Chapitre 10: des nuits de détente

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Je suis rentrée à la villa après une longue nuit à courir sur les toits, cherchant à me libérer de tout ce qui me pesait. Les rues de la ville étaient calmes, presque vides à cette heure-là. Tout était silencieux, mais dans ma tête, c'était encore le chaos. J'avais besoin de réfléchir, de mettre de l'ordre dans mes pensées. Le trajet en voiture m'avait aidée, mais ce n'était pas suffisant.

J'ai garé la berline discrètement, comme toujours, et je suis entrée dans la villa sans un bruit. Ils étaient là, tous autour de la table de la salle principale. Keito, Luis, Diego et Fernando étaient en pleine réunion. Rien de surprenant. Keito était agité, je pouvais le voir à sa manière de poser des questions à ses hommes, la voix tendue, les sourcils froncés.

« Où est Renata ? » demandait-il.

Je suis entrée dans la pièce, m'arrêtant un instant pour les observer. Personne ne savait quoi répondre à Keito, ils me cherchaient du regard. Je suis restée calme, presque amusée de voir leur désarroi. Finalement, je me suis avancée et, d'une voix tranquille, j'ai brisé le silence : « Je suis là. »

Tous se sont tournés vers moi. Je pouvais voir la surprise dans leurs yeux. Ils devaient penser que j'avais quitté la ville toute la nuit. Keito m'a fixé, ses yeux noirs remplis de colère. Il n'avait jamais aimé quand je faisais cavalier seul.

« Où étais-tu ? » a-t-il demandé, sa voix plus dure que d'habitude.

Je l'ai regardé droit dans les yeux. Pas question de lui donner le moindre détail. « Ce n'est pas ton affaire, Keito, » ai-je répondu froidement.

Je savais que ça allait le rendre encore plus furieux, et ça n'a pas raté. Il a fait un pas vers moi, ses poings serrés, comme s'il essayait de contrôler la tempête qui grondait en lui. « Pas mon affaire ? Tu disparais toute la nuit et tu crois que ce n'est pas mon affaire ? »

Je n'ai même pas pris la peine de lui répondre tout de suite. Je me suis contentée de hausser les épaules, détachée. « J'avais des choses à régler. »

« Des choses à régler ? » répéta-t-il, sa voix montant d'un cran. « Tu te crois au-dessus des règles, Renata ? »

Je le regardais sans ciller. « Je fais ce que j'ai à faire, Keito. Tu n'as pas besoin de tout savoir. »

Luis, Diego, et Fernando étaient assis autour de la table, observant la scène. Ils savaient tous qu'il valait mieux ne pas s'interposer entre Keito et moi quand les choses prenaient cette tournure. Mais personne n'a osé intervenir.

Keito s'est redressé, prenant une profonde inspiration pour ne pas exploser. J'avais l'habitude de ces confrontations avec lui. Ce n'était pas la première fois qu'on se disputait de cette manière, et probablement pas la dernière non plus.

Finalement, j'en ai eu assez. « Si tu veux continuer à jouer au chef outré, libre à toi, mais j'ai des affaires plus importantes à gérer. » Sur ces mots, je me suis tournée et j'ai quitté la pièce, laissant derrière moi l'air lourd de tension.

Je me dirigeai vers les sous-sols. Là, il y avait quelque chose de plus urgent qui m'attendait. Rio. Ce rat avait des informations que je devais absolument obtenir. Je descendis les marches sombres qui menaient au cachot. L'air y était glacial, humide. Rien de très accueillant, mais c'était le but. Quand j'ai ouvert la porte du cachot, Rio était là, suspendu par les pieds, l'air misérable.

Je m'approchai, le regardant de haut. Il savait que sa situation était désespérée. Je n'avais pas besoin de dire grand-chose pour qu'il comprenne ce qui allait se passer.

« Alors, Rio, tu es prêt à parler ? » demandai-je, ma voix calme mais tranchante.

Il balbutia quelques mots, sa voix faible et hésitante. J'ai sorti un petit enregistreur de ma poche. Il était temps pour lui de se montrer utile. Et il l'a compris.

Hacker au sang royalWhere stories live. Discover now