🔮𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐈𝐕| 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞 𝐈𝐈🔮

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Cassiel s'ennuie, ses yeux parcourent la salle comme un rapace à la recherche de proie, indifférent aux rires et aux chuchotements qui l'entourent. Les mascarades de son oncle et les mots empoisonnés des invités lui sont familiers, des ombres qu'il a appris à ignorer. Ma mère croise le regard de Malachi, une flamme de défi brûlant dans ses prunelles, prête à embraser l'atmosphère.

— La salle de réception est vaste, Malachi. Que faire pour me débarrasser de ta déplaisante présence ?

Son ton est acéré, mais l'homme en face d'elle, un sourire narquois flottant sur ses lèvres, ne semble pas entaché par sa provocation. Au contraire, il avance avec l'assurance d'un prédateur savourant le jeu.

— Cassiel, j'ai une affaire urgente à régler. Pourquoi ne pas inviter la ravissante Anya à danser ?

Son regard se pose sur moi, une lueur d'intérêt dans ses yeux d'argent. Mon cœur se serre. Il connaît mon prénom ?

Ma mère plisse les sourcils, mais son regard demeure inébranlable, figé sur Malachi. Une tension électrique flotte entre eux, une haine palpable émanant de leurs auras respectives. Pourtant, leurs visages arborent des sourires feints, un ballet de faux-semblants, cachant des dagues sous des roses.

Cassiel, dans un geste inattendu, prend ma main avec une délicatesse troublante. C'est notre premier contact, et un frisson d'énergie vibre entre nous, comme si l'air lui-même avait décidé de se réchauffer autour de nous. Un an de différence, et pourtant, nos chemins se sont si rarement croisés dans les couloirs de l'académie. Je sais que me rapprocher de lui n'est pas une bonne idée, mais l'irrésistible attraction est là, comme une étoile que l'on ne peut ignorer.

La musique des violons et des percussions vibre dans l'air, créant une tension palpable. Tous les regards, entre curiosité et mépris, se tournent vers nous alors que nous nous avançons au centre de la piste de danse. Je fuis son regard, je crains qu'un simple échange d'yeux puisse me consumer. Cassiel ne semble pas plus enchanté d'être ici que moi, mais nous sommes tous deux prisonniers des règles de ce monde.

Quand il m'enlace par la taille, nos corps s'ajustent avec une précision troublante. Ses mouvements sont empreints d'une grâce sauvage, une maîtrise qui révèle la tension sous-jacente de son être. Je me laisse emporter par la musique, mes gestes captivent tous les regards autour de nous, comme des flammes dans la nuit.

Les chandelles vacillent au rythme de notre danse enivrante et projettent des ombres dansantes sur les murs, témoins silencieux de notre valse. La pulsation de la musique résonne dans nos veines, créant une harmonie troublante, un écho des désirs inavoués qui flottent dans l'air.

Dans cette chorégraphie hypnotisante, je me perds dans une danse effrénée et enflammée. Puis, alors que la musique atteint son apogée, je m'abandonne à l'extase de l'instant, j'oublie le monde extérieur dans un tourbillon d'euphorie. Jusqu'à ce que son regard méprisant croise le mien. L'acier contre l'améthyste. Un instant plus tôt, j'avais oublié dans les bras de qui je me trouvais, et il ne manque pas de me le rappeler en m'attirant brusquement contre lui, nous rapprochant jusqu'à ce que la chaleur de sa présence devienne presque insupportable. Son visage se penche près de mon cou, son souffle chaud caresse ma peau.

— Tu es indéniablement puissante, mais ta maîtrise vacillante te rend délicieusement vulnérable, murmure-t-il, son sourire narquois transformant chaque mot en une caresse mêlée de menace, brisant la magie de l'instant.

J'essaie de me dégager, mais son emprise, à la fois douce et oppressive, me retient. Il semble se délecter de ma résistance, tel un chat jouant avec sa proie, et je sens une rage sourde monter en moi.

— Au passage, tu es particulièrement ravissante ce soir, ajoute-t-il d'un ton désinvolte, Cassiel relâche ma taille avec une légèreté calculée avant de s'éclipser dans la foule, tel un spectre s'évanouissant dans l'air.

La musique continue de vibrer autour de moi, une mélodie enivrante qui emplit l'espace, mais je sens la froideur de ses mots s'infiltrer dans mon cœur, comme une ombre sournoise qui étouffe l'éclat des étoiles au-dessus de nous.

Je peux comprendre qu'il soit en colère, mais ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi il s'en prend à moi. Pourquoi dirige-t-il sa rage vers celle qui, au fond, n'a rien à voir avec ses déceptions ? Sa colère semble avoir trouvé un bouc émissaire, et j'ignore pourquoi je suis devenue sa cible, comme si ma seule présence suffisait à exacerber ses frustrations.

𝐓𝐡𝐞 𝐡𝐚𝐮𝐬𝐞 𝐚𝐟 𝐛𝐚𝐧𝐞𝐬| 𝐋𝐢𝐯𝐫𝐞 𝐈 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant