CHAPITRE 5♤

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"Celui qui habite partout n'habite nul part
  À dédier et partager

LEONNA ALVES

J'entendis une mélodie du piano qui me fit frissonner. Je la suivis jusqu'à la salle de musique. Que c'est beau, m'extasiai-je. J'ouvris la porte, restant hypnotisée par la mélodie.

Mon père jouait du piano de tout cœur, et cette mélodie était la préférée de maman. Maman l'écoutait en boucle. Elle était superbe, c'était la meilleure dans tout le domaine. Je me souviens de son parfum enivrant, de sa douce voix, de ses caresses et de sa manière de m'habiller telle une princesse. 
Papa me dit toujours qu'à travers moi, il voit ma mère.

Les larmes coulaient de mes yeux lorsque la musique prit fin. Mon père arriva à ma hauteur et m'enlaça dans ses bras.

- Excuse-moi, je ne savais pas que tu étais rentrée, me chuchota-t-il avec douceur dans l'oreille, comme le faisait ma mère lorsque je me sentais déprimée.

- Elle me manque... pleurais-je en me vidant de mes larmes.

- Je sais, ma chérie, mais sache qu'elle a une place avec les anges près de Dieu, me consola mon père.

**Éclipse du moment.**

Nous nous trouvons au salon, assis chacun sur notre canapé. Un silence régnait dans la pièce. Seule maman savait comment briser ce silence, mais elle n'est plus là.

- Ça te dirait demain de partir faire un tour avec moi pour visiter certains endroits d'Italie ? prononça mon père pour rompre le silence.

- Oui, je veux bien, mais où allons-nous ?

- Nous allons choisir trois endroits que nous préférons et nous allons nous les montrer.

J'acquiesçai. Nous réfléchissons mutuellement à ce que l'autre pourrait apprécier. Quand tout à coup, mon père reçoit un coup de fil de M. Dalmas. Il décroche l'appel.

- Bonsoir M. Dalmas, commença-t-il. Oui, j'ai commencé à rédiger et à mettre en ordre certains dossiers. Oui... je le finirai disons dimanche, comme ça lundi, je vous l'apporte... En ce moment, je ne peux pas, je suis occupé et... mais... ok, M. Dalmas, finit-il.

Il raccroche le téléphone, un regard abattu se dessina sur son visage.

- Est-ce que ça va papa ? questionnai-je.

- Ma chérie, papa a dû travailler. Nous le ferons après ; cependant, je n'oublie pas notre balade. Disons samedi, ça te va ?

- Ok. Mais ne me pose pas un lapin ou tu le regretteras.

- C'est d'accord, finit-il en me déposant un baiser sur le front.

Après cela, j'entre dans ma chambre. Je savais que papa avait les mains liées à cause de M. Dalmas depuis la mort de ma mère. Papa ne cesse de travailler ; il se tue à la tâche. Il a 58 ans cette année.

J'ai essayé de lui en parler pour que je prenne sa place auprès de M. Dalmas, mais il a refusé. Je lui ai même donné une carte de voyage, mais il a toujours refusé. Je pense qu'il trouve une consolation dans son travail. Je ne me plains pas ; en revanche, j'essaie de me mettre à sa place.

Je scrute les messages sur WhatsApp quand je tombe sur un message d'Angel.

**Angel Salvador :** 
<< Comment vas-tu ma belle ? >>

**LEONNA ALVES :** 
<< Je vais bien et toi ? >>

**Angel Salvador :** 
<< Oui, si on peut le dire. Je suis chez moi en train de me taper une séance de relaxation et toi sinon, comment passes-tu ta soirée ? >>

**LEONNA ALVES :** 
<< Je prends mon temps à t'écrire. >>

**Angel Salvador :** 
<< Je me disais si on pouvait sortir demain, rien que nous deux, ça serait sympa ? >>

**LEONNA ALVES :** 
<< Laisse-moi le temps de réfléchir. >>

**Angel Salvador :** 
<< J'attendrai ton message. J'espère de tout mon cœur que tu l'accepteras. >>

Je compose le numéro de Kethia. Je tombe sur son répondeur. Bon, je compose le numéro de Resia même si c'est égoïste de ma part en sachant qu'elle ne se sent pas bien.

**APPEL ENTRANT**

- Allô, c'est qui à l'appareil ?

J'entends la douce voix de Resia.

- Salut Resia, c'est moi Leonna.

- Mon Dieu ! Leonna, comment vas-tu ma belle ? m'exclama-t-elle.

- Je vais bien et toi ?

- Mouais, si on peut le dire.

- Kethia m'a informée du divorce de tes parents.Je suis désolée pour toi, prononçai-je d'une voix faible pour montrer que je la soutiens moralement.

- Ne t'en fais pas, ce sont des conneries de famille... parlons d'autre chose.

J'entendis sa voix baisser.

— Aujourd'hui, j'ai vu Angel Salvador.

— Angel Salvador ! Le Angel Salvador qu'on connaît, le meilleur basketteur de notre époque !

— Oui, ce Angel Salvador. Nous avons discuté ensemble et il m'a donné son numéro.

Nous nous extasions ensemble. J'ai toujours aimé son côté soutien ; elle est notre pilier du groupe.

LE FAUX CRIMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant