ils savent, répondit-il sèchement. Diego sait qu'on a piraté ses serveurs. Il a envoyé des hommes pour nous retrouver. On doit disparaître avant qu'ils n'arrivent ici.

Le sang de Kayla se glaça. C'était donc ça. Le calme avant la tempête venait de se rompre. Ils n'avaient plus de temps à perdre.

— Mais où va-t-on ? Et notre plan ? s'inquiéta-t-elle.

Alejandro se tourna vers elle, son regard durci.

— On va trouver une nouvelle planque, quelque part où ils ne nous attendent pas. Et une fois qu'on sera en sécurité, on continuera à travailler sur le plan. Mais d'abord, on doit sauver nos peaux.

Kayla acquiesça, le souffle court. Il n'y avait plus de place pour l'hésitation. Ils étaient désormais dans une course contre la montre, une course où chaque seconde comptait.

Ils quittèrent l'appartement sans un bruit, Alejandro surveillant chaque recoin comme un fauve en chasse. La rue était déserte, mais Kayla sentait leur présence invisible, ces hommes qui devaient déjà être à leurs trousses. Le moindre faux pas pourrait les condamner.

En marchant rapidement vers la voiture, Alejandro murmura :

— On va prendre des routes secondaires. Pas de trajets directs. Et reste calme, ils sont peut-être déjà là.

Kayla s'efforça de respirer profondément, mais son cœur battait toujours à tout rompre. Elle monta dans la voiture, s'installant sur le siège passager tandis qu'Alejandro démarrait le moteur. L'atmosphère était tendue, presque irrespirable.

Les rues défilaient sous leurs yeux, vides et silencieuses. Mais cette tranquillité ne faisait qu'alimenter leur anxiété. Kayla observait chaque mouvement, chaque véhicule qui passait, prête à réagir à la moindre menace.

Soudain, Alejandro freina brusquement, ses yeux fixés sur le rétroviseur.

— Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Kayla, paniquée.

— On est suivis, murmura Alejandro, ses mâchoires serrées. Ne te retourne pas.

Kayla sentit une vague de terreur l'envahir, mais elle s'efforça de rester immobile. Alejandro accéléra légèrement, prenant une rue étroite et sinueuse, essayant de semer leur poursuivant.

— Tu es sûr qu'ils nous ont repérés ? chuchota-t-elle.

— J'en suis certain, répondit-il, ses yeux ne quittant pas la route.

Il fit un brusque virage à gauche, puis un autre à droite, avant de s'engager dans un tunnel. La tension était palpable, chaque instant semblait étiré dans un silence oppressant. Puis, soudainement, Alejandro lâcha un soupir de soulagement.

— Je crois qu'on les a semés, dit-il. Mais on ne peut pas rester ici. Il faut qu'on trouve une autre cachette, et vite.

Kayla acquiesça, encore sous le choc de la poursuite. Ils étaient passés à un cheveu de se faire prendre, et elle savait que ce n'était que le début. L'étau de Diego se resserrait, et ils allaient devoir redoubler de prudence pour espérer s'en sortir vivants.

Ils continuaient à rouler, à la recherche d'un endroit sûr. Mais dans ce monde d'ombres et de trahisons, le danger semblait toujours plus proche, à chaque coin de rue.

Kayla: Sous son emprise Où les histoires vivent. Découvrez maintenant