🔮𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐈𝐕| 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞 𝐈🔮

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Les neuf membres du grand coven pénètrent dans la salle, mais c'est l'entrée d'un trio qui provoque une rupture palpable dans l'atmosphère des festivités. Ce changement, si soudain et intense, semble suspendre le temps lui-même, comme si le monde se figeait dans une attente silencieuse. Parmi eux, un homme d'âge mûr, vêtu du violet riche qui incarne la Maison des Os. Ses longs cheveux argentés, impeccablement rassemblés, lui confèrent une allure à la fois majestueuse et austère. Il avance avec une gravité pesante, ses yeux bleu métallique scrutant l'assemblée, renvoyant des éclats de défi à ceux qui osent le dévisager. Chacun sait qui est son frère, le paria dont le nom est murmuré dans des soupirs dédaigneux. Le mépris flotte dans l'air, tangible, comme une brume qui enveloppe ses pas. À travers les murmures acérés des convives, il fend la foule, se dirigeant vers son neveu Cassiel, dont le regard est teinté d'une arrogance désinvolte.

— Qu'est-ce qui se passe ? chuchote Reed, l'air perplexe, ses yeux s'écarquillant face à l'ampleur de la scène. Il n'a probablement pas encore saisi les implications.

— On raconte que cet homme est le frère du plus grand criminel ayant jamais foulé ces terres. Je t'expliquerai tout cela plus tard, répond Neela, sa voix empreinte d'une gravité qui ajoute à la tension ambiante.

L'attention se tourne ensuite vers ma mère, Orla Tehrani. Sa présence est captivante, marquée par une beauté intemporelle et une force tranquille. Ses yeux couleur améthyste brillent d'une fierté discrète, alors que ses mains ornées de bagues gravées de runes anciennes reposent sur une robe bleu roi, mettant en valeur la richesse de sa peau de miel. Ses cheveux roux, détachés en boucles légères, dansent autour d'elle, un reflet de sa personnalité flamboyante. Il est fascinant de constater à quel point je lui ressemble, jusqu'à la couleur de nos yeux, même si mes cheveux prennent une teinte plus sombre. Pourtant, sur le plan moral, nous sommes des opposés complets.

À ses côtés se tient Dame Juniper, la directrice émérite, émanant une sagesse gravée dans le temps. On raconte que ses yeux rubis peuvent percer les mystères de l'au-delà. Drapée dans une robe blanche éclatante, elle se tient devant un mur immaculé, semblant à la fois ancrée dans le présent et étrangère à ce monde. Ses cheveux blonds tombaient en ondulations gracieuses, tandis que son regard, à la fois déterminé et lointain, scrutait un horizon invisible, comme s'il cherchait à percer les mystères qui s'y dissimulaient. La lumière douce qui baigne la scène accentue sa peau pâle, lui conférant une aura presque irréelle. Fragile et forte à la fois, elle captive tous les regards, laissant planer des questions sur son passé et les pensées qui l'assaillent. Lorsque Dame Juniper invite l'orchestre à jouer, les notes s'élèvent, portées par une mélodie envoûtante.

Dans cette salle étincelante, les rires résonnent comme des échos de bonheur, tandis que les robes chatoyantes tourbillonnent dans une danse fascinante. Cependant, la magie de la soirée est brusquement altérée lorsque ma mère s'approche de moi, sa démarche empreinte d'une détermination à couper le souffle. Ses yeux ensorcelants semblent sonder mon âme, insistant sur une tension qui flotte dans l'air. Les invités s'écartent instinctivement, comme si la tempête approche.

Mon cœur bat la chamade alors qu'elle se tient devant moi, telle une sentinelle, gardienne de l'honneur familial . Son regard, aussi acéré qu'un glaive, pèse sur chaque geste, chaque mot, comme si le moindre faux pas était une trahison impardonnable. Je me sens comme une marionnette, suspendue à son bon vouloir, soumise à ses attentes écrasantes. Je m'excuse auprès de mes amis, cherchant refuge auprès de ma matriarche, prête à affronter le jugement silencieux qui ne manquera pas de suivre nos retrouvailles.

Alors que la musique envoûtante continue de vibrer autour de nous, je m'efforce de conserver mon calme. Les danseurs, des visions éthérées, tourbillonnent, mais moi, je suis figée, préparée à l'épreuve redoutée, à ce moment où le poids de l'héritage se fera sentir. Lorsqu'elle me remarque, un sourire se dessine sur ses lèvres, un sourire qui, bien que chaleureux, cache des abîmes de pensées inavouées. Elle s'incline légèrement, murmurant à mon oreille.

— Tout le monde te dévisage.

— Mère, vos choix en matière de somptuosité sont indiscutables, dis-je en désignant ma robe, l'ironie dans ma voix comme un petit doigt levé. Sa réponse est un sourire énigmatique, un accord silencieux entre nous.

Dans un coin d'ombre, je remarque l'oncle de Cassiel et son neveu, leurs regards masqués par une fausse innocence, se dirigeant vers nous. Une froideur émane de cet homme, habilement dissimulée derrière un sarcasme tranchant, comme un manteau de velours drapant un cœur gelé.

— Ah, ma chère Orla, toujours aussi ravissante et... intrigante, déclare-t-il avec un sourire en coin, sa voix oscillant entre mépris et condescendance. Son regard acéré se pose sur moi, et son sourire feignant la bienveillance est une mascarade que je ne peux ignorer.

Dans ce jeu de lumière et d'ombre, où la malice se mêle à l'élégance, chaque mot, chaque regard porte le poids des enjeux invisibles. Ce bal n'est pas simplement une célébration, mais un champ de bataille où alliances et rivalités se tissent dans le murmure des robes et le frisson des notes musicales, une danse délicate entre le pouvoir et la beauté, entre la loyauté et la trahison.

À suivre...

𝐓𝐡𝐞 𝐡𝐨𝐮𝐬𝐞 𝐨𝐟 𝐛𝐨𝐧𝐞𝐬| 𝐋𝐢𝐯𝐫𝐞 𝐈 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant