CHAPITRE 25♧

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À peine un dieu joindrait la sagesse et l'amour

À dédier et partager.

OLIVER DE SANTIS

Le soleil perce à peine à travers les rideaux lorsque je me réveille, un gémissement féminin résonnant dans la chambre voisine. Une onde d'excitation me traverse, et je sens une érection se manifester. Curieux, je me lève et m'aventure vers le salon.

Je me prépare un café, le bruit de la porte d'entrée s'ouvrant attire mon attention. Joe entre, accompagné d'une femme à la silhouette provocante, ses vêtements serrés mettant en valeur chaque courbe.

- Come stai amico mio? Non hai passato la notte qui ieri? C'erano bambole di tutti i colori. Joe lâche un rire, donnant une fessée à la femme qui l'accompagne. *(Comment vas-tu mon ami ? Hier, tu n'étais pas là ? Il y avait des poupées de toutes les couleurs.)*

Elle le fusille du regard, visiblement agacée.

- Tu as mon fric, Joe ! dit-elle d'un ton impatient.

Joe sourit, sort une liasse de billets de sa poche et lui tend environ 100 dollars.

- Stai tranquillo tesoro mio. Se vuoi i soldi, ho ancora bisogno di svuotarmi dentro di te. Il lui lance un clin d'œil. *(Sois tranquille, ma chérie. Si tu veux l'argent, j'ai encore besoin de me vider en toi.)*

Elle secoue la tête, puis s'éloigne en lançant un dernier regard désapprobateur. Joe se tourne vers moi, son expression changeant.

- Amico mio, ho alcune notizie che potrebbero interessarti. *(Mon pote, j'ai des nouvelles qui pourraient t'intéresser.)*

- Vas-y, dis-moi tout.

- Ce soir, l'homme de main de Louis Dalmas sera au rendez-vous.

Mon cœur rate un battement. C'est exactement ce que j'attendais.

- Tu es sûr ?

- Sì sì. Il en a marre de travailler pour ce trou du cul. Sa voix est pleine de promesses.

- Parfait.

- Mais fais attention. Il ne doit pas se faire prendre avec toi.

- J'ai besoin de preuves, et lui pourra être mon témoin.

Joe hoche la tête, son expression devenant sérieuse.

- Il m'a rassuré que ce n'est pas toi qui a tué Claire Bosch, mais son collègue.

Je fronce les sourcils, le nom résonnant dans ma tête comme une cloche sinistre.

- Mais veux-tu dire que Louis Dalmas a décidé de tuer sa fille par l'intermédiaire de son homme de main ?

- Là, je l'ignore, mio amico. Nous devons aller le voir ce soir vers 20h dans un club pas très loin d'ici.

- Bene, bene. Je serai disponible.

- Grazie, fratello. Il écrase sa cigarette sur le comptoir du bar avant de me regarder avec intensité.

Je compose le numéro de Raakel, mon avocate, une femme aussi rusée que déterminée.

Après quelques sonneries, elle répond.

APPEL ENTRANT.

- Comment allez-vous, M. De Santis ? J'ai entendu parler de votre évasion. Pourquoi avez-vous pris ce risque ?

- Je vais bien. Ne vous inquiétez pas. Je suis dans un endroit sûr pour l'instant. J'avais besoin de liberté pour obtenir justice.

- Pourquoi ne pas avoir confiance en moi ?

- Ce n'est pas ça. J'en ai assez de rester enfermé sans pouvoir agir.

- Et en vous échappant ? Vous vous attirez des ennuis plus graves.

- Je sais, mais j'ai des informations cruciales à partager. Envoyez-moi vos coordonnées sur WhatsApp pour que je puisse vous retrouver chez vous et en discuter en personne.

- Très bien. Je vous les envoie tout de suite.

- Merci.

Je raccroche et vois Joe m'observer avec un sourire moqueur.

- E' questo il tuo piano sessuale ? Il se moque gentiment de moi. *(C'est ton plan à cul ?)*

- Non ! C'est mon avocate qui essaie de m'aider à sortir de ce pétrin !

- Bene, bene. Dimmi come sta Alexis ? demande-t-il soudainement sérieux. *(Bien, bien. Dis-moi comment va Alexis ?)*

Je le regarde, surpris par cette question inattendue.

- Pourquoi tu veux savoir ça ?

- Smettila di fare lo stupido. Lo sai che lo amo. *(Arrête de jouer au con. Tu sais bien que je l'aime.)*

Un silence s'installe entre nous, chargé d'émotions non dites.

- Ah ! SÌ ? Et tu défonces d'autres femmes et tu me parles d'amour ? Tu es mal placé mon vieux ! Je ne peux m'empêcher de répliquer avec un certain mépris.

Il éclate de rire, comme si ma colère était une blague.

- Non preoccuparti. Lei è diversa di altri. *(Ne t'inquiète pas. Elle est différente des autres.)*

Je soupire profondément avant de demander :

- Qu'est-ce qui me rassure que tu la traiteras comme une reine ?

__Tu n'as qu'à voir son sourire quand elle est avec moi », dit-il en se levant du canapé.  Je vais me laver, et à 20h, on part au club.

Une fois arrivés au club, l'ambiance était électrique et dynamique. Une odeur d'alcool flottait dans l'air. Joe s'approcha d'un homme qui avait l'air à la fois neutre et dangereux. Ils échangèrent quelques mots.

__Rash est là, me confirma Joe.

Nous pénétrâmes dans une salle VIP. Rash s'y trouvait entouré d'autres hommes, tandis que des serveuses se comportaient comme des « chiennes » pour attirer son attention. Ses yeux se posèrent sur nous dans un silence pesant.

__Oui, vous avez perdu votre chemin ?

__Non, nous cherchons Rash, déclarai-je.

__ Oui, c'est moi, répondit-il en levant son verre.

__Nous devons vous parler.

Il fronça les sourcils.

__Vous voulez parler de ce fils de pute de Dalmas ? demanda-t-il avec mépris.

__Oui, c'est ça.

__Très bien, allons-y.

LE FAUX CRIMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant