Harry Potter-Black-Lupin Tome I

18 Interlude - Albus Dumbledore

Albus Dumbledore suçota son bonbon au citron, pensif.
Cette année n'avait pas été de tout repos.

Déjà, son ami Nicolas Flamel lui avait fait part de ses craintes par rapport à la Pierre Philosophale, il pensait que quelqu'un voulait la lui voler et ne faisait pas assez confiance aux Gobelins pour la garder en sécurité.
Albus avait alors suggéré de la garder à Poudlard : c'était après tout le lieu le plus sûr de Grande-Bretagne.

Flamel avait accepté, alors Dumbledore, son Professeur de DCFM et ses quatres Directeur de Maisons avaient mis en place tout un enchaînement d'obstacles pour la garder en sécurité.
Il fallait que les obstacles soient assez difficiles pour éviter que n'importe qui puisse atteindre la Pierre, mais assez simple pour pouvoir être désactivés rapidement en cas de problème.
Albus avait finalisé le tout avec un enchantement lié au Miroir du Risèd : toute personne voulant la Pierre pour s'en servir à des fins personnelles ne se verrait que boire l'Elixir de Longue Vie et transformer tout métal en or sans jamais pouvoir accéder à la Pierre.

Ensuite, Albus avait reçu un courrier d'Ollivander lui expliquant que la baguette jumelle à celle de Voldemort lui avait été achetée par un gamin de 11 ans dont il ne connaissait pas le nom alors qu'il allait la présenter au Survivant.
Cela lui avait causé une nuit d'insomnie de savoir pourquoi la baguette possédant la deuxième plume de Fumseck n'avait pas choisi Tristan mais un parfait inconnu.

Une fois cela fait, était arrivée la rentrée.
Bien sûr, Dumbledore attendait cette rentrée avec impatience, puisque Tristan entrait à Poudlard, mais ce n'est pas lui qui avait le plus surpris le vieux mage.

Harry Potter-Black-Lupin.

Albus se souvenait très bien de l'angoisse qu'il avait ressentie en se rendant compte qu'Harry n'avait séjourné que quelques temps chez les Dursley.
Selon Vernon et Pétunia, ils étaient rentrés le soir où ils l'avaient trouvé devant la porte pour trouver la maison vide de tout jeune Sorcier.

Même s'il ne l'avait pas montré, cela avait été un soulagement de le voir s'avancer à la Répartition.
Bien sûr, le fait que l'Héritier Potter soit également devenu l'Héritier Black et Lupin n'était pas prévu, mais Albus ne voyait pas ce cela changeait.

La haine que le Serpentard vouait à ses parents biologiques et à son frère avait trouvé une parfaite réciprocité dans les sentiments que nourrissait les trois Potter à son égard, à la surprise d'Albus.

Lily semblait croire qu'avoir mis au monde 'un gamin pratiquement Cracmol et inutile' comme elle le lui avait dit elle-même après la convocation d'Harry dans son Bureau, était une bonne raison pour haïr un enfant qui n'avait rien demandé.
James, lui, avait d'abord été en colère, puis plus réservé, puis de nouveau en colère en voyant l'ombre qu'Harry allait faire à Tristan.
Il est vrai que l'aîné Potter semblait bien plus talentueux que son frère, tant au niveau scolaire que magique.

L'idée qu'Harry soit en fait le Survivant et non Tristan l'avait souvent effleuré, avant qu'il ne se ressaisisse et se souvienne que Tristan était le cadet, et donc né le plus près de la fin du mois de juillet que son frère.

Puis Halloween était arrivé, et les Potter lui avait soufflé l'idée de laisser Tristan faire un discours pour fêter les 10 ans de la défaite de Voldemort.
Albus avait d'abord sourit en imaginant la réaction de son Professeur de Potions avant d'accepter.
Après tout, cela ne pouvait pas être une si mauvaise idée.
Mais Quirell était arrivé, annonçant la présence d'un Troll dans les cachots.

Les Professeurs cherchaient le Troll quand le Directeur avait reçu un Patronus de Minerva annonçant que le Troll avait été maîtrisé par Messieurs Zabini et Potter-Black-Lupin.

Le récit de la façon dont deux Premières Années avaient maîtrisés un Troll des Montagnes adulte lui fit hausser un sourcil en réalisant qu'Harry était beaucoup plus avancé qu'il ne le pensait.

L'année avait continué sans trop de mal, hormis qu'hier, alors qu'il rentrait du Ministère, où il n'aurait jamais dû aller, Rogue vienne le prévenir que quatre Serpentard s'étaient introduit sous la trappe gardée par Touffu, espérant sauver la Pierre Philosophale de Quirell.

Lui et son espion étaient arrivés dans la dernière pièce au moment où l'esprit de Voldemort -était-ce son esprit ? Dumbledore ne le savait pas- sortait de ce qu'il restait du corps de Quirell alors que l'aîné Potter s'évanouissait, la Pierre Philosophale dans la main.

Dumbledore avait passé la soirée à interroger les trois étudiants conscients avant que l'Héritier Black ne se réveille.
Les déductions faites par ce groupe de Serpentard l'avaient impressionné, lui qui pensait la Pierre en sécurité !
Il s'était bien trompé.
En tout cas, Quirell était mort, la Pierre sauvée et le Quatuor d'Argent (comme s'amusait à les appeler les Professeurs) avait empêché que Voldemort ne revienne.

Voldemort...
Voilà bien un individu qui lui causait quelques soucis.
Il n'avait pas pu revenir à la vie ce soir, mais Albus le connaissait assez pour savoir qu'il ne lâcherait pas l'affaire si facilement.
Il semblerait que la Seconde Guerre ne soit plus proche qu'il ne l'avait pensé.

Une trille rassurante le coupa dans ses réflexions, et il se tourna en direction de son Phénix qui le fixait des ses yeux dorés.

- Tu as raison, Fumseck, nous verrons en temps voulu, fit-il en se levant.
En tout cas, j'ai quelques points à distribuer, ce soir !

Et il sortit de son bureau, se rendant au banquet de fin d'année.

J'espère que l'histoire vous plaît, je commencerai à publier le Tome 2 demain.