🔮𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐈𝐈𝐈| 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞 𝐈𝐈𝐈🔮

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Mon souffle s'interrompt en même temps que mon organe vital, suspendu par l'arrivée soudaine de Cassiel de l'autre côté de la salle il est l'image même de l'arrogance ennuyée. Derrière le voile de ses mèches blondes froides, il me fixe tandis que je ne peux m'empêcher de contempler sa silhouette majestueuse, façonnée par un subtil jeu d'ombre et de lumière. Revêtu d'un luxueux costume en velours noir absorbant chaque éclat lumineux, il exhale une aura de mystère, soulignée par des boutons argentés scintillants tels des astres perdus dans l'obscurité. Chacun de ses gestes révèle une assurance désinvolte, comme s'il savait instinctivement qu'il est le centre d'attention, même sans jamais le rechercher.

À ses côtés se tient un jeune homme à la beauté captivante, rivalisant sans mal avec Cassiel. Sa peau brune éclatante et ses yeux noisette dégagent une chaleur vivifiante, tandis que son allure athlétique est mise en valeur par une chemise en satin bleu nuit et un gilet brodé. Son pantalon noir, taillé avec soin, crée un contraste saisissant et souligne la puissance de sa silhouette.

Ils forment un duo inséparable et semblent partager une complicité naturelle, si hermétiquement fermés aux critiques concernant leur amitié que je ne parviens pas à comprendre entièrement. Peut-être est-ce cela qui les rend si captivants, ou peut-être est-ce le contraste entre l'arrogance de Cassiel et la chaleur du garçon à ses côtés. La nuit et le jour...

Cassiel absorbe toute mon attention et je ressens une pointe d'anxiété. Son mépris à mon égard semble évident, tout comme sa rancœur envers le grand coven, tenu pour responsable de l'exécution de son père. Pourtant, notre simple regard échangé lors de nos rares rencontres semble exprimer bien plus que des paroles. Un soulagement m'envahit lorsqu'il détourne enfin les yeux, me permettant de retrouver l'usage de mes jambes. En quête de mon amie parmi les convives, je la découvre en pleine conversation avec un grand roux. Dès qu'elle m'aperçoit, un sourire éclatant illumine son visage. Elle est vêtue d'une robe rouge en tulle qui met en valeur sa peau brun doré et ses longs cheveux corbeau, ornés de délicates fleurs. Ses yeux bridés sont soulignés par un fard à paupières doré qui scintille à la lumière.

— Tu es à couper le souffle, Freyja doit s'en mordre les doigts, lance-t-elle en désignant la statue de la déesse nordique — réputée pour sa présence rayonnante de grâce et de sa grande beauté — en face de nous. J'éclate de rire. Il faudrait pour cela qu'elle existe.

— Je te retourne le compliment. Ta robe est magnifique. Tu es tout simplement radieuse.

Elle effectue un tour sur elle-même, faisant gonfler sa robe avec la légèreté d'un pétale. Elle a l'air d'une rose prête à s'épanouir.

— Oh ! Je te présente Reed Donovan, dit-elle en désignant son nouvel ami, qui nous observe avec un sourire amusé. Il est nouveau ici.

Reed, timide mais accueillant, me salue chaleureusement. Soudain, une femme aux longs cheveux noirs, que je devine être la tante de mon amie, réclame son attention. Elle aussi me fait l'honneur d'un compliment avant de disparaître dans la foule.

— Je dois vous laisser, profitez-en pour faire connaissance, ajoute Neela en s'éloignant.

Lorsque Neela disparaît, un silence gênant s'installe entre Reed et moi. Je n'ai jamais été douée pour la conversation, surtout avec des inconnus.

— Alors, comment se fait-il que tu débarques maintenant, sans vouloir être indiscrète ? demandai-je pour briser la glace.

— Je n'ai pas encore le fin mot de l'histoire mais aussi longtemps que je me souviens j'ai vécu de l'autre côté du voile, mes parents sont morts, alors j'ai grandi chez des parents Velati, répondit-il, son regard se durcissant légèrement.

— Je suis vraiment désolée, dis-je, sincèrement touchée par son histoire.

Il me fixe de ses yeux vert d'eau, cherchant à déceler si ma tristesse est réelle ou si je partage les préjugés de certains mages envers les Velati. Je me reprends presque en panique.

— Je veux dire, pour tes parents, je suis désolée, dis-je d'une voix aiguë.

— Je ne les ai jamais rencontrés de toute façon, dit-il en haussant les épaules, un sourire amusé aux lèvres. Je me sens un peu ridicule maintenant.

— Des phénomènes étranges ont commencé à se produire autour de moi et, du jour au lendemain, j'ai atterri ici, dans cet endroit singulier, poursuit-il, une pointe d'ironie dans sa voix.

— C'est un monde complexe à appréhender. Les mages vivent dans une dimension parallèle, cachant leurs pouvoirs aux yeux des Velati, un équilibre fragile à préserver à tout prix. Pourtant, des événements imprévus viennent parfois troubler cette harmonie.

— C'est vrai, j'ai entendu parler de luttes de pouvoir et de rivalités entre différentes factions de mages. Cela peut être dangereux pour ceux qui ne maîtrisent pas encore leur magie.

Je lui offre un sourire contrit, consciente que je fais partie de cette catégorie, la "team des ratés".

— Oui, c'est pour ça que certains engagent des mentors pour perfectionner leur magie au-delà des cours. Mais c'est un secret bien gardé, un peu honteux, comme une faiblesse avouée. Pour ma part, je n'ai pas de mentor, mais j'ai la chance d'avoir trouvé Neela pour m'assister.

Je réalise trop tard que j'en ai trop dit. Reed possède cette aura particulière qui encourage les gens à se confier sans qu'il n'ait à faire le moindre effort.

— Oui, elle m'a beaucoup appris depuis mon arrivée dans cette communauté. J'espère pouvoir progresser et m'intégrer à la Maison des Larmes.

— Oh! Erudit ?

— Exactement ! Et toi, à quelle maison appartiens-tu ?

— À la Maison des Os.

— La plus prestigieuse, n'est-ce pas ? Tu dois être drôlement puissante.

— Loin de là !

Reed me regarde avec un air intrigué lorsque Neela refait son apparition. Apportant avec elle un parfum de rose sauvage, de jasmin et de cèdre rouge, je me sens soulagée qu'elle soit revenue pour interrompre notre discussion.

— Vous avez l'air de bien vous entendre, dit-elle en s'approchant.

Nous acquiesçons, échangeant des regards complices. Neela, se joignant à notre échange, nous racontons nos expériences à l'académie, évoquant les merveilles et le folklore qui les entourent. Ces moments me font oublier mes tourments et mes obligations.

Cependant, dans l'antre de la salle des festivités, le souffle de l'attente suspendue s'étend comme une toile tissée par les ombres elles-mêmes. Une aura impénétrable imprègne l'air tandis que les heures s'écoulent. La lumière des lune d'argent qui filtre à travers des vitraux anciens, illuminant la scène majestueuse qui se prépare.

Soudain, un silence plus dense, plus impérieux, enveloppe la salle. Les portes s'ouvrent et le grand coven fait son entrée, vibrant de puissance.

𝐓𝐡𝐞 𝐡𝐨𝐮𝐬𝐞 𝐨𝐟 𝐛𝐨𝐧𝐞𝐬| 𝐋𝐢𝐯𝐫𝐞 𝐈 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant