Mon empire

Au revoir

      J'entends du bruit à côté de moi. J'ouvre les yeux aussitôt. Le réveil est mouvementé. Il s'est réveillé bien avant les autres. Il fait un bruit monstre dans la chambre. Je le vois prendre de gros sacs, des valises et fourre tout ce qu'il peut mettre à l'intérieur. Je suis encore dans le lit à moitié endormie et je me demande où nous allons aller.

— Lève-toi, il faut qu'on aille chez tes parents le plus vite possible pour que tu puisses prendre des affaires.

— C'est dangereux d'aller les voir, non ? Dis-je en m'étendant les bras en l'air.

— On n'a pas le choix. Tu leur diras Au revoir. Allez, lève-toi !

      Il retire vivement la couette. Je suis toute nue. Je râle avant de prendre la couette et me précipite de me lever et d'enfiler mes vêtements de la veille. Je sors de la chambre et me dirige vers le grand escalier. J'entends la voix de Cynthia dans le salon. Elle est en compagnie de Lino. Je les rejoins. Ils sont en  pleins préparatifs des sacs. Claudia boit son café tranquillement.

      On dirait qu'elle a l'habitude de vivre ce genre de situation. Comment fait-elle ? Je me sens stressée rien que de voir tout le monde courir dans tous les sens !

— Ah ! Elena ! Tu vas bien ?

Cynthia me prend dans ses bras. Elle semble paniquée. Je le suis tout autant qu'elle.

— Oui, ça va. Mattia veut que j'aille voir mes parents avant qu'on parte pour prendre des affaires.

— Oui, Lino m'emmène aussi voir les miens. On est obligé de les suivre...

— Je le crains, oui...

Mattia arrive à notre hauteur.

— On y va. Met le casque, dit-il en me donnant le violet que j'ai déjà porté.

      Je prends le casque qu'il me tend et le place sur mon visage avant de le suivre malgré moi. J'ai juste le temps de faire un signe à ma meilleure amie, qu'il a déjà fermer la porte derrière lui. Je me dépêche de l'ouvrir et me dirige vers lui. Je grimpe sur la moto et lui attrape la taille. Maintenant, je sais comment je dois me comporter pour être une bonne passagère. Il la démarre et nous partons.

      Sur le chemin, je remarque que la voiture des malfrats a disparu et les corps également. Je me demande bien qui a pu faire aussi vite le ménage. Je poserai la question plus tard à Mattia. Pour le moment, je reste focus sur la route et la peur d'être suivie me prend le ventre. Il ne semble pas s'en soucier. Il dévale à toute vitesse et slalome entre les voitures avec aisance. Je me cramponne un peu plus contre lui par peur de tomber à tous moments. Faites qu'on arrive vite chez eux !

                                                                              ∞ ∞ ∞

      J'aperçois la maison de mes parents. Mon père est dehors en train de nettoyer sa voiture. Mon frère est à côté de lui et l'aide. Ils nous entendent arriver et nous regarde. Mattia arrête sa moto près d'eux. Il met la béquille. Mon père arrive vers moi. J'enlève le casque et le garde dans mes bras. Je m'approche de lui et je le serre fort. Il me rend mon étreinte. Je sens des larmes sur mes yeux. Il m'a tellement manquée.

— Ma fille, comment vas-tu ? Ta mère et moi étions inquiets, tout va bien ?

Il lance un regard à Mattia qui est toujours près de sa moto.

— Qui est cet homme ? C'est de sa faute ?

      Il se dirige vers lui, près à lui mettre un poing dans la figure, mais je l'en empêche en m'interposant entre eux.