CHAPITRE 20 🥀

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Énervé que rien ne se déroule comme je le souhaite, j'ai roulé un bon moment à travers les rues de la ville

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Énervé que rien ne se déroule comme je le souhaite, j'ai roulé un bon moment à travers les rues de la ville. Chaque tournant semble exacerber ma frustration, mes pensées se bousculant sans répit. Je ne voulais pas rentrer chez Amanda dans cet état de nerfs. Mon fils est encore trop jeune pour être témoin de mes sautes d'humeur et de mon caractère de merde. Il n'a rien à voir avec tout ça, et il mérite un environnement calme et sécurisant, loin de mes conflits internes.

Je gare la voiture de location le long de l'allée du garage. En sortant lentement, j'essaie de calmer les vagues tumultueuses qui se déchaînent en moi. C'est alors que je remarque la voisine d'Amanda, toute souriante, occupée à tailler la haie qui sépare son jardin de celui de la maison que j'ai achetée pour Amanda et mon fils. Elle semble se réjouir de son travail, les ciseaux en main, les lunettes de soleil posées sur le nez.

Je la vois me scruter de loin, comme si elle avait découvert une curiosité de taille. Son regard est à la fois intrigué et un peu trop insistant, me donnant l'impression que je suis un mystère à déchiffrer. Pourtant, le quartier est plein de militaires, d'officiers de police et d'autres figures de la fonction publique. Ce n'est pas comme si ma présence ici était exceptionnelle ou rare.

Je fais un effort pour lui offrir un sourire poli, bien que je n'en ai pas vraiment le cœur. Je me dirige vers la porte d'entrée avec une démarche qui cherche à masquer mon agitation. La frustration qui bouillonne en moi est une compagne peu agréable, et je souhaite vivement qu'elle se calme avant que je ne fasse face à mon fils.

En poussant la porte de la maison, je prends une profonde inspiration. L'intérieur est toujours aussi accueillant, une oasis de normalité au milieu de mon chaos intérieur. J'espère que mon fils, avec son innocence et sa joie de vivre, pourra offrir une lueur de clarté dans cette période trouble.

Je laisse la porte se fermer doucement derrière moi, un soupir de soulagement s'échappant de mes lèvres. Les petits pas rapides qui s'approchent de moi sur le parquet vitrifié m'annoncent que mon fils est déjà en train de venir à ma rencontre. Je peux presque sentir la chaleur de son excitation, même avant de le voir. Sa mère, Amanda, doit être dans son dos, surveillant attentivement ses mouvements avec cette vigilance douce et protectrice des mères.

Quand il se précipite dans mes bras, son visage rayonnant de bonheur, je ressens une chaleur réconfortante qui chasse en partie mon stress. Son rire clair et son babillage enthousiaste racontent la journée qu'il a passée avec sa mère, et je me laisse bercer par ces instants précieux. Amanda, à distance, me salue avec un sourire timide, une expression mêlée de tristesse et de reconnaissance. Elle se tient en retrait, respectant cet espace que j'ai voulu pour moi et mon fils.

Je comprends son chagrin de ne pas pouvoir être plus proche de moi. Elle a toujours voulu faire partie de ma vie, mais je n'ai jamais ressenti pour elle ce que je ressens pour Emeline. Amanda reste une présence importante dans ma vie en raison de Kyle, mais nos chemins se sont séparés bien avant sa grossesse. Je ne l'ai jamais aimée comme je l'aime, elle.

🌓 SOUS L'OMBRE DE LA LUNE 🌙Où les histoires vivent. Découvrez maintenant