⑲ 𝘜𝘯 𝘱𝘢𝘴, 𝘶𝘯 𝘴𝘰𝘶𝘧𝘧𝘭𝘦, 𝘦𝘵 𝘭'𝘦́𝘵𝘦𝘳𝘯𝘪𝘵𝘦́

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❝𝑪𝒆 𝒏'𝒆𝒔𝒕 𝒑𝒂𝒔 𝒍'𝒂𝒎𝒐𝒖𝒓 𝒒𝒖𝒊 𝒓𝒆𝒏𝒅 𝒇𝒐𝒖, 𝒄'𝒆𝒔𝒕 𝒍𝒆 𝒎𝒂𝒏𝒒𝒖𝒆 𝒅'𝒂𝒎𝒐𝒖𝒓.❞

– 𝗙𝗿𝗶𝗲𝗱𝗿𝗶𝗰𝗵 𝗡𝗶𝗲𝘁𝘇𝘀𝗰𝗵𝗲

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Il y a des instants où tout s'arrête. Où le monde semble basculer, comme suspendu dans une attente insoutenable. 

Ce ne sont pas les grandes tragédies qui te frappent alors, mais des moments fugaces, ces silences où tout en toi crie pour retrouver ce qui t'apaise. Quand les mots deviennent inutiles, et que la seule chose capable de te tenir debout, c'est l'autre. Pas parce qu'il est absent, mais parce que sa présence est la seule chose qui fait sens. On pourrait se dire que le temps résoudra tout, mais non. Ce que je ressens, là, maintenant, ne peut pas attendre.

C'est irrationnel, mais je ne peux lutter.

Je n'ai pas pris la peine de passer par mon appartement. Mon sac pèse sur mon épaule, mais ce poids n'a plus aucune importance. Mes jambes avancent d'elles-mêmes, un instinct qui me guide vers une seule destination : Jungkook. Je marche, le cœur serré, laissant derrière moi cette sensation d'étouffement qui ne me quitte plus.

J'ai besoin de lui. Pas dans une heure, pas demain. Maintenant.

Je sens cette urgence me consumer. L'air semble plus dense autour de moi, difficile à respirer. Le parfum boisé de Kang imprègne encore ma peau, persiste à chaque respiration, comme une toxine qui me ronge. Je veux que ça disparaisse, que tout cela s'efface. Je veux retrouver son odeur à lui, cette lavande douce et familière qui m'apaise. Lui seul peut faire disparaître ce poids qui m'écrase. Je dois le sentir, le toucher. Lui seul peut me ramener là où je pourrai enfin respirer à nouveau.


Je frappe, une fois, deux fois. Mon cœur cogne contre ma poitrine, et l'attente, même si brève, devient insupportable.

Il est là, il doit être là.

La porte s'ouvre enfin, et il apparaît.

Sa silhouette se découpe dans la lumière tamisée de son appartement. Un pantalon à carreaux noirs et blancs, un t-shirt noir sobre. Mais c'est son visage qui me coupe le souffle. Ses cheveux tombent en mèches souples sur son front. Il se tient devant moi, et pendant une fraction de seconde, le monde entier s'efface.

Il est beau comme un rêve à moitié formé.

Je n'ai pas le temps de réfléchir. Je n'ai même pas la force de parler. Avant qu'il n'ait pu dire quoi que ce soit, mes mains s'élancent. J'attrape sa nuque d'un geste désespéré, mes doigts s'entremêlent dans ses cheveux doux. Et sans attendre, mes lèvres trouvent les siennes.

Je l'embrasse. Avec une urgence qui me consume. C'est un besoin, un appel désespéré, un désir brut qui explose à l'instant où mes lèvres touchent les siennes.

Jungkook est surpris, je le sens. Son corps se raidit sous l'impact, mais il ne recule pas. Il reste figé sous cette vague d'émotions que je déverse sur lui, mes mains serrent sa nuque comme si je craignais qu'il me glisse entre les doigts. Je veux le sentir, je veux qu'il comprenne ce que je ne peux pas dire.

𝑷𝒂𝒔 𝒅𝒆 𝑫𝒆𝒖𝒙 ᵀᵃᵉᵏᵒᵒᵏOù les histoires vivent. Découvrez maintenant