Hacker au sang royal

Chapitre 6 : Entre la lumière et l'ombre

Je me réveillai doucement, les premiers rayons du soleil perçant à travers les rideaux de ma chambre. Il était six heures du matin, et le manoir était encore plongé dans le silence. Je savais que j'avais de la chance de pouvoir profiter de cette tranquillité avant que la journée ne commence.

Je sortis du lit, frissonnant légèrement en découvrant le sol frais sous mes pieds. Après un moment d'hésitation, je me dirigeai vers la salle de bain. Je me regardai dans le miroir, examinant mon reflet. Mes yeux étaient encore un peu endormis, mais je n'avais pas le temps de traîner. J'ouvris le robinet, et l'eau claire ruissela sur mon visage, me réveillant un peu plus. Une rapide douche, suivie d'un soin habituel pour mes cheveux, et je commençai à m'habiller.

Je décidai d'opter pour un style qui correspondait à ma nouvelle vie. Je sortis un pantalon utilitaire noir, mes bottines, et une veste en cuir qui épousait bien ma silhouette. En un clin d'œil, je me regardai une dernière fois dans le miroir, ma queue de cheval haute me donnant un air déterminé. Je me sentais prête à affronter la journée.

À six heures trente, j'étais déjà assise devant mon ordinateur dans le salon. Le manoir, bien que grand et impressionnant, pouvait parfois sembler froid et vide. Mais j'avais ma mission. Depuis que j'avais rejoint le gang, j'avais pris l'initiative de travailler sur des recherches concernant une cargaison qui avait disparu à Rio. Je savais que Keito attendait des résultats, et je n'étais pas du genre à décevoir.

Je commençai à fouiller des fichiers, collectant des informations sur Rio et son réseau. Après une heure et demie de travail acharné, je réussis à rassembler quelques détails intéressants. J'avais trouvé une adresse qui semblait correspondre à un ancien lieu de travail de Rio, ainsi que des noms de personnes associées à lui. Je me sentais satisfaite de mes recherches. Même si cela faisait peu de temps que j'étais là, j'avais l'impression d'avoir déjà mis un pied dans ce monde dangereux.

Alors que je m'apprêtais à faire des copies de mes découvertes, j'entendis la porte s'ouvrir. Diego Saliento entra dans le salon, un sourire aux lèvres et des yeux encore embrumés de sommeil.

« Eh bien, Renata, t'es déjà au taquet ? Tu es plus matinale qu'un oiseau, » plaisanta-t-il en s'asseyant sur le canapé.

Je levai les yeux vers lui, amusée. « Toi par contre, on dirait que tu viens de te réveiller d'un coma. »

Il feignit d'être blessé, mettant une main sur son cœur. « Ouch, pas de gentillesse, hein ? Je suis sûr que tu es juste jalouse de ma beauté naturelle. »

Je rigolai. Diego avait ce talent de transformer la tension en plaisanterie, ce qui était appréciable dans cet environnement parfois stressant. « Je ne sais pas, peut-être que je devrais commencer à me soucier de toi si tu continues à dormir autant. Tu vas finir par manquer la moitié de la journée. »

« Oh, allez, tu sais que je fais mon travail comme il faut. Je suis juste un peu fatigué. » Il s'étira en arrière, feignant l'indifférence. « Et puis, il faut bien que quelqu'un s'occupe de notre charmante équipe. »

« Charmante équipe ? Tu parles de Keito et Luis ? » demandai-je en levant un sourcil.

« Ouais, ceux-là. Ils sont charmants, comme des rottweilers affamés. » Il éclata de rire, et je ne pus m'empêcher de sourire à sa remarque.

« Ils ne sont pas si terrifiants, tu sais. Ils savent juste être... professionnels. » Je jetai un coup d'œil à mon ordinateur, puis revins à lui. « Mais c'est vrai que parfois, ils mettent un peu trop de pression. »

« T'as raison. Mais c'est ça qui fait avancer les choses. » Diego plissa les yeux, comme s'il réfléchissait à quelque chose. « Alors, qu'est-ce que t'as trouvé sur Rio ? »