Moi + Toi + Elle : Livre 1 - Calcul des Possibilités

Chapitre 18

Theodoro

Bianca travaillait dans la chambre, et Nickole était restée avec moi pour aider.

— Je vais chercher les produits de nettoyage.

— Je m'occupe de la vaisselle et après, Bia fera le reste.

J'acquiesçai et me dirigeai vers la buanderie. Nous avons terminé tout en quelques minutes.

— Tu penses que ça ira avec Bianca ? demandai-je.

— Mmh. Elle doit juste aligner ce que son corps et son esprit veulent. Elle en est capable.

Nickole ne portait que des sous-vêtements, et je remarquai les marques que j'avais laissées sur ses fesses.

— Théo, les gens timides et avec une faible estime d'eux-mêmes ont tendance à se sous-estimer, à se saboter, et vivent dans un conflit intérieur constant. Tu sais comment je le sais ? — Je ne répondis pas, me contentant de la regarder dans ses yeux bleus. — Parce que je suis exactement comme ça. Et parfois, je vois ces caractéristiques en toi...

Elle fit une pause, puis reprit :

— Mais regarde-moi maintenant... et regarde-toi. Je te connais depuis seulement quatre jours, et avec toi, je me sens bien dans mon corps, comme je ne me suis jamais sentie avec personne avant...

— Personne ? demandai-je, surpris, alors qu'elle se rapprochait de moi.

— Seulement avec Bia, dans sa chambre, la porte fermée... Mais ça ne compte pas.

— Mais tu es belle, Nickole. Tu es parfaite.

— Les gens me le disent tout le temps, mais je ne me suis jamais sentie ainsi. Ils me regardent et voient une poupée de porcelaine, comme si j'allais me briser en tombant. Combien de temps t'a-t-il fallu pour te rendre compte que je ne suis pas fragile ?

— Depuis notre première conversation, quand j'ai parlé du conseil de ma mère.

— Exactement. Dès le lendemain, tu me parlais sans aucune réserve. Tu as reconnu ma force. Maintenant, en voyant la marque sur mes fesses, tu as pris du recul, pensant que tu avais été trop dur avec moi.

— C'est difficile de ne pas y penser en voyant ces marques sur toi, répondis-je, mêlant inquiétude et culpabilité.

— Assieds-toi ici. — Elle tira une chaise et s'assit sur mes genoux. Après avoir croisé mes jambes, nous nous regardâmes.

— Je t'ai demandé d'arrêter ? demanda-t-elle directement.

— Non.

— Est-ce que j'ai dit que ça me faisait mal ?

— Non. — Un sourire timide commença à se dessiner sur mon visage.

— Est-ce que je me plains de douleur ?

— Non. — Nous étions désormais très proches, nos regards au même niveau.

— Alors ne te sous-estime pas et ne me prends jamais en pitié. Tu es un mec génial. Tu as un super corps, tu es beau, intelligent, attentionné... Et le sexe avec toi est incroyable — elle jeta un coup d'œil direct à mon bite. — Même s'il était moitié moins grand, ce serait quand même incroyablement bon.

Elle prononça le gros mot dans un murmure presque timide. Je pris sa taille et la tirai plus près de moi. Ce fut notre baiser le plus long jusqu'à présent, et le petit corps de Nickole semblait brûler contre le mien.

Sa respiration devint plus lourde, et à cet instant, je compris : pour conquérir Nickole, il suffisait que je reste moi-même.

— Si on continue comme ça, on va finir par recoucher ensemble, et on ne se reposera pas, dit-elle en souriant.