𝑷𝒂𝒔 𝒅𝒆 𝑫𝒆𝒖𝒙 ᵀᵃᵉᵏᵒᵒᵏ

⑱ 𝘓𝘢̀ 𝘰𝘶̀ 𝘴𝘦 𝘊𝘢𝘴𝘴𝘦 𝘭𝘦 𝘗𝘢𝘴

❝ 𝑳'𝒂𝒓𝒕𝒊𝒔𝒕𝒆 𝒅𝒐𝒊𝒕 𝒆̂𝒕𝒓𝒆 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒔𝒐𝒏 œ𝒖𝒗𝒓𝒆 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆 𝑫𝒊𝒆𝒖 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍𝒂 𝒄𝒓𝒆́𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏, 𝒊𝒏𝒗𝒊𝒔𝒊𝒃𝒍𝒆 𝒆𝒕 𝒕𝒐𝒖𝒕-𝒑𝒖𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒕 : 𝒒𝒖'𝒐𝒏 𝒍𝒆 𝒔𝒆𝒏𝒕𝒆 𝒑𝒂𝒓𝒕𝒐𝒖𝒕, 𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒒𝒖'𝒐𝒏 𝒏𝒆 𝒍𝒆 𝒗𝒐𝒊𝒆 𝒑𝒂𝒔 ❞

— 𝗚𝘂𝘀𝘁𝗮𝘃𝗲 𝗙𝗹𝗮𝘂𝗯𝗲𝗿𝘁

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Le bonheur a mille visages.

Parfois, il se glisse dans des détails discrets, même invisibles, comme le parfum du café qui s'échappe dans l'air frais d'un matin tranquille. D'autres fois, il éclate en pleine lumière, dans les rires qui résonnent au milieu de l'agitation d'une journée. Il peut être aussi simple que les doigts qui effleurent la couverture d'un livre, ou la caresse d'une brise qui soulève doucement les cheveux.

Il y a aussi le bonheur qui surgit dans l'inattendu.

Ce moment où l'on marche seul sous le ciel teinté d'orange, et que les nuages semblent s'étirer juste pour nous. Ou peut-être dans la manière dont les rayons du soleil traversent les vitres d'un vieux bâtiment, illuminent des endroits oubliés, créant un tableau éphémère que personne d'autre ne verra.

Et parfois, le bonheur s'invite dans un mouvement, comme lorsque je m'élance sur scène, le corps en suspension juste avant de toucher le sol. Ce bref instant où tout semble parfait, où mes pieds frôlent le sol avec une légèreté qui fait oublier la gravité.

Et puis, il y a ces instants plus grands, ceux qui se ressentent dans le creux du ventre.

Comme celui où je l'aperçois, là-bas.

Jungkook, qui court vers moi au parking. Son souffle court, ses cheveux un peu en désordre, les yeux brillants de cette énergie qu'il ne contrôle pas tout à fait.

Il n'aime pas me faire attendre.

Et dans cette course, il y a une tendresse que je n'échangerais pour rien au monde. C'est ça aussi, le bonheur. Pas les grands éclats, pas les miracles éclatants, mais ce battement de cœur rapide à l'idée qu'il se hâte, juste pour être là.

Jungkook arrive enfin à ma hauteur, essoufflé, son souffle court, sa poitrine qui se soulève rapidement. Ses yeux se posent sur moi avec cette intensité que je connais bien, celle qui mélange un peu tout : l'agitation, la fatigue, et quelque chose d'autre, plus doux, qu'il ne sait jamais vraiment dire.

— J'ai trop tardé ?

Je secoue doucement la tête. Il n'a aucune idée de combien ce simple moment me comble. Il baisse les yeux un instant, comme s'il cherchait les mots. Il finit par relever la tête, un peu hésitant.

— Je ne sais pas comment dire ça... mais quand tu es venu me voir aujourd'hui, j'ai senti que c'était... bizzare.. Euuh, non, je veux dire différent, mais dans le bon sens...

C'est tout ce qu'il parvient à dire, mais c'est suffisant pour moi. Je souris doucement, mes pas m'amènent encore plus près de lui. Je glisse une main dans ses cheveux, remettant quelques mèches derrière son oreille.

— Tu veux dire que tu es content ?

Ses yeux s'attardent un moment sur mon visage, puis, sans un mot, il prend ma main. Doucement, il la guide jusqu'à sa poitrine, là où son cœur bat encore vite, peut-être un peu trop. Sous mes doigts, je sens ce rythme fort, irrégulier, comme s'il battait à la fois pour lui et pour moi.