"Aux audacieux, la fortune est propice."
À dédier et partager.
LEONNA ALVES.
Nous sommes dans la voiture, Angel et moi. En chemin, nous parlons de la manière dont Angel se comportera face à mon père et des conduites à adopter.
— Tout va bien se passer, me rassure Angel.
— Je sais bien, mais mon père est plutôt rigoureux en ce qui concerne la famille et mon avenir, donc pas de bêtises et reste positif, dis-je en conduisant sans le regarder. Puis-je maintenant connaître mon cadeau ?
Il sourit et ne me dit rien pour le moment ; son visage est fixé sur la vitre de sa portière. En ce moment, je ne voulais qu'une chose : qu'il me le dise enfin, mais à ce que je vois, Monsieur veut attendre le moment voulu.
Nous arrivons à la maison. Je lui donne un dernier conseil : qu'il ne soit pas le premier à proposer de l'alcool. Il acquiesce, et nous voilà prêts à confronter mon père.
Tante Bibi, la servante de papa, nous fait entrer.
— Eh bien, ton père a du goût en matière de déco, s'exclame Angel.
— Tiens-toi présentable.
— Ne t'en fais pas.
Mon père fait irruption dans le salon.
— Comment vas-tu, ma chérie ? questionne mon père.
Je lui réponds que je vais bien. Je l'embrasse sur la joue gauche, puis sur la joue droite. Angel se lève et lui tend la main. Mon père le regarde d'un air désintéressé.
— Leonna, qui est ce jeune homme ? questionne mon père en fusillant Angel du regard.
— Papa, voici mon copain, Angel Salvador, affirmai-je.
— C'est donc lui ? prononce mon père.
Ils se serrent la main. Ses yeux scrutent et détaillent l'apparence d'Angel dans les moindres détails.
— Bonsoir, M. Alves. Je me présente : Angel Salvador.
— Bonsoir. C'est donc toi qui veux être en relation avec ma fille ? Et pourquoi tes yeux ne peuvent-ils pas regarder les autres femmes qui ont beaucoup de potentiel ?
— Bien évidemment que non, Monsieur. J'aime votre fille Leonna depuis le CM1. C'est la raison pour laquelle je me présente devant vous pour avoir votre permission solennelle.
Je regarde la scène comme si je me trouvais dans un film. Mon père n'a pas lâché la main d'Angel ; il essaie d'intimider Angel du regard, mais ce dernier ne perd pas pied. Après cette confrontation des yeux, ils lâchent prise et s'assoient. Mais ce qui m'a le plus choquée, c'est qu'il m'a toujours aimée depuis notre enfance !
Mais pourquoi ne me l'avait-il pas avoué ? Pourquoi ne voulait-il que maintenant ?
Les questions de mon père sont autoritaires, comme s'il avait préparé son interrogatoire, mais mon Angel a compris son petit jeu. Comme dit le dicton : "On combat le feu par le feu" ou encore "Celui qui tue par l'épée meurt par l'épée".
— Dites-moi, M. Salvador. Racontez-moi votre cursus scolaire, demande mon père.
— J'ai débuté mon année scolaire dans une école au Canada qui s'intitule : Seraphin School. À cette époque, je n'avais que 7 ou 10 ans.
— Ah ! Vous vous exprimez en anglais ?
— Oui, monsieur, j'ai passé toute ma jeunesse au Canada.
— Dites-moi un truc qui vous vient en tête.
— Always keep in mind that the time and energy that I consider you reflects the priority and importance that I give to you, prononce-t-il (garde toujours à l'esprit que le temps et l'énergie que je te consacre reflète la priorité et l'importance que je t'accorde).
— Et traduisez-moi ce que vous venez de me dire.
— Garde toujours à l'esprit que le temps et l'énergie que je te consacre reflète la priorité et l'importance que je t'accorde, prononce-t-il à nouveau en me regardant.
À cet instant précis, je me sentais fébrile ; ses mots me touchèrent profondément, laissant apparaître mes larmes. Angel et mon père me regardèrent avec inquiétude.
- Est-ce que ça va, ma chérie ? demanda mon père.
— Oui, oui, j'ai juste eu une poussière, je reviens.
Je me lève du canapé. Angel se leva à son tour et mit ses doigts sur mon menton, scrutant mon visage ému.
— Est-ce que ça va ? Tu as besoin de quelque chose ? demanda-t-il.
Un sourire léger se dessina sur mon visage. Angel est formidable ; même en cet instant, il continue à me témoigner son amour.
— Non, non, ça va. Tu te débrouilles comme un chef. J'arrive, je pars me repoudrer le visage.
Il me fit un baiser sur le front et me lâcha de son emprise. Le voilà seul avec mon père.
— Je remarque que vous aimez ma fille, constata mon père.
— Oui, je l'aime et je veux fonder un avenir radieux à ses côtés, si vous me le permettez, Monsieur Alves, appuya Angel sur le dernier mot.
Mon père expira et dit :
— Depuis qu'Elizabeth, sa mère et mon épouse, nous a quittés, cela a été un moment tragique pour notre famille. À cette époque, Leonna n'avait que 16 ans. Imaginez : sa fille arrivait à l'adolescence sans mère, c'est difficile. J'ai dû me soumettre à jouer deux rôles. Elle a toujours été critiquée par ses camarades au lycée et a subi des humiliations que nous préférons enterrer. À l'âge de 18 ans, elle a passé son année académique aux États-Unis, chez sa tante (ma petite sœur). Et pendant les vacances, elle revenait vivre avec moi. Mon père sourit avant de continuer.
— Elle a toujours voulu être Miss 5 Étoiles, c'était son rêve. Mais j'ai dû refuser, car pour moi, voir ma fille de la sorte me répugnait. Mais vous, les jeunes, avez cette facilité de voir le bon côté.
En résumé : tu es un bon garçon et un homme formidable pour ma fille. J'accepte que tu te mettes en relation avec elle ; cependant, le jour où tu lui briseras le cœur, je te briserai les jambes. Tu m'as bien compris ?
— Oui, Monsieur Alves, je vous le promets.
— Très bien, mon fils.
Bravo!
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LE FAUX CRIME
Romansa(1) Oliver De Santis. Accusé à tort, il navigue dans un monde où la vérité est un mirage. Son passé le poursuit, mais il est résolu à retrouver sa liberté. Combien de temps pourra-t-il échapper à l'ombre de l'injustice ? (2) Leonna Alves, avocate dé...