CHAPITRE I3 🥀

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La voix de l'homme résonne dans la pièce, lourde de malveillance

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La voix de l'homme résonne dans la pièce, lourde de malveillance. Elle s'infiltre dans ma conscience comme un poison, me ramenant à une réalité dont je ne voulais pas prendre conscience.

C'est lui. Je le reconnais, et le dégoût se mêle à la peur qui serre mon estomac. J'essaie de rassembler mes pensées, de comprendre ce qui se passe, pourquoi je suis ici, mais les douleurs qui irradient de mes poignets et de ma tête brouillent tout.

Il s'approche lentement, ses pas résonnant sur le sol recouvert de sang séché. Je ferme les yeux un instant, espérant que ce soit un cauchemar, mais l'odeur putride me ramène brutalement à la réalité.

— Oh, n'aie pas peur, mon bonbon, murmure-t-il, un sourire que je devine sardonique se dessinant sur ses lèvres. On va passer un bon moment ensemble, toi et moi.

Mon corps tremble de peur et de dégoût, mais je refuse de montrer ma terreur. Je sais qu'il se nourrit de ça. S'il y a bien une chose que j'ai apprise en fréquentant le monde dans lequel je me trouve, c'est que les monstres comme lui veulent te voir brisé, te voir supplier. Je ne lui donnerai pas ce plaisir.

— Pourquoi ? parvins-je à articuler, ma voix rauque et tremblante.

Il se délecte de ma question, prenant son temps avant de répondre. Il contourne le matelas recouvert de plastique, sa silhouette se découpant dans la faible lumière qui filtre par une ouverture minuscule. Il s'approche de moi, son visage enfin visible. Un mélange de sueur, de sang et de folie se lit dans ses yeux.

— Pourquoi pas ? réplique-t-il avec une nonchalance effrayante. Tu sais, mon bonbon, dans ce monde, il y a ceux qui prennent et ceux qui sont pris. Je suis un preneur, toi, tu es une prise. Rien de plus, rien de moins.

Je serre les dents pour ne pas crier, pour ne pas montrer la panique qui me ronge de l'intérieur. Je dois rester lucide, trouver un moyen de m'échapper, de survivre. Mais comment, alors que je suis suspendue ici, vulnérable, à la merci de cet homme ?

Il passe une main sur le plastique, là où la masse inerte repose. Mon cœur s'emballe. Qu'a-t-il fait à cette personne ? Est-ce moi la prochaine sur ce lit ?

— Tu sais, commence-t-il, sa voix douce mais emplie de menace, j'avais d'autres projets ce soir, mais tu es une tentation trop forte. Il fallait que je te prenne, que je t'emmène ici. C'est tellement plus excitant quand ils connaissent leur bourreau, quand ils savent qu'ils vont mourir par les mains de quelqu'un qu'ils ont peut-être un jour croisé sans s'en douter.

Il s'approche encore, si près que je peux sentir son souffle fétide contre mon visage. Mes muscles se tendent, chaque fibre de mon corps hurlant de se dégager de ces chaînes, de frapper, de fuir. Mais je suis prisonnière, incapable de bouger, de me défendre.

🌓 SOUS L'OMBRE DE LA LUNE 🌙Où les histoires vivent. Découvrez maintenant