Chapitre 8: combat son pitié

3 0 0
                                    

Point de vue Renata

C'était le calme avant la tempête. Je me tenais avec l'unité, observant le bar de Rio, notre cible. Le bâtiment était sombre, mais les lumières de la ville éclairaient les silhouettes de mes camarades, chacun prenant position autour des sorties. Les hommes de Keito, entraînés et déterminés, formaient un cercle étroit, isolant le bar des possibles fuites. Parmi eux, je me sentais à ma place, prête à plonger dans le chaos.

L'air était lourd, chargé d'adrénaline. Mon cœur battait au rythme de l'excitation, mais je restais concentrée. Keito se tenait au centre, son visage impassible, une montagne de glace. Ses yeux scrutaient chaque mouvement, chaque ombre. Puis, d'une voix ferme, il prononça le mot qui déclencherait l'assaut : « Commencez. »

À ce moment précis, le monde explosa. Les coups de feu retentirent, les balles fendant l'air, frappant tout ce qui bougeait. Je n'hésitai pas. Avec une agilité fluide, je me précipitai vers l'entrée, mes instincts aiguisés par des années d'entraînement. Je savais que chaque seconde comptait.

À l'intérieur, c'était un désastre organisé. Des clients paniqués hurlaient, cherchant refuge. Mais pour nous, c'était une opportunité. Je me frayai un chemin à travers la foule, mes poings prêts à frapper. Je n'étais pas là pour tuer des innocents, mais pour neutraliser ceux qui s'opposaient à nous. Un homme, désorienté, se dirigea vers moi, le visage marqué par l'ivresse. Sans hésiter, je lui assénai un coup de poing à la mâchoire, le faisant tomber au sol. L'adrénaline inondait mes veines.

Je pivotai, observant mes camarades en action. Fernando, avec son charisme habituel, charcutait les ennemis avec des mouvements précis. Luis était à mes côtés, frappant fort, chacun de ses coups résonnant comme un coup de tonnerre. Nous étions synchronisés, unis dans ce chaos.

Je vis Keito à l'œuvre. Sa présence imposante captivait l'attention de tous, et je ne pouvais m'empêcher de l'admirer, même au milieu de la tempête. Il était inébranlable, se déplaçant comme un prédateur. Mais je n'avais pas le temps de m'attarder. Il me fallait rester concentrée sur ma tâche.

Les hommes de Ryo ripostaient, mais ils étaient mal préparés. Je remarquai un groupe à l'arrière, visiblement dépassé par l'assaut. Ils étaient en train de se regrouper, cherchant à échapper au désastre. Je m'élançai vers eux, mes jambes me portant avec une rapidité féline. Je frappai le premier, lui envoyant un coup de pied dans le ventre, le faisant chuter à genoux. Le second ne fut pas plus chanceux. En un éclair, je me retournai et lui donnai un uppercut qui l'envoya valser contre le mur.

La rage et l'excitation me traversaient. Chaque coup que je portais me rapprochait de notre objectif. Mais alors que je balayais la pièce du regard, je remarquai Keito, Fernando et Luis capturant Ryo. C'était le moment que j'attendais. Je devais les rejoindre.

En un instant, je me précipitai dans leur direction, mon cœur battant la chamade. Ryo, maintenant à la merci de mes camarades, avait ce regard désespéré. Je savais que notre lutte ne faisait que commencer. Je slalomai entre les hommes encore en guerre, prêtant attention aux coups de feu et aux cris qui résonnaient autour de moi.

Alors que je m'approchai, je pouvais sentir la tension dans l'air. Ryo était pris au piège, et je ne pouvais pas laisser passer cette chance. Je devais me frayer un chemin vers eux, me préparer à ce qui allait suivre. La promesse de la confrontation me rongeait, et j'étais prête à tout pour obtenir ce dont nous avions besoin.

Dès que je poussai la porte du bureau de Ryo, l'atmosphère se chargea d'une tension palpable. L'espace était mal éclairé, avec des ombres dansantes projetées par les lampes. Je vis immédiatement Fernando ligoter Ryo à une chaise, son visage exprime une peur qu'il ne pouvait pas cacher. En un instant, il se tourna vers moi, ses yeux s'élargissant, perdant toute couleur. La surprise s'illumina sur son visage, suivie d'une expression de mépris. Ses jambes étaient légèrement écartées, comme s'il cherchait à se protéger d'une menace invisible. Puis, d'une voix tremblante, il murmura : « La foyer nocturne. »

Tous les yeux se posèrent sur moi, une attention qui m'enveloppa comme un manteau. Keito, à quelques pas, se tourna lentement vers moi. Son regard était chargé d'inquiétude, mais aussi de colère. « Tu la connais ? » demanda-t-il, sa voix tranchante comme une lame. J'avais toujours su que Ryo finirait par me reconnaître. Il avait été l'une de mes proies, et cela avait laissé des traces.

Ryo, avec un mélange de peur et de dédain, répondit d'une voix tremblante, « Je ne connais pas cette folle furieuse. » Je ressentis un frisson à ses mots, mais je ne laissai rien paraître. Je me contentai de le fixer, mon regard aussi froid que la glace. L'intensité de l'échange faisait monter la pression dans la pièce, et je savais que tout le monde ressentait le poids de cette confrontation.

La tension entre Keito et moi grandit alors que je restai silencieuse, mes pensées tournant comme des engrenages dans ma tête. Keito s'approcha de Ryo, le scrutant avec une intensité qui aurait pu brûler. « Pourquoi n'as-tu pas mentionné que tu le connaissais ? » Il avait raison de se fâcher, mais je ne voyais pas pourquoi je devais lui rendre des comptes. « Ce n'est pas ta putain d'affaire, » répliquai-je avec un ton désinvolte, mes yeux ne lâchant pas Ryo.

Ryo était clairement mal à l'aise, ses yeux cherchant désespérément une issue. Je pouvais presque lire ses pensées, le sentiment de trahison qu'il devait ressentir à l'idée d'être confronté à quelqu'un qui le connaissait dans cette situation. Keito, frustré, se tourna vers lui. « Où est la cargaison ? » demanda-t-il, son ton devenant encore plus menaçant. Ryo, qui tremblait sur sa chaise, ne trouva pas les mots. Il se contenta de déglutir, son regard dérivant.

Keito s'agaça, et je le vis se tourner vers Fernando. « Commence ta torture. » Les mots sortirent de sa bouche avec une précision chirurgicale, et Fernando, avec un sourire sadique, s'approcha de Ryo, prêt à exécuter ses ordres. La pièce s'emplissait d'une tension insupportable, l'odeur de la peur flottant dans l'air comme un parfum âcre.

Fernando s'avança, ses mains pleines de détermination. Il prit une pince, la brandissant devant Ryo avec un sourire cruel. Je pouvais voir la panique se peindre sur le visage de Ryo alors qu'il réalisait ce qui allait suivre. Mais au lieu d'une compassion, je ressentis une satisfaction sourde. Je n'étais pas là pour le sauver ; je voulais des réponses.

Les cris de Ryo résonnèrent dans le bureau, et je ne pouvais m'empêcher d'éprouver une certaine satisfaction à l'idée qu'il subisse enfin les conséquences de ses actes. Mais, à ma grande surprise, il ne parlait toujours pas. Chaque coup, chaque cri, semblait renforcer son silence. Fernando s'impatientait, ses méthodes devenant de plus en plus brutales. « Parle, espèce de lâche ! » cria-t-il.

Et alors, comme un éclair dans une nuit noire, j'intervins. « Il ne va pas parler comme ça. C'est moi qui vais le laisser parler. Laissez-moi juste un peu de temps. » Mon assurance étonna même Keito, qui semblait perplexe. Il ne s'attendait pas à ce que je prenne les rênes de la situation. Mon regard se durcit alors que je fixais Ryo. « Tu sais que je peux être bien plus convaincante que Fernando, » dis-je avec une détermination calme.

Keito, apparemment agacé par mon intervention, me lança un regard noir. Mais je savais que j'avais le pouvoir ici. « Très bien, » acquiesça-t-il, faisant un signe à Fernando pour qu'il cesse ses tortures. « On va le prendre vers la villa. »

Fernando, déçu mais conscient de ma détermination, relâcha enfin Ryo. Je pouvais voir l'espoir briller dans les yeux de Ryo, et je savais que je devais me montrer à la hauteur des attentes. J'étais prête à obtenir les réponses dont j'avais besoin, peu importe le prix.

Hacker au sang royalWhere stories live. Discover now