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Dante se débattait toujours furieusement, refusant de se laisser maîtriser. Un garde tentait de lui passer une camisole, une camisole blanche et usée, avec le chiffre sept brodé en rouge sur la poitrine. Dante lutta, ses muscles tendus, son corps enragé par une volonté féroce de ne pas se laisser faire.

Les deux docteurs, Mr X, le plus gros, et Mr Z, plus mince et à l'air sévère, observaient la scène depuis le coin de la pièce. Leurs yeux brillaient d'intérêt, scrutant chaque mouvement du garçon comme s'il était une curiosité fascinante, un spécimen inattendu.

— Regardez-le, murmura Mr Z, le ton empreint d'une froide curiosité. Il a plus de force que je ne l'aurais pensé.

Mr X, le gros, ricana d'un rire gras, son ventre tremblant légèrement sous sa blouse blanche.

— Oh, je crois que notre petit prince a du caractère, ajouta-t-il, un sourire de dédain sur les lèvres.

Malgré ses efforts, Dante finit par être maîtrisé. Les gardes réussirent enfin à lui passer la camisole par-dessus la tête, enfonçant ses bras de force dans les longues manches qui pendaient comme des serpents inertes. Mais Dante, dans un dernier élan de résistance, se pencha et mordit avec force la main de l'un des gardes qui tentait de serrer la camisole autour de sa taille.

Le garde poussa un cri de douleur, retirant sa main en jurant bruyamment. Du sang perlait sur sa peau là où les dents de Dante avaient laissé leur marque.

Mr X éclata de rire, un son bruyant et moqueur qui résonna dans la pièce.

— Ha ! Regardez ça ! Il a de la hargne, le gamin ! C'est parfait, absolument parfait. Un vrai petit sang-pur comme on les aime, n'est-ce pas ? dit-il en regardant Mr Z.

Mr Z ne sourit pas, mais ses yeux restaient fixés sur Dante avec une intensité froide et analytique.

— Oui... parfait pour notre traitement. Voyons jusqu'où il peut aller avec cette énergie...

Dante, malgré son épuisement et sa douleur, fixa les deux docteurs avec un mélange de défi et de haine. Il savait qu'il était à leur merci, mais il ne comptait pas leur faciliter la tâche. Chaque fibre de son être voulait résister, leur montrer qu'ils ne pourraient pas le briser facilement.

— Emmenez-le et préparez-le, dit finalement Mr Z d'une voix calme mais autoritaire. Nous allons commencer les injections.

Les gardes, agacés par la morsure mais obéissant, saisirent fermement Dante, le maintenant de force alors qu'il continuait de se débattre malgré la camisole qui limitait ses mouvements. Mais Dante ne se laisserait pas faire sans se battre jusqu'au bout, même si tout son corps tremblait de fatigue et de douleur.

Les gardes traînèrent Dante vers un large caisson de métal placé contre le mur, son apparence imposante et froide dégageant une aura de terreur. Chaque pas était une lutte pour Dante, chaque mouvement dans la camisole alourdissant ses bras fatigués. Son esprit se débattait encore, cherchant désespérément une issue, une manière de s'échapper, mais il ne voyait que des murs et des regards avides.

Ils le poussèrent brusquement à l'intérieur du caisson, le forçant à se tenir debout. Les sangles du dispositif passèrent à travers des anneaux de la camisole, resserrant ses bras contre son torse et l'immobilisant. Il pouvait à peine bouger, chaque mouvement étant limité par le cuir épais qui se tendait autour de lui. Sa respiration s'accéléra, un mélange de peur et de colère montant en lui alors qu'il comprenait ce qui l'attendait. Ils attachèrent ses jambes l'une contre l'autre puis contre la paroi du caisson.

D'un coup sec, il sentit quelque chose pénétrer à l'arrière de son cou, un picotement glacé se diffusant le long de sa colonne vertébrale. Il grimaça, tentant de se débattre, mais les sangles le maintenaient fermement en place. La sensation le figea de douleur, un courant froid parcourant son corps.

Les OubliésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant