CHAPITRE 14 ♤

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"Plus tu as de pouvoir, moins tu dois en user."

À dédier et partager

LEONNA ALVES

La lumière du soleil éclaira ma chambre, lui apportant une chaleur ambiante. Mes yeux s'ouvrirent et scrutèrent délicatement les environs. Mes pensées m'emmenèrent vers ce criminel : Oliver De Santis. Sans approfondir ma réflexion, je me levai du lit, rangeai ma chambre et partis me doucher.

- Comment vas-tu, ma chérie ? questionna mon père, Victor Alves.

Je m'assis à la table de la salle à manger. Mon père y était, tenant un journal entre ses mains, scrutant les unes.

- Je vais bien, père, répondis-je en me servant d'une tasse de café pour commencer ma journée.

- Tu es rentrée tard hier soir, fit-il remarquer.

- Excuse-moi, mais je n'ai pas de comptes à te rendre, grognai-je.

Son comportement laissait à désirer ; dès le matin, il cherchait la petite bête.

- Je suis ton père, j'ai le droit de savoir. Dis-le-moi tout de suite, grogna-t-il.

J'expirai toute ma colère, ne souhaitant pas que ce petit déjeuner soit amer.

- J'étais avec mes amies : Kethia, Resia et Ben.

- Ben ?

- Bennita.

- D'accord. Et vous faisiez quoi ?

Il dépassait les bornes. Quel était son problème à vouloir tout savoir de ma vie privée ?

- Tu as un problème avec ça ? grognai-je de colère.

- Tu es rentrée bourrée hier soir ! Tu comprends ? hurla-t-il.

- Et alors ? Arrête de contrôler ma vie tout le temps. J'ai grandi, je suis une femme. Je ne suis plus la petite fille de 12 ans. Tu dois le comprendre. Et si cela ne te plaît pas, crois-moi, ce n'est pas la peine de vivre sous le même toit. Toi et moi, répliquai-je.

Mon père soupira, laissant échapper sa colère. Il s'excusa d'être emporté ainsi. Il ne voulait pas que notre relation père-fille se dégrade. Une fois l'atmosphère apaisée, mon père se mit à rire.

Pourquoi riait-il ? Avait-il mis quelque chose dans sa tasse de café ?

- Tu as le même tempérament que ta mère, ria-t-il.

Son rire me fit sourire à mon tour.

- Écoute, ma fille. Je suis ton père et, en tant que tel, je dois te protéger de mon vivant. Est-ce que tu comprends ?

J'acquiesçai avec un sourire sincère.

- Bien, changeons d'humeur alors.

- D'accord.

- Est-ce possible que je rencontre Angel Salvador cet après-midi ? demanda mon père en souriant.

- Oui, pas de problème. Je lui demanderai s'il n'a rien de prévu.

- Très bien, finit-il.

Aujourd'hui est un jour de détente : c'est le week-end. Après avoir beaucoup travaillé pendant la semaine, je peux enfin prendre du repos.

J'ai une sortie prévue avec mes amies : Kethia, Resia et Ben (Bennita). Nous allons nous retrouver au tournoi de Ben.

Elle est dans l'équipe professionnelle de basket, donc forcément elle est populaire dans ce milieu.

Après le tournoi, Bennita vient nous saluer. Kethia, Resia et moi lui faisons une petite accolade. Bennita nous propose d'aller nous restaurer dans un restaurant mexicain pas très loin.

Nous arrivons après quelques minutes de marche et choisissons une table près du comptoir.

Un serveur vient à notre rencontre avec les menus. Bennita lui fait comprendre qu'elle prendra le même plat sans oublier son dessert. Le serveur note puis se retourne vers nous. Resia choisit un tacos mexicain, Kethia opte pour la mozzarella di bufala à emporter.

Puis ce fut mon tour ; difficile de choisir, je commence à tâtonner.

- Stai bene, mia cara ? demanda Bennita en caressant ma joue délicatement. (Est-ce que ça va ma belle ?)

- Je n'arrive pas à choisir, prononçai-je dépité.

- Calmo, calmo. Je te recommande la burrata d'Italie. C'est un délice ! affirma-t-elle avec enthousiasme.

Je commande donc la burrata. Après deux heures à discuter de nos vies respectives, une jeune femme court vers notre table pour saluer joyeusement la star du basketball : Bennita.

- Comment vas-tu Elena ? questionna Bennita en se levant pour lui faire face.

Je n'avais jamais pris la taille de Bennita au sérieux car avant je la dépassais, mais maintenant elle est plus grande que moi! Elle mesure 2m03.

Face à elle, Resia, Kethia et moi sommes totalement petites.

- Je vais bien, et toi ?  Repliqua-t-elle.

-  Pas trop mal. Je suis avec mes amies, si tu veux, tu peux nous rejoindre.  prononça Bennita.

- Excuse-moi de décliner l'offre, mais je suis accompagnée.

- Laisse-moi deviner : Alex ?  questionna Bennita en déposant sa main sur son visage, agacée.

- O-oui,  balbutia-t-elle.

- Je te l'ai déjà dit, il n'est pas fait pour te mériter. Tu as oublié la dernière fois, ça s'est mal fini, grogna-t-elle de colère.

-  Mais il a changé, je te le jure,  affirma Elena, convaincue.

- Stai zitto! È un ragazzo che dimentichi come ti ha trattato! Voglio parlarti del motivo per cui non lo capisci!  hurla-t-elle de colère. (Ferme-la ! C'est un mec, tu oublies la manière dont il t'a traitée ! Moi, je veux être avec toi, pourquoi tu ne le comprends pas ?)

- Je ne te comprends pas. Qu'est-ce que tu dis ? demanda Elena, étonnée par cette longue phrase.

- Non, rien. Laisse tomber, dit-elle en se retournant mécontente.

LE FAUX CRIMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant