Chapitre 2

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Nickole

Je me suis réveillée à 6 heures du matin, me remémorant la nuit précédente et tous les conseils que les femmes m'ont donnés après que je leur ai parlé de Theodoro. Même si je disais que je n'aimais pas ce prénom, je l'ai commencé à l'appeler comme ça dans ma tête.

L'appeler Théo me donnait une chaleur entre les jambes. Pourquoi je suis excitée encore rien qu'en pensant à son prénom ? Il a dit que je devais ressentir du plaisir en disant son nom, et maintenant mon corps semble obéir. Maudit Theodoro.

Ma douche a pris plus de temps que d'habitude. Quand je suis sortie, j'ai croisé Bia, qui me regardait du lit avec un sourire moqueur.

– Qu'est-ce qu'il y a ?

– Rien, rien, Doctoresse Dépravée.

– Je prenais juste une douche, d'accord ? C'est tout.

– Je vois... Apparemment, la douche devait être bien agréable.

Mon visage devait être tout rouge de honte.

– Bia, je ne suis plus une enfant, arrête de te moquer de moi.

Bia riait tellement qu'elle s'est pliée en deux sur le lit, de rire. En la voyant comme ça, j'ai commencé à rire aussi et je me suis jetée sur le lit à côté d'elle.

– Qu'est-ce qui ne va pas avec moi, Bia ? Je viens à peine de rencontrer ce mec et rien qu'en pensant à lui, je deviens excitée et je souris comme une idiote. Il ne m'a même pas touchée !

Bia a cessé de rire et s'est tournée pour se retrouver au-dessus de moi.

– Il n'y a rien de mal avec toi. Tu es parfaite comme tu es. Et d'après ce que tu as raconté, il a l'air d'être un bon gars, mais prends ton temps. Aujourd'hui, tu dois enquêter, découvrir qui il est, ce qu'il fait, combien il gagne... tout ça.

– Combien il gagne ?

– Bien sûr, c'est important. Tu manges beaucoup.

– Méchante ! Maintenant, dégage, je dois me changer.

Bia était plus une sœur pour moi que mon propre frère. Elle était ma protectrice, ma conseillère et ma plus grande supportrice. Je ne serais jamais médecin sans elle, et je ne serais pas celle que je suis sans elle à mes côtés.

On est amies depuis tellement de temps et on est tellement proches que les gens confondent même notre relation. Je me souviens de quand j'ai suggéré qu'on essaie de sortir ensemble, juste pour voir si ce que les gens disaient était quelque chose qu'on ne voyait pas.

– Nicky, tu ressens quelque chose pour moi ?

– Je ne sais pas, mais les gens disent qu'on ressemble à un couple.

– Nicky, envoie les gens se faire foutre.

– Bia !

– Oui, c'est ça. Nicky, tu as toujours été ma sœur depuis le jour où je t'ai rencontrée. Peu importe ce que ces cons pensent. Envoie tout le monde se faire foutre et ne laisse personne te mettre dans une case...

Je t'aime, peut-être que je te donnerais même quelques baisers si tu voulais essayer, mais je sais que nous deux, on aime les hommes. Au bon moment, il y aura un gars sympa pour moi et un autre pour toi. En attendant, laisse ces salauds parler. Je m'en fous.

– Parfois, je pense que tu utilises ton génie juste pour apprendre de nouveaux gros mots.

– Merde. Je m'en fous.

Depuis, on reste amies/sœurs. On a fréquenté quelques mecs, on a eu des relations avec quelques-uns, mais rien n'a fonctionné. Jusqu'à maintenant.

La journée s'est bien passée. J'ai fait deux opérations réussies et quelques consultations programmées. Quand j'ai regardé l'heure et vu qu'il était déjà plus de 16h, j'ai commencé à être impatiente.

Moi + Toi + Elle : Livre 1 - Calcul des PossibilitésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant