Chapitre 14 : Écho du passé

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Je suis assise dans la voiture, garée discrètement sous un vieux chêne, pas loin du manoir de mon père. En regardant par la vitre, je vois le bâtiment s’élever majestueusement, avec ses murs blancs qui brillent sous la lumière de la lune. Les jardins autour sont impeccables, avec des haies bien taillées, des fleurs éclatantes et des fontaines qui murmurent doucement. Chaque détail me rappelle une vie de luxe dont je n’ai jamais fait partie. Pour moi, ce n’est pas juste une maison, c’est un symbole de tout ce que je n’ai jamais eu.

Mon cœur bat la chamade alors que je regarde autour de moi. La lumière de son bureau vient de s’éteindre, et avec elle, c’est mon moment de passer à l’action. Je sors de la voiture, chaque mouvement soigneusement fait pour ne pas me faire remarquer. Ce manoir a toujours été un endroit d’observation, et maintenant je suis déterminée à découvrir ce qui s’y passe.

Dès que je mets un pied à l’intérieur, je suis entourée par une atmosphère de richesse impressionnante. Le hall d’entrée est immense, avec un sol en marbre qui brille sous les chandeliers en cristal au plafond. Des œuvres d’art précieuses décorent les murs, montrant un goût raffiné et une grande richesse. Mes pas résonnent sur le sol, mais je sais que chaque bruit peut attirer l’attention. Je me faufile dans le couloir, l’adrénaline pulsant dans mes veines.

Chaque coin de cette maison m’est familier, mais la peur d’être découverte rend tout plus réel. J’ai passé tellement d’années enfermée ici, rêvant de liberté, mais maintenant, je suis de retour avec une mission. Je me dirige vers le bureau de mon père, une pièce que personne n’a jamais osé entrer, même les employés. Mon père a toujours dit qu’elle était interdite, qu’il était le seul à pouvoir y aller.

Quand j’arrive à la porte, je m’arrête un instant. Mes mains tremblent légèrement alors que je compose le code. Chaque chiffre me rappelle combien j'ai été malheureuse ici. La porte s’ouvre avec un léger grincement, et je me glisse à l’intérieur.

Le bureau est un véritable havre de luxe. Un bureau en marbre noir, orné de veines dorées, est au milieu de la pièce. Des livres anciens sont alignés sur des étagères en bois, et un fauteuil en cuir élégant se tient près d’une grande fenêtre donnant sur les jardins. L’odeur du cuir mélangée à celle du bois poli emplit l’air, créant une ambiance à la fois opulente et intimidante. Je remarque des détails, comme un globe terrestre ancien, des papiers éparpillés sur le bureau et une série de diplômes encadrés qui montrent une vie de succès.

Je sors mes caméras, la première se cache parfaitement sur une étagère remplie de livres, presque comme si elle faisait partie du décor. La seconde se glisse sous le bureau, avec un micro délicatement placé pour capter le moindre murmure. La troisième se cache derrière un arbre artificiel dans un coin, prête à espionner chaque mouvement. Je me sens comme une espionne dans un film, mais l’urgence de la situation me rappelle que je ne peux pas échouer.

Après avoir fini mon installation, je tourne mon attention vers la dépendance. C’est là que mon père passe la plupart de son temps, entouré de ses majordomes et de ses affaires. Je me faufile à travers les couloirs, chaque porte que je croise me rappelle combien j’ai été isolée. Je ne dois pas faire de bruit. Il y a tellement de femmes de ménage qui s'affairent, et je dois rester invisible.

Dès que j’arrive à la dépendance, je réalise que l’endroit est encore plus luxueux qu'il ne l'était, mon père et il ne changerait jamais. Les meubles en cuir sombre, les ordinateurs dernier cri et l’atmosphère de travail pour plaire à mon père m’accueillent. Les murs sont décorés de photos de famille, mais il n’y a que des visages que je ne reconnais pas, des amis de mon père, des partenaires d’affaires. Mais je ne peux pas me laisser distraire. Les majordomes vont et viennent, discutant à voix basse, et je dois me cacher derrière un meuble en bois massif. Mon cœur s'emballe alors que je me rends compte à quel point il est difficile de rester cachée. Chaque mouvement me semble risqué, chaque bruit un potentiel désastre.

Hacker au sang royalWhere stories live. Discover now