CHAPITRE 48 🥀

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Assise sur la partie la plus plane du toit de l'observatoire, le vent caresse doucement ma nuque, là où la main de Sam m'a caressée avec tant de tendresse

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Assise sur la partie la plus plane du toit de l'observatoire, le vent caresse doucement ma nuque, là où la main de Sam m'a caressée avec tant de tendresse. Je me perds dans la contemplation de l'horizon, où le soleil commence à peindre la ville de teintes chaudes, rendant tout moins froid et menaçant qu'à la tombée de la nuit. Chaque couleur qui danse sur les façades des immeubles semble raconter une histoire que je suis trop fatiguée pour entendre.

Mes doigts effleurent mes lèvres, là où ses baisers ont su ranimer en moi une flamme que je croyais éteinte depuis des mois. Ce contact, cette chaleur, me rappelle ce que cela fait d'être vivante, d'être aimée. Pendant une fraction de seconde, j'ai ressenti l'humanité que j'ai tant désirée, celle qui m'échappe à chaque fois que je pense avoir trouvé refuge. Sam avait cette façon de me regarder, de me toucher, comme si chaque geste pouvait me guérir.

Si Tommaso n'avait pas fait irruption, je crois que j'aurais laissé Sam entrer en moi, balayer les ombres qui me hantent. J'aurais voulu lui donner tout ce que j'ai, lui permettre de m'aider à me débarrasser du poids de mes démons. Mais à chaque fois, cette peur s'immisce, insidieuse, me rappelant que je ne suis pas celle qu'il mérite. Le mal qui coule en moi semble trop profond, trop ancré, comme une marée noire dont je ne peux me défaire.

Je regarde la ville, perdue dans mes pensées, me demandant si je suis condamnée à rester dans cette solitude, à vivre ce tourbillon d'émotions que je ne sais pas gérer. Ce que je ressens pour Sam est si fort, si authentique, mais chaque sourire, chaque regard échangé devient une promesse que je crains de ne pas pouvoir tenir. Mon cœur, meurtri mais encore vibrant, désire sa présence, mais une partie de moi recule, hésitante. Que faire maintenant ?

Des bruits de pas attirent mon attention, brisant le silence réconfortant du toit. Oshi, dont la trahison me pèse comme un rocher sur la poitrine, apparaît devant moi. À le voir, je ressens une vague d'émotions conflictuelles. Il transpire la tristesse et la rage, mais il reste là, immobile, obéissant aux ordres de Zayn. La frustration monte en moi, mêlée à un sentiment d'impuissance.

Je ne suis pas dupe ; je sais qu'il est prisonnier de menaces sur sa famille, tout comme moi. Pourtant, j'aurais aimé pouvoir faire confiance à quelqu'un, même un peu. J'ai tant besoin de soutien, d'alliés. Je le fixe, cherchant une lueur d'humanité dans ses yeux, mais tout ce que je vois, c'est une lutte intérieure.

— Zayn te demande, lâche-t-il finalement, la voix lourde de reproches et de résignation.

Son regard évite le mien, comme s'il craignait d'y voir la colère que je ressens pour lui, pour sa soumission. Je me demande ce qu'il ressent réellement, s'il a encore cette part de lui qui désire se rebeller, qui souhaite briser les chaînes que Zayn a enroulées autour de nous.

— Qu'est-ce qu'il veut encore ? demandai-je, essayant de garder ma voix calme malgré l'agitation qui bouillonne en moi.

Oshi hésite, puis finit par croiser mon regard. Une lueur de douleur traverse son visage, et je vois qu'il est déchiré. Ce moment de silence, bien que bref, semble s'étirer, chargé de non-dits et de ressentiments. Je m'aperçois alors que, malgré sa trahison, il est un reflet de ma propre lutte.

🌓 SOUS L'OMBRE DE LA LUNE 🌙Où les histoires vivent. Découvrez maintenant