Chapitre 16: Baiser au cœur des mensonges

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Point de vue Fernando

Je m’assois dans la salle de réunion avec les gars, prêt à commencer une nouvelle journée de discussions sérieuses sur les affaires du gang. Keito, notre chef, est déjà en place, l’air aussi sombre qu’un orage de montagne. Luis, son bras droit, est assis à côté de lui, jetant des coups d’œil nerveux à ses notes. Diego est là aussi, et malgré son habituel air nonchalant, je peux voir qu’il est tendu. On est tous un peu sur les nerfs, à vrai dire. Santos Samir, alias la Cobra, et Santiago Alvarez, deux des plus grands enfoirés du coin, nous causent bien des soucis.

« Alors, où en est-on avec Santos et Santiago ? » demande Keito, d’un ton qui laisse deviner sa frustration.

Luis prend la parole en premier. « La Cobra a été vu près de la Zona Rosa. Il semble qu’il ait un nouvel endroit où il se cache, un appartement sécurisé. On essaie d’avoir plus d’infos, mais pour l’instant, c’est tout ce qu’on a. »

Keito hoche la tête, son regard perçant fixé sur Luis. « Et Alverez ? »

Diego intervient, consultant ses notes. « Santiago, a été repéré à plusieurs reprises près de la Plaza de Bolívar. Il semble qu’il ait des affaires là-bas. On a aussi appris qu’il pourrait avoir des liens avec un groupe de trafiquants d’armes. »

Je ne peux pas m’empêcher de lancer une blague pour alléger l’atmosphère. « Peut-être qu’il y a pour vendre des ballons à hélium, vous savez, pour sa prochaine fête d’anniversaire. »

Keito me lance un regard noir. « Fernando, c’est pas le moment pour tes conneries. »

Mais je continue. « Oh allez, Keito, un peu d’humour ne fait pas de mal. Tu devrais essayer, ça pourrait détendre ton visage, on dirait que tu vas exploser. »

Keito se lève brusquement, son visage maintenant rouge de colère. « Fernando, si tu continues avec tes blagues à la con, je vais te foutre dehors par la fenêtre. »

Je souris, imperturbable. « D’accord, chef, d’accord. Mais sérieusement, on a besoin de rire un peu dans ce bordel. »

Diego et Luis échangent un regard. Ils savent que mes blagues peuvent parfois détendre l’atmosphère, même si elles agacent Keito. Luis reprend la parole. « On essaie de suivre leurs mouvements, mais ils sont très prudents. Ils savent qu’on les surveille. »

Keito frappe du poing sur la table. « Merde, il faut qu’on trouve une solution. On ne peut pas laisser ces types nous marcher sur les pieds. »

Je lève la main comme un écolier. « Chef, et si on organisait une fête surprise pour eux ? Je suis sûr qu’ils adoreraient. »

Keito se tourne vers moi, visiblement furieux. « Fernando, t’es vraiment un putain d’abruti, tu le sais ça ? »

Je ris. « Eh, au moins je suis un abruti marrant. C’est déjà ça. »

Keito s’avance vers moi, me saisit par le col de ma chemise et me plaque contre le mur. Son visage est à quelques centimètres du mien, ses yeux brûlants de colère. « Tu crois que c’est un jeu, hein ? T’as vraiment envie de te faire massacrer, toi. »

Je le regarde droit dans les yeux, toujours souriant. « Relax, chef. Tu sais bien que je plaisante. Mais sérieusement, on devrait peut-être changer notre approche. »

Keito me relâche, son visage toujours marqué par la colère, mais je peux voir une lueur de réflexion dans ses yeux. Il se tourne vers Diego. « Tu as des idées ? »

Diego hoche la tête. « On pourrait infiltrer l’un de leurs repaires. Mais ça va être risqué. »

Keito réfléchit un instant, puis hoche la tête. « D’accord, on va faire ça. Mais il faut qu’on soit prêts. »

Hacker au sang royalWhere stories live. Discover now