Moi + Toi + Elle : Livre 1 - Calcul des Possibilités

Chapitre 8

Nickole

Ma mère est sortie de la chambre avec Bia, sans même se donner la peine de me dire quelle tenue m'irait le mieux. Ce n'est pas que son avis comptait vraiment, mais si un jour j'ai une fille, peu importe son âge, je l'aiderai toujours dans ce genre de situation.

Heureusement, j'avais Bia, qui est la meilleure personne pour m'aider. Toujours directe, simple et objective. C'était exactement ce dont j'avais besoin. Je suis allée prendre une douche en pensant à tout ce que je voulais qui arrive ce soir-là. Depuis le premier jour où j'ai vu Théo, j'ai ressenti une très forte attirance pour lui.

J'étais déjà sortie avec des gars grands, mais lui était le plus grand de tous. Son corps, malgré sa silhouette élancée, était en même temps puissant, et sa peau mate m'excitait. La première fois que nous nous sommes serré la main et quand je l'ai vu dormir chez Bia, j'ai pu observer plus de détails de son corps, mais ce n'était toujours pas suffisant.

Quand je suis allée voir Bia et que j'ai découvert le pari qu'ils avaient fait, j'ai vraiment espéré qu'il gagne. Depuis le moment où il est parti jusqu'à maintenant, tout ce à quoi j'ai pensé, c'était être avec Théo. Mais je savais que, pour que cette nuit se passe bien, Bia devait se sentir suffisamment en confiance pour perdre sa virginité.

Le fait que nous sachions si peu de choses sur lui me préoccupait. Je voulais que tout se passe bien, mais il fallait que je me concentre sur l'essentiel : ne pas laisser cette nuit devenir un nouveau traumatisme pour Bia.

J'ai terminé de me préparer, j'ai mis un short en jean et un débardeur en lin rose. Nous allions soi-disant prendre un café, et même si je pensais que quelque chose de plus allait se passer, je voulais donner l'impression de ne pas être désespérée. J'ai pris mon sac pour aller au salon et je suis allée chercher Bia.

– Mère, je peux entrer?

– Oui, Nickole.

Mon premier choc a été de voir le lit de ma mère couvert de vêtements, et le deuxième de la voir sourire à Bia, chose qu'elle faisait rarement. Pendant que je me préparais, elles avaient regardé au moins une trentaine de pièces, entre vêtements et chaussures.

– Et celle-ci, ma chérie?

CHÉRIE?

– Vous l'avez portée lors du dîner de charité pour l'Institut de Cornées de Santos en 2008, puis à l'anniversaire de Vicky en 2009. Les femmes ont passé le plus de temps à vous observer. Il y avait 97 hommes et 123 femmes au dîner, et 48 hommes et 72 femmes à l'anniversaire.

– Impressionnant. J'ai des amies qui adoreraient te rencontrer et t'emmener à des soirées.

– Mère, Bia et moi devons partir maintenant, nous avons un rendez-vous.

– Quel dommage. Alors, Bianca, ma chérie, fais-moi signe quand tu seras à la maison pour qu'on puisse continuer à examiner ma garde-robe.

– Bien sûr, tante, je serais ravie.

Bia a pris ma mère dans ses bras et lui a déposé un baiser sur la joue avant de quitter la chambre.

– On s'en va. Je ne sais pas si on reviendra ce soir. Si tu as besoin de quelque chose, tu peux m'appeler ou appeler Bia.

– Faites attention et soyez prudentes.

Bia avait déjà sorti les valises de l'appartement de mes parents et se tenait à moitié dans le sien.

– MAMAN ! NICKY ET MOI PARTONS, JE TE PRÉVIENS SI NOUS NE RENTRONS PAS CE SOIR !

– D'ACCORD, SOIS PRUDENTE, BIANCA !