Plongez dans l'univers sombre et tumultueux d'Emeline, une jeune femme de dix-neuf ans, marquée par une enfance tragique et une adolescence tourmentée. Dès son plus jeune âge, Emeline doit faire face à la mort de sa mère, un événement traumatisant q...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Ça fait plus d'une heure que je suis planqué devant la maison de ce connard de Dominico. Kayden m'a demandé de surveiller Emeline de loin, après qu'il m'a expliqué l'avoir trouvée couverte de bleus. Elle lui a raconté qu'elle était tombée dans les escaliers, mais ni lui ni moi n'y croyons vraiment. J'ai passé assez de temps à observer cet enfoiré de Lucchese pour savoir qu'il est capable du pire, même envers sa propre fille. La colère me ronge à cette idée, et l'envie de lui refaire le portrait me démange, mais je me retiens. Pour l'instant, je dois rester calme et discret, prêt à intervenir au moindre signe de danger.
Les phares d'une voiture percent la nuit, attirant mon attention. Le bruit du moteur est familier, et je reconnais immédiatement la voiture qui se gare à côté de la mienne. Tommaso, ce petit merdeux, se pointe avec son sourire habituel.
— Tu te pèles pas trop la bite, Sam-Sam ? me balance-t-il, hilare.
Je retiens un soupir. Son humour à deux balles me tape sur les nerfs, mais je me contiens. Ce n'est pas le moment de perdre mon calme. Tommaso n'est peut-être pas le mec le plus malin de la bande, mais c'est le meilleur ami d'Emeline, et Kayden le considère comme un petit frère. Alors, je serre les dents et joue le jeu.
— Après ce qu'Emeline m'a dit par message, t'inquiète pas, Popol est au garde-à-vous, rétorqué-je, avec un sourire en coin, plein de sous-entendus.
Je ne rate pas la manière dont Tommaso se fige un instant, son sourire vacillant. Il pense pouvoir la protéger, être celui dont elle a besoin. Mais il se trompe. Emeline est à moi, même si elle ne le sait pas encore. Dès que je l'ai vue descendre de sa moto, moulée dans cette putain de combinaison en latex, j'ai ressenti un désir brut, incontrôlable. Une envie de la posséder, de la marquer comme mienne. Ça fait longtemps que je n'ai pas ressenti un truc pareil, et je ne vais certainement pas laisser passer ma chance.
Tommaso me lance un dernier regard, une étincelle de défi dans les yeux, puis il me laisse en plan et se dirige vers la maison. Le bruit des graviers sous ses roues est insupportable, accentuant encore plus mon agacement. Je garde un œil sur lui, observant chaque mouvement, chaque détail, prêt à réagir à la moindre alerte.
Soudain, un éclat de lumière attire mon attention. Je saute hors de la voiture, mes sens en alerte maximale. L'adrénaline commence à circuler dans mon sang, rendant chaque seconde plus intense. Je traverse la route rapidement, me faufilant avant que le portail ne se referme complètement. Je passe par l'herbe, évitant les graviers pour ne pas être repéré. Mon cœur bat fort, mais mon esprit reste focalisé. Je glisse une main sous ma veste, sortant mon Desert Eagle, sa froideur métallique rassurante dans ma paume.
Je siffle doucement, attirant l'attention de Tommaso. Je le vois, déjà prêt, son arme levée. Bon sang, il est plus efficace que je ne l'aurais cru. Malgré tout ce que je pense de lui, il a des réflexes. Et ça, c'est un atout que je ne peux pas ignorer.
