🔮𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐈𝐈𝐈| 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞 𝐈𝐈🔮

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L'obscurité de la nuit enveloppe l'académie comme un doux manteau de velours. Les grandes fenêtres, telles des portails vers un rêve éveillé, offrent une vue imprenable sur le spectacle enchanteur qui se déroule dehors. Les lunes jumelles, d'un argent éclatant, brillent dans la nuit, projetant leur lumière douce et apaisante sur le monde en contrebas.

Dans l'air froid, des sphères scintillantes flottent, si petites et délicates qu'on dirait des lucioles dansant dans la brise légère. Leurs lueurs vacillantes. Les plantes luminescentes des jardins, quant à elles, répondent à l'éclat des étoiles, leurs feuilles émettent un halo magique qui baigne l'espace d'une atmosphère féerique.

Un souffle d'air frais s'infiltre par la fenêtre entrouverte, portant avec lui un parfum nostalgique, tel un joyeux souvenir d'enfance. Je ferme les yeux un instant, me laissant emporter par cette fragrance familière, une odeur de terre mouillée et de fleurs nocturnes, évoquant des rires lointains et des rêves oubliés. C'est un parfum de nostalgie, agrémenté d'un soupçon de détresse, comme si le passé et le présent dansent ensemble sous le ciel étoilé.

En regardant à nouveau vers l'extérieur, je sais que cette nuit, sous les lunes d'argent et les étoiles scintillantes, sera mémorable. Armée de mon chignon complexe et de ma robe éblouissante, mon cœur est assailli par la peur de l'inconnu, mais aussi par l'excitation d'un monde qui s'ouvre à moi.

Les couloirs bourdonnent d'une exaltation contenue alors que les étudiants, vêtus de leurs tenues les plus somptueuses, se dirigent vers la salle des festivités, où la Nuit du Sort Destiné va se dérouler. En franchissant les portes en verre ornées de motifs de ronce et de rose, je suis immédiatement frappée par la beauté onirique de la pièce.

La grande salle de bal de l'académie de Claudra est méconnaissable ce soir. Transformée pour la célébration de cette Nuit des Astres, elle scintille sous les lumières des lanternes enchantées suspendues au plafond. Les constellations du ciel nocturne illuminant doucement la salle évoquent une ambiance presque lugubre, mais chaque éclat de lumière semble chasser les ombres habituelles de ce lieu. Les fenêtres, ouvertes à la nuit, laissent entrevoir un ciel dépourvu de nuages. Ce soir, les lunes et les étoiles brillent de mille feux, tout comme les nombreux convives qui se mêlent dans la salle. La magie flotte dans l'air, palpable et enivrante.

Chaque pas que je fais résonne dans mes oreilles comme un coup de tambour, et je sens les regards des autres invités se poser sur moi, scrutateurs et critiques. Je prends une profonde inspiration, essayant de me rappeler les conseils de Rhix : "Tête haute, épaules droites, et surtout, un sourire." Mais ce n'est pas facile.

Tandis que je traverse la salle, mes yeux capturent des éclats de lumière et des rires cristallins. Les étudiants et les professeurs, vêtus de leurs plus beaux atours, se mêlent à des invités de marque. Des familles prestigieuses sont présentes ce soir. Les discussions animées et les éclats de rire résonnent sous la voûte céleste artificielle, se mêlant à la symphonie des instruments des musiciens.

Des plateaux chargés de flûtes de champagne et de nectar de fruits circulent parmi les invités, animés par la magie ambiante. Les bougies vacillantes et les petites sphères lumineuses flottant dans l'air projettent des ombres dansantes sur les murs. C'est un lieu où le passé et le présent se rejoignent, où le pouvoir et la beauté se fondent pour créer une expérience inoubliable.

Je me décide enfin à descendre les escaliers, agrippant ma robe bleue nuit. Elle épouse mes courbes avec élégance, tandis que ses motifs argentés en forme d'étoiles scintillent de cristaux blancs, capturant la lumière avec éclat. Une traîne majestueuse s'étend gracieusement sur mon épaule droite, retenue par une broche argentée en forme de croissant de lune, dévoilant subtilement mon dos nu. Tel un tableau vivant, cette tenue évoque à la fois la grâce et la splendeur des étoiles célestes.

Les invités se retournent à mon passage, leurs murmures flottent dans l'air comme des feuilles emportées par le vent. L'attention qu'attire ma présence me rend mal à l'aise, peu habituée à être ainsi au centre des regards. En tout cas, quand cela arrive, ce n'est pas pour vanter mes mérites. Je cherche Neela parmi la foule, mais à la place, mes yeux rencontrent deux iris d'un gris métallique.

À suivre...

𝐓𝐡𝐞 𝐡𝐚𝐮𝐬𝐞 𝐚𝐟 𝐛𝐚𝐧𝐞𝐬| 𝐋𝐢𝐯𝐫𝐞 𝐈 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant