Chapitre 17 - Dérapage

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TW : scène de sexe explicite

ALEK

Il est vingt heure et Sasha n'est toujours pas rentrée. Elle est partie y'a cinq putain d'heures pour faire des courses ! Personne ne prend autant de temps, bon sang ! Ça ne m'étonnerais même pas qu'elle le fasse exprès pour me pousser à bout. Et bordel, ça marche.

Je me sens comme le dernier des idiots mais impossible de me calmer. J'ai beau me rassurer, me répéter qu'elle a juste voulu un peu d'espace après notre altercation, je n'en crois pas un mot. Je suis d'abord passé à son hôtel dans l'espoir qu'elle aurait été assez têtue pour y retourner. Mais mon angoisse s'est accentuée lorsque la secrétaire m'a lancer un regard désolé en m'annonçant qu'elle ne faisait plus partie des clients. Elle a dû me prendre pour un ex complètement accro mais à l'heure actuelle, je m'en fou.

J'ai fais le tour de la ville, manquant de peu d'étriper chaque blonde qui passait, les prenant pour elle. J'étais tellement désespéré que je cherchais dans chaque boule de poils, la bouille de Cosmos. Je suis rentré bredouille et depuis je fais les cents pas. Impossible de m'assoir, de penser à autre chose. Je ne sais pas comment j'en suis arrivé là mais je me sens responsable d'elle, de sa sécurité et la culpabilité de tord le bide. Je n'aurais pas dû la laisser passer cette foutue porte !

Je ne sais même pas pourquoi que je réfléchis autant, elle doit probablement être chez Nikolas. Il n'y a pas d'autres d'explications !
Mon sang se glace à l'idée qu'il en ai déjà finit avec elle. Bon sang ! Dans la panique, je tape à toute vitesse le nom de ce dernier dans ma liste de contact et m'apprête à déposer mon pouce sur le logo de téléphone lorsque la porte s'ouvre. La jolie blonde débarque dans le salon comme si de rien était, son fidèle compagnon derrière elle. Je manque de faire tomber mon téléphone dans la surprise.

- Où étais-tu passée? je rugis en pointant un doigt accusateur dans sa direction.

Elle cligne plusieurs fois des yeux, interloquée. Mais vite, la surprise se transforme en colère. Oh non, tu ne vas pas inverser les rôles princesse. C'est moi qui suis en colère.

- Je n'ai pas de compte à te rendre.

Elle se fout éperdument de ma gueule. Et dire que je me suis fait un sang d'encre pour elle. Ma colère n'est que plus grande. Elle brûle dans mes veines et manque d'exploser. Je n'arrive plus à me contenir.
Car oui je me contenais !
Il ne me faut que quelques secondes pour atteindre la porte d'entrée devant laquelle, elle est toujours. Elle recule devant ma tête bouffée par la rage mais je ne la laisserai pas s'échapper cette fois. Je la bloque contre la porte en m'appuyant au mur de ma main droite.

- Arrête d'être aussi têtue, bon sang Sasha !

- Alors arrête de me dire quoi faire ! s'exclame-t-elle.

Tout son corps vibre de colère. À nous deux, on pourrait allumer un brasier tant nous bouillonnons de l'intérieur. Je n'ai jamais ressenti autant de rage qu'actuellement. C'est comme si j'étais en mode automatique, je ne contrôle plus rien.

- Je continuerais de te dire quoi faire tant que tu te comporteras comme une putain d'enfant.

- Je n'ai pas besoin de ton aide Alek ! Arrête de vouloir me protéger comme si on se connaissait. Ton père et mon frère sont morts, mais ça ne fait pas de nous des amis.

Ses paroles ne m'atteignent même pas tant je vois rouge. Mes poings sont serrés et il me faut toute la force du monde, pour ne pas les exploser contre le mur.

- Sans moi, Nikolas ne fera qu'une bouchée de toi et jamais tu ne découvrira la vérité. Et même si tu parviens à lui échapper, tu n'auras rien. Et tu le sais. Je suis ton seul putain espoir, dis-je entre mes dents serrés.

Son souffle saccadé me caresse la pomme d'adam. Je réalise que nous sommes beaucoup plus proche qu'avant. Trop proche. Elle est obligée de relever la tête pour me faire face mais tout ce que je vois, c'est sa bouche à quelques centimètres de la mienne. Son regard passe frénétiquement entre mes deux yeux avec une telle intensité que cette fois-ci ce n'est plus la colère qui fait pulser mes veines.

Ma bouche devient sèche tandis que mon coeur tambourine pour envoyer mon sang dans ma queue. J'ai beau tenté de me re-concentrer sur autre chose, mon cerveau refuse de m'obéir. Sa poitrine volumineuse s'écrase contre mes pectoraux. Je deviens fou. Mais à mon plus grand soulagement, elle aussi. Je vois sa jugulaire battre à tout rompre dans son cou qui appelle les bisous. Elle dépose sa main sur mon biceps tendu qui se parsème de frisson. Je respire plus fort tandis que nos nez se frôlent. Je ne l'explique pas mais la douceur de son nez, titillant le mien comme une provocation, m'excite encore plus.

Je ne dois pas. Reprends toi Alek ! Mais lorsqu'elle m'attire contre elle, laissant nos corps se mouler l'un contre l'autre, je perds les pédales. J'écrase mes lèvres contre les siennes tandis que la tension dans mon pantalon se fait plus pressante. Je l'attrape par les fesses, mes mains s'enfonçant dans sa chair lui arrache un gémissement. Sasha enroule ses jambes autour de ma taille, non sans continuer de dévorer ma bouche. Elle finit assise sur le plan de travail, pressant son intimité contre la bosse dure de mon jeans. Une vague de plaisir se propage dans tout mon corps.

- Bordel Sasha, je chuchote d'une voix rauque.

Je lui arrache son débardeur, dévoilant un soutien-gorge noir peinant à maintenir sa poitrine. Il ne me faut que quelques secondes pour venir à bout de son attache et un grognement m'échappe lorsque ses seins m'apparaissent. Ils sont tout bonnement incroyables. Je les malaxe de chaque main avant de m'attaquer à ses tétons dressés. Mes mouvements sont brusques, pressants. Il me faut plus, c'est devenu une nécessité. Je la titille du bout de la langue tandis que tout son corps se contracte sous le plaisir. Ses gémissements s'accentuent ce qui m'arrache un sourire.

- Tu aimes ça, princesse ?

Ses pupilles dilatées expriment à elles seules tout ce que j'ai besoin de savoir. Elle est magnifique, arborant un air sauvage qui fait frétiller ma queue d'envie.

Elle attrape la couture de mon t-shirt et l'envoie à l'autre bout de la pièce. Ses mains passent sur mes épaules, mes pecs, laissant des marques de griffures. Je vais exploser tant j'ai besoin de la sentir, d'aller plus loin.

- Ne m'appelle pas comme ça, dit-elle avec un sourire en coin cette fois.

Elle n'en démord pas, même dans cette situation. Elle est vraiment pas possible ! Ça devrait même pas m'étonner, c'est Sasha après tout. Bon sang, c'est Sasha ! Non, non, non... Je ne peux pas faire ça. Cette fille est off-limite.

Je m'écarte d'un bond, comme si sa peau était faites de lave. Je peine à reprendre contrôle sur moi-même, surtout lorsque la vue qu'elle m'offre reste devant moi. Je me détourne, passe une main dans mes cheveux en soufflant.

- Hum...toussoté-je pour m'éclaircir la voix.

Mais je n'ai pas le temps de lui expliquer. De lui faire comprendre que ce n'est pas elle, que j'en avais vraiment envie bon sang, mais que la situation est compliquée. Qu'il ne vaut mieux pas.
La dernière chose que je souhaite c'est qu'elle le prenne de la mauvaise manière. Tout ça, c'est par respect que je le fais. Mais elle ne pourrait pas comprendre... De toute façon, Sasha ne m'en laisse pas le temps.

- Pas besoin d'inventer une excuse, t'inquiètes, il ne s'est rien passé.

Et en l'espace de quelques secondes, elle a disparu dans l'escalier. Je n'ai même pas eu le temps de lui jeter un dernier regard. Avait-elle toujours cette lueur dans les pupilles ? Etait-elle fâchée? Blessée ? Son ton ne laissait aucun indice avec lequel me démener. Seul la culpabilité et le silence me tiennent compagnies. Je me retrouve dans cette pièce avec la vilaine impression qu'elle est trop grande pour moi tout seul.

T'as bien merdé Alek.

L'ombre des vaguesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant