𝐓𝐡𝐞 𝐡𝐨𝐮𝐬𝐞 𝐨𝐟 𝐛𝐨𝐧𝐞𝐬| 𝐋𝐢𝐯𝐫𝐞 𝐈

🔮𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐕| 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞 𝐈𝐈🔮

Nous franchissons le seuil, le cœur vibrant d'une excitation collective, comme un corps uni prêt à embrasser l'inconnu. La salle de bal se métamorphose en un paysage astral, la magie s'élève dans l'air comme une brume luminescente, un parfum d'étoiles et de mystères enivrant nos sens. La salle de l'Oracle s'illumine comme un sanctuaire mystique, où le temps semble suspendu et la magie se mêle aux secrets de l'univers. Ses murs en velours profond sont ornés de motifs étoilés, tandis qu'un dôme en verre révèle le ciel nocturne, projetant une lumière argentée sur le sol en marbre poli. Des cercles astrologiques, tracés avec soin, invitent à explorer les mystères célestes.

Des étagères en bois sombre, chargées de rouleaux de parchemin jaunis, côtoient des outils astrologiques scintillants : astrolabes en laiton, compas ornés de gemmes, et sphères armillaires, chacun portant en lui des vérités oubliées. Des globes de verre, renfermant des fragments de ciel, émettent une lueur phosphorescente, tandis qu'une table en marbre noir, couverte de cristaux vibrant d'énergie, attend les rituels des sages.

Au centre, une grande table ornée de symboles astrologiques est entourée de chaises en velours, prête à accueillir l'Oracle, qui s'apprête à dévoiler les murmures des étoiles. L'atmosphère est chargée d'une énergie palpable, un écho des sages d'antan, où chaque scintillement devient un fil tissé entre le cosmos et l'humanité, une promesse de révélations à ceux qui osent écouter. Dans cette salle, le ciel et la terre s'entrelacent, créant un lien sacré qui transcende le temps.

À travers un dôme en verre, le ciel s'étend, parsemé d'étoiles scintillantes, prêtes à se libérer de leur prison céleste. Le vent frais caresse nos visages, chargé de promesses anciennes, comme un murmure des ancêtres flottant dans l'atmosphère. Deux étoiles filantes traversent le ciel, laissant derrière elles des traînées lumineuses, des fils d'argent tissés dans le noir. Comme si elle l'avait pressenti, Juniper lève de nouveau son sceptre, et les étoiles commencent à pleuvoir, illuminant la nuit d'un éclat d'azur et d'argent. Les convives, enivrés par le spectacle, lèvent les bras en une chorégraphie instinctive, chacun brandissant son artefact, qui s'illumine d'une énergie vibrante : bagues, sceptres, médaillons, athanés, tous ornés de pierres cosmiques, reliques des étoiles tombées jadis sur les terres de Stjarna. Les talismans scintillent, fusionnant avec les étoiles, créant un tableau d'une beauté inégalée, un kaléidoscope de lumière et de pouvoir.

Nous sommes unis par notre force, nos voix s'élevant en une mélodie ancienne, un chant d'harmonie et de puissance. Elle fait vibrer imperceptiblement la magie que je retiens en moi. Chaque note résonne avec le battement des étoiles, chaque vibration tirée de notre essence même. La magie pulse autour de nous, une mer d'énergie vibrante, une tempête de lumière et de puissance, nous enveloppant comme une étreinte chaleureuse. C'est comme si les étoiles, dans une danse effrénée, s'écrasaient autour de nous, une vague d'émotion nous submergeant.

Cette communion avec nos ancêtres tisse un lien indéfectible avec l'univers qui nous entoure. Les larmes coulent sur mes joues, teintées de joie et de gratitude, tandis que, illuminés par la lumière des étoiles et notre pouvoir, nous devenons une constellation vivante, un symbole de ce que nous sommes et de ce que nous pouvons devenir. Je sens le poids de notre histoire, tel un héritage partagé.

Alors qu'il me semble que les dernières étoiles tombent, une explosion de lumière enveloppe l'assemblée, nous propulsant vers les cieux. Dans cette magie éclatante, je réalise que ce moment n'est pas simplement une célébration, mais une promesse — une promesse de puissance, d'unité et de destin partagé. Les étoiles, témoins silencieux de notre ascension, brillent plus intensément, unissant les mages dans une danse éternelle.

Puis, tandis que les étoiles filantes se font plus rares dans le voile des ténèbres de la nuit. Les portes de la salle de l'Oracle s'ouvrent dans un grincement solennel, révélant un jeune garçon, aussi pâle qu'un rayon de lune, escorté par trois hommes en robes bleues, des érudits de la Maison des Larmes. Mon cœur s'emballe en scrutant son visage, figé dans une expression mélancolique, son corps immaculé, ses cheveux et ses yeux d'une blancheur éclatante, tandis que ses iris noires trahissent une profondeur troublante.

Ne me dites pas que c'est un Lorialet. Si c'est le cas, je croyais que cela n'était qu'une légende. La salle, embaumée de mystère, semble retenir son souffle, attendant que le destin se dessine sous nos yeux, à la croisée des chemins entre l'ancien et l'inconnu.

On raconte qu'un Lorialet est l'enfant d'une sorcière et d'un rayon de lune, une créature éthérée dont la blancheur légendaire trahit une sensibilité délicate et une destinée tragique. Ces êtres, à la fois doués et maudits, vivent leurs existences dans un ballet entre lumière et obscurité, leurs vies éphémères semblables à un souffle de brise. Jamais je n'aurais imaginé me retrouver face à l'un de ces enfants de la lune, mais me voilà, figée, observant le garçon qui se tient là, l'oracle, au centre de notre assemblée.

Un claquement de doigts, et ma mère rejoint la directrice, ignorant délibérément l'oncle de Cassiel qui se tient à proximité, comme si sa présence n'était qu'une poussière à balayer. Je pouvais presque deviner ses pensées, un mélange de désirs inassouvis et d'ambitions mal dissimulées.

Lorsque l'on tendit au Lorialet une boule de cristal d'un noir profond, mon cœur se mit à battre la chamade. Il ferma les yeux, et, à la surprise de tous, la sphère s'illumina d'un éclat aveuglant, projetant des reflets dansants sur les murs de la salle. L'enfant s'éleva lentement, flottant dans les airs comme une plume emportée par un souffle de vent.

— Il est extrêmement rare que le destin dévie de sa trajectoire, dit-il de sa voix fluette, et le déclin des mages approche à grands pas. L'air du chaos s'installe, car son investigateur se cache parmi vous.

À suivre...