L'odeur d'urine , d'alcool et de sueur saturait les ruelles étoilées de Bogota , imprégnant chaque pavé , chaque mur décrépit . Un mélange nauséabond qui aurait repoussé n'importe qui ,mais pour moi cette puanteur faisait partie de ma réalité . À 18 ans , cela faisait longtemps que ces senteurs ne me dérangeaient plus. Elles étaient devenue presque familières, un parfum qui au lieu de me rejeter , m'offrait un étrange sentiment de liberté . Ces rues sale et dangereuses , étaient mon véritable terrain de jeu . Ces ici entre ces murs et ces avenues ténébreuses , que j'avais appris à survivre . Ici que j'avais appris à me battre
Chaque soir , après le coucher du soleil, à l'heure où la maison s'éteint et où les famille s'enferment dans la sécurité provisoire de leurs foyers , je quittais la mienne, à cette heure précise alors que je devais normalement être blottie sous mes couvertures, je m'éclipsais silencieusement , Comme une ombre qui glisse hors d'une pièce sans que personne ne son aperçoive . La nuit était mon allié, et mon refuge.
Je descendait les escaliers de la maison, pieds nus, évitant le moindre grincement . Ma respiration se calait sur le rythme de la nuit , une fois à l'extérieur, j'aimais sentir le vent effleurer ma peau , comme une caresse qui me rappelait que je ne suis plus une enfant , mais une femme. Une femme qui avait appris à se battre, non simplement pour sa survie , mais pour son indépendance.
Les rues de Bogota la nuit , c'est un autre monde. La journée c'est plein de monde, ça parle fort, et c'est le bazar. Mais la nuit tout est différent , les lampadaires éclairent à peine les rues , et les ombres sont longues et inquiétantes . C'est calmes , les murs les bâtiments sont plaignent de graffitis , et tout est sale abandonné . C'est comme si personne ne se souciait de ces quartiers.
J'ai appris à connaître chaque recoins , je sais où le sol est fissuré . J'entends les bruits de la ville au loin et les rires des gens ivres qui sortent des bars , les bruits d'une moto qui passe vite sur une avenue . Mais tout ça me semble loin , ici dans les ruelles , c'est juste moi et le silence
Je ne suis pas une fille comme les autres, je le sais . Je n'ai jamais été du genre à jouer à la poupée ou à resté à la maison , moi j'aime me battre. J'ai appris toute seule. Bon au début, je me faisais parfois mal . Des bleus , des bosses, mais j'ai appris à encaisser. Maintenant je suis rapide , je suis forte. Chaque mouvement que je fais est calculé, comme si je savais déjà ce que l'autre allait faire avant même qu'il bouge
Ce soir , comme d'habitude , je me balade dans ces ruelles . J'ai l'impression que ça me donne. C'est comme si rien ne pouvait m'arrêter. Mes je reste toujours sur mes gardes. Il y a des trucs qui se passent la nuit, des choses dont personnes ne parle , mais que tout le monde sait . Moi , j'ai appris à écouter. Un petit bruit , un mouvement dans l'ombre, et je suis prête . Je ne baisse jamais ma garde .
Je m'arrête un moment pour observer autour de moi. C'est tellement calme que ça en devient bizarre . Habituellement , il y'a toujours un peu d'agitation, mais la , rien . Juste le vent qui souffle légèrement , faisant bouger les feuilles sur le sol . J'ai sensation étrange , comme si quelque chose allait se passer . Je ne sais pas encore quoi , mais mon instinct me dit de faire attention.
Et puis , j'entends un bruits un bruit . Des pas . Pas très loin derrière moi . La plupart des gens ne l'auraient même pas remarqué, mais moi , je suis habituée . Je sais reconnaître un pas trop discret. Je continue à marcher comme si de rien n'était, mais intérieurement , je suis prête à tout . Mon corps se temps légèrement, mes muscles se préparent . Je respire calmement.
Je tourne doucement la tête est la , je vois une silhouette dans l'ombre . Quelqu'un qui essaie de rester caché, mais pas assez bien . Je m'arrête net , me retourne complètement et je le fixe . Je ne bouge pas , je le laisse venir à moi .
« Tu crois que tu peux me surprendre comme ça ? » je lance , avec un petit sourire . Je ne le vois pas trop bien , mais je sais qu'il m'a entendu .
Un rire court sort de l'ombre. Un type finit par s'avancer . Il est moyen , avec une capuche qui cache la moitié de son visage , il a les mains dans ses poches . Ça me fait sourire encore plus . Il croit vraiment que je vais le laisser m'attaquer en premier ?
« T'es pas mal, gamine , t'as du flair », qu'il dit d'une voix grave .
Je serre les dents « gamine », j'aime pas ça . «Je ne suis plus une gamine » , je reprends , ma voix est calme , mais je suis prête à en découdre s'il le faut .
Il ne dit rien pendant quelques secondes. Il me regarde, évolue la situation, j'imagine . Mais moi , j'attend juste qu'il fasse un faux pas . Parce que je n'attaque jamais la première . C'est ce que j'ai appris . Attends que l'autre fasse le premier mouvement , et ensuite , tu ripostes .
Finalement , il bouge , un peu trop vite . Je ne lui laisse pas le temps de faire quoi que ce soit . En une seconde , je me décale sur le côté et j'envoie mon pied dans son genou . Il vacille , surpris. Je suis déjà derrière lui avant qu'il ait pu reprendre ses esprits. Je lui attrape la nuque et la force à se pencher en avant . Un coup sec sur le côté et il tombe à genoux .
Je me redresse, encore en position de défense. Mais il ne bouge plus .
Je le fixe un instant , mon souffle toujours calme . Voilà ce que je suis devenue . Une fille qui se bat dans l'ombre , qui maîtrise chaque coup , chaque geste . Et mes parents, eux , ne savent rien . Pour eux , je suis juste leur fille . Mais moi , je sais ce que je vaux .
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Hacker au sang royal
Teen FictionDans les rues vibrantes de Bogotá, Renata, une jeune colombienne de 16 ans au caractère bien trempé, cherche à s'imposer dans un monde dominé par le crime. Fille d'un homme influent, elle est déterminée à prouver sa valeur loin de l'image de princes...