Chapitre 9: entre l'ombre er l'aube

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Point de vue de Renata :

Une fois arrivés à la villa, l'air semblait plus lourd, comme si la tension accumulée durant le trajet s'était intensifiée. Je descendis de la voiture, mes bottes touchant le sol poussiéreux avec une détermination implacable. Ryo était toujours dans le coffre, solidement ligoté, un poids insignifiant pour ce qui l'attendait.

« Je m'en occupe, » dis-je, d'une voix froide, avant d'ouvrir le coffre. Fernando et Diego étaient juste derrière moi, échangeant des regards complices, comme deux gamins sur le point de faire une mauvaise blague.

« Alors, Renata, tu le tires comme un sac de patates ou t'as une technique spéciale pour ça ? » railla Fernando, un sourire moqueur aux lèvres.

Je ne répondis pas, concentrée sur ma tâche. Ryo émit un faible grognement lorsque je l'attrapai par les bras, le tirant du coffre comme un vulgaire objet inanimé. Ses gémissements à peine audibles ne m'affectaient pas. Rien dans cette scène ne me touchait. Il n'était plus qu'une proie, et il allait bientôt comprendre la vraie signification de la douleur.

« Ouais, t'as l'air de bien t'amuser, » ajouta Diego, un rictus amusé sur son visage. « Mais fais gaffe, faudrait pas qu'il te morde. »

Je leur jetai un coup d'œil furtif, les ignorai encore, et continuai à traîner Ryo jusqu'à l'entrée du cachot. Ses pieds traînaient sur le sol, soulevant de la poussière derrière nous. Fernando et Diego suivaient de près, leurs remarques idiotes me faisant presque sourire. Mais je me retins. Je ne devais pas leur montrer que ça m'atteignait, même si c'était pour de simples moqueries.

Une fois arrivée devant la porte du cachot, j'ouvris lentement la lourde porte en fer. Le bruit métallique résonna dans le couloir, ajoutant une touche sinistre à l'atmosphère déjà pesante. J'entraînai Ryo à l'intérieur, Fernando et Diego regardant de l'extérieur.

« Tu veux un coup de main ? » lança Fernando en ricanant.

« Non, ça ira, » répondis-je calmement. Je poussai Ryo dans une cellule, un petit espace obscur à l'odeur d'humidité et de sang séché. Il commença à se débattre faiblement, mais ses efforts étaient inutiles. Avec une efficacité mécanique, je l'accrochai par les pieds à un crochet suspendu au plafond. Il se balançait légèrement, la tête en bas, complètement désorienté.

« C'est quoi ton plan, Renata ? Le laisser mariner un peu ? » dit Diego, un brin d'amusement dans la voix.

Je me tournai lentement vers eux, un sourire glacial aux lèvres. « Parfois, il faut laisser les proies se rendre compte de la situation. Ça les aide à réfléchir. »

Fernando éclata de rire, tapant Diego sur l'épaule. « Elle est sérieuse, t'entends ça ? Elle veut jouer la psychologue maintenant ! »

Je me dirigeai vers la porte, fermant la cellule d'un geste sec. « Vous deux, vous devriez vraiment apprendre à la fermer de temps en temps, » dis-je, d'un ton léger mais tranchant. Fernando et Diego se contentèrent d'un autre rire complice. Pour eux, c'était un jeu. Mais moi, je savais que dans quelques heures, Ryo parlerait. Ce n'était qu'une question de temps.

Je sortis du cachot et fermai la porte en laissant Ryo à ses pensées, suspendu comme un vulgaire morceau de viande, oscillant doucement dans le vide. La tension montait, et il n'avait plus qu'à se préparer mentalement à ce qui allait suivre.

Fernando, toujours souriant, s'approcha de moi. « T'es vraiment pas comme les autres filles, Renata. T'as un côté... disons, tordu. »

« Tu n'as encore rien vu, » répondis-je en continuant de marcher vers la sortie. Le silence commença à régner alors que je m'éloignais, prête à le faire craquer quand le moment serait venu, pour l'instant, j'avais besoin d'air, de prendre un peu de recul. Cette maison me comprimait, me donnait l'impression d'étouffer.

Hacker au sang royalWhere stories live. Discover now