CHAPITRE 7♧♤

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"Le réceleur vaut le voleur"

À dédier et partager

OLIVER DE SANTIS

La porte de ma cellule s'ouvrit. Un gardien de prison se tenait au seuil. Je continuais à lire mon roman sans lui prêter attention.

— M. De Santis, vous avez de la visite, prononça le gardien.

Je me levai du lit en le toisant d'un regard noir. Il baissa les yeux pour ne pas me confronter. Je souris, juste un peu moqueur.

— Je dois vous mettre les menottes.

— Et pourquoi donc ? Je ne veux pas m'enfuir, dis-je en le toisant davantage.

— C'est le protocole.

— Partez vous faire foutre avec votre protocole à deux balles, grognai-je de colère.

— Monsieur !

Je le plaquai au mur. Il tremblait de peur comme une feuille morte. Je pouvais jouer avec lui comme je le voulais. Je souris simplement.

— Dis donc, tu oses hausser la voix devant moi ? souriai-je. Mon bonhomme, je peux te tuer maintenant. Ta mère ne t'a jamais appris à ne pas te mettre un détraqué sur le dos ?

Mes mains serraient violemment ses épaules. Son visage fit une grimace ridicule, mais hilarante.

— Arrête de jouer au fils de pute, Oliver, dit Max en s'approchant de ma cellule.

Max Valko est un gardien de prison respecté par tous. Même moi, parfois, il me file les chocottes. Il a une autorité indiscutable.

Je lâchai ce dernier et sortis de ma cellule.

— Respecte ce protocole, Oliver, ou tu passeras un sale quart d'heure, grogna Max.

Je le toise, mais bon. Je lui tendis mes bras. Il me mit les menottes et me fit avancer devant lui. Je souris simplement.

— Qu'est-ce qui te fait rire, trou du cul ? grogna Max. Tu te moques de moi, c'est ça ?

— T'inquiète.

***

J'ouvris la porte de visite et tombai sur une certaine avocate sexy. Elle se leva et me tendit la main pour que je la serre.

Je ne prêtai pas attention à sa politesse. Je m'assis en face d'elle. Je crois qu'elle était humiliée. Pour qui se prenait-elle, celle-là ? Je la toise.

— On ne serre pas la main d'un criminel. Je pourrais vous tuer.

— Comme vous avez tué Claire Bosch, déclara-t-elle.

Comment connaissait-elle l'existence de Claire ? Je crois que j'ai saisi : elle travaille pour lui. Sans doute.

— Pourquoi êtes-vous là en vrai ?

— Je vous verrai pourrir en prison, sale cochon. Vous n'êtes qu'une merde, un salaud, une pourriture, m'insulta-t-elle.

Je la regardai terminer son petit discours de merde ; elle voulait donc me menacer. Très bien, j'attendais la suite. Quand elle eut fini de dire des conneries, je souris, un sourire sarcastique.

— Vous avez fait tout ce chemin pour me provoquer, grognai-je de colère. Dites à la personne qui vous envoie de venir elle-même en personne, au lieu d'amener sa prostituée de bas étage que vous êtes, sale plan à cul.

Sa main me gifla, me laissant la joue rougir sous l'impact. Elle a du courage pour me faire ce traitement de faveur. Je grognai en fixant à nouveau mon regard sur elle.

— Vous avez de la chance que mes mains soient prises en otage. Si ce n'était pas le cas, je vous aurais bien niqué votre cul de blonde.

— Taisez-vous ! Vous allez pourrir en prison, je vous l'assure.

Après cet échange, elle s'en alla toute irritée par mes belles paroles.

Max entra dans la pièce et me détacha de la chaise.

— Alors, cette petite blondinette, qu'est-ce qu'elle vous voulait ? questionna Max.

— Elle a fait tout ce chemin pour me menacer, rigolai-je. Elle joue avec le feu.

— N'empêche, vous êtes bon pour vous attirer des ennuis, sourit-il.

Je souris à mon tour. Cette petite blondinette aura une dette envers moi, je vous l'assure.

LE FAUX CRIMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant