Moi + Toi + Elle : Livre 1 - Calcul des Possibilités

Chapitre 16

Nickole

Nous étions encore en train de rire quand la voiture s'est arrêtée chez Théo. Par chance, le livreur est arrivé en même temps que nous, et nous avons dressé la table pour le déjeuner. Bia a reçu un appel pendant qu'on mangeait, et je me suis retrouvée seule à table avec Théo.

— Alors, tu as compris que le prince charmant est en fait un crapaud ? — dit-il en souriant.

— Je ne t'ai jamais vu comme un prince charmant, encore moins comme un crapaud. Je pense que tu es plutôt le grand méchant loup.

Théo a failli recracher sa nourriture en riant.

— Je préfère que tu montres tes faiblesses plutôt que de les cacher pour paraître quelqu'un d'autre.

— Ce n'est pas facile de montrer ses faiblesses, surtout pour un homme. J'ai fait beaucoup d'erreurs avant de devenir celui que je suis aujourd'hui.

— Je suis vraiment heureuse de connaître le Théo d'aujourd'hui. Maintenant... est-ce que tu sais déjà tout ?

— Non, j'ai encore beaucoup de doutes. Tu pourrais me conseiller ?

Théo s'est levé et est venu près de moi.

— Je pense que je peux t'apprendre une ou deux choses.

— Si c'est pour découvrir plus de façons de te donner du plaisir, je serai un élève très appliqué.

Théo a glissé sa main de mon genou jusqu'à mon entrejambe, légèrement exposée. Mon épaule nue frôlait son torse. Il s'est approché de mon oreille et a mordu le lobe, comme il l'avait fait à la plage.

Une vague de frissons a traversé mon corps. Ses doigts jouaient avec mon clitoris, et j'étais déjà mouillée à nouveau.

— Eh bien, dès que je vous tourne le dos, vous vous mettez à vous toucher ?

J'ai serré mes jambes, piégeant la main de Théo, et j'ai ramené mon attention à mon assiette.

— C'est ma faute, je n'ai pas pu résister — dit Théo en plaisantant. — Nickole, tu peux lâcher ma main ?

— Théo, tu peux me laisser manger en paix, s'il te plaît ?

— Je ne peux rien te promettre.

Bia s'est assise en face de nous pendant que Théo retournait à sa place après que j'ai relâché sa main.

— Heureusement qu'il n'y a pas de règle de "pas de sexe dans la cuisine", sinon, elle aurait été enfreinte deux fois aujourd'hui.

— Bonne remarque. Combien de règles ai-je fait enfreindre à Nickole ?

— J'en ai compté cinq. Nicky, y en a-t-il d'autres ?

— Cinq ?

— Oui, elles sont un peu idiotes, mais Nicky aime inventer des règles.

— Les règles ne sont pas idiotes, elles sont importantes. Sans elles, ce serait le chaos.

— Je sais. D'ailleurs, beaucoup de tes règles me sont utiles. Comme celle des "trois rendez-vous", que nous avons enfreinte ensemble.

— Maintenant, je veux des détails — dit Théo, curieux.

— La "règle des trois rendez-vous" est simple : si je rencontrais un gars bien, je ne coucherais avec lui qu'après au moins trois rendez-vous.

— Je ne trouve pas ça idiot, c'est une règle intéressante.

J'étais contente qu'il approuve mon idée d'avoir des règles.