Fragment de Pouvoir {DARK ROMANCE}

Chapitre 7 : Entre ombres et éclats

Nina

Je me réveille comme prévu à sept heures. Les garçons me rejoindront à huit heures pour mettre notre plan en action. Je suis seule. Marco semble être partis de ma chambre. Mes révélations lui ont-t-il fais peur ? Peut-être que recoller les morceaux d'une fille brisée ce n'est pas ce qu'il veut, en même temps, je peux le comprendre. Qui voudrais de cela ?
Je ne laisse pas les pensées m'envahir et je cours me préparer. Rien ne doit me déconcentrer.
J'enfile la tenue que Giovanni à préparer pour moi. J'enfile ma perruque blonde qui est très réaliste. Je me maquille énormément en mettant l'accent sur les traits de mon visage. Je mets des lentilles de contact de couleur bleue, et me voilà prête à partir.

***

Le clan - Marco

Nina n'est pas préparée. Elle veut juste se prouver qu'elle peut le faire, qu'elle peut être forte. Mais elle ne l'est pas réellement. C'est pour cela que nous allons légèrement modifier son plan. Elle ne sera pas la seule à entrer dans le refuge des Draks. Je l'y accompagnerai. Pour la protéger.

- Nina est bien trop têtue pour écouter qui que ce soit. On devra agir dans l'ombre, glisse Vincenzo d'une voix basse, sans lever les yeux de l'arme qu'il est en train de vérifier méticuleusement. Sa précision et son calme tranchent avec l'énergie débridée d'Enzo.

Marco hoche la tête lentement. Vincenzo a raison. Il sait que Nina refusera toute forme de protection directe. Elle veut prouver quelque chose, à elle-même autant qu'aux autres. Mais il ne peut pas la laisser s'aventurer seule dans le repaire des Draks. Pas sans être prêt à intervenir.

- Le but, c'est de ne pas la mettre en danger, reprend Marco, sa voix ferme, coupant l'atmosphère tendue. On évite la guerre autant que possible. S'il y a des coups de feu, c'est que quelque chose a mal tourné.

Un silence lourd s'installe dans la pièce. Chacun sait ce que cela signifie. Si les choses dérapent, il n'y aura pas de demi-mesure.

- Tu sais bien qu'elle ne nous pardonnera jamais si elle découvre qu'on lui a menti, lance Enzo, brisant le silence, son ton plus sérieux, mais avec une pointe d'amusement. Pourtant, il est clair qu'il est prêt à tout pour protéger Nina, quitte à enfreindre ses règles.

Vincenzo se redresse, son arme enfin prête, et ajoute avec un calme troublant :

- Elle peut nous en vouloir autant qu'elle veut. Ce qui compte, c'est qu'elle sorte vivante de cette mission. Le reste n'a aucune importance.

Marco observe ses deux alliés, le poids de la responsabilité pesant sur ses épaules. Le plan est risqué, mais il sait qu'ils n'ont pas d'autre choix.

Nina entre dans la pièce sans un mot. Son regard est sombre, absorbé dans des pensées qu'elle ne partage pas. Il y a quelque chose de différent en elle aujourd'hui, une tension presque palpable dans ses mouvements. Elle est plus silencieuse que d'habitude, comme si elle portait un fardeau invisible, une peur qu'elle refuse de montrer.

Sans un mot, elle se dirige vers la table où repose son arme. Ses doigts tremblent légèrement lorsqu'elle la saisit, mais elle masque rapidement ce moment de faiblesse en glissant rapidement les munitions dans la poche de sa veste. Elle passe ensuite la ceinture à sa taille et y fixe l'arme avec une habileté qui dénote une pratique récente, mais déterminée.

- En route, dit-elle finalement, la voix froide, presque mécanique.

Son regard ne croise celui de personne. Elle se détourne immédiatement, sa mâchoire serrée, refusant toute interaction. Le silence qui suit ses mots est lourd, étouffant. Marco l'observe attentivement, conscient que quelque chose la ronge de l'intérieur, mais il sait qu'elle ne parlera pas. Pas maintenant. Pas tant que cette mission ne sera pas terminée.

Les autres échangent des regards furtifs, chacun ressentant la gravité du moment. Enzo fronce légèrement les sourcils, toujours prêt à faire une remarque, mais cette fois, il se retient. Il comprend que Nina n'est pas d'humeur à plaisanter, et qu'il y a plus en jeu que son désir de prouver sa force.

Vincenzo, de son côté, reste silencieux, les yeux fixés sur Nina. Il admire sa détermination, mais il sait aussi que cette façade de contrôle pourrait s'effondrer à tout moment. Ce silence, ce détachement... ce sont souvent des signes d'une tempête intérieure prête à éclater.

Marco, enfin, laisse échapper un léger soupir imperceptible. Il voulait la protéger, mais il sait qu'il est désormais trop tard pour revenir en arrière. Elle a déjà pris sa décision. Tout ce qu'il peut faire, c'est la suivre dans l'ombre, prêt à intervenir si les choses tournent mal.

- Très bien, murmure-t-il pour lui-même. Que la partie commence.

***

Nina

Nous prenons la route. Le refuge des Draks n'est qu'à une heure de route d'ici. Marco et moi sommes dans une voiture, les autres nous suivent dans le SUV. L'atmosphère dans la voiture est glaciale, presque palpable. Je ne peux m'empêcher de penser à ce qui s'est passé hier soir, et j'aurais aimé que Marco soit là lorsque je me suis réveillée. Mais je ne laisse pas ces pensées me distraire. Mon objectif est clair : faire tomber notre gang ennemi, et rien ne doit me détourner de celui-ci.

- Ça va, ma douce ? demande Marco, sa voix neutre, presque dépourvue de toute émotion.

Je ressens un élan de frustration. Je voudrais lui poser la question sur son départ matinal, mais je me retiens. À la place, je me contente de hocher la tête en silence, me concentrant sur le but à atteindre.

Après quarante-cinq minutes de trajet, nous arrivons enfin. La conduite de Marco a été rapide mais soigneusement maîtrisée. À notre arrivée, les garçons sont déjà là depuis une trentaine de minutes. Leur voiture est garée près du refuge, et l'ombre des bâtiments semble se rapprocher à chaque pas que nous faisons.

- Marco, tu as perdu ta virilité ? On aurait dit une tortue sur la route, lance l'un des membres du gang en se moquant, avec un rire que je trouve particulièrement agaçant en ce moment.

Marco ne se laisse pas démonter. Avec une nonchalance presque déconcertante, il répond :

- Je ne voulais pas nous attirer de problèmes avant la première démonstration de force.

Il semble presque amusé par la situation, mais son sourire n'atteint pas ses yeux. Je n'ai pas le temps pour leurs jeux de pouvoir et leurs provocations.

- Nous nous en tenons au plan, coupe-je net, ma voix tranchante et décidée. Pas de distraction.

Le ton ferme de ma voix impose le silence. Les taquineries cessent immédiatement, et l'équipe se recentre sur la mission. Chacun comprend que le moment est venu de mettre de côté les différends et de se préparer à ce qui les attend.

- Vous connaissez tous votre rôle ?

Ils acquiescent.

- Très bien. Alors, en position. C'est parti.

Gabriel a éteint toutes les caméras de la maison et désactivé les alarmes. Le refuge des Draks est plongé dans un silence trompeur, interrompu seulement par le murmure lointain des voix en salle de réunion. C'est le moment idéal pour passer à l'action, mais une vague d'appréhension me serre le ventre.

Je consulte le plan de la maison que nous avons méticuleusement étudié. Chaque pièce est dessinée avec précision, chaque couloir est noté. Je m'assure que tout est en place avant de faire le pas décisif. Je sors les bombes de mon grand sac à main, chaque mouvement est rapide mais contrôlé. Mes mains tremblent légèrement, trahissant la nervosité que je tente de contenir.

Je dépose les dispositifs explosifs à des endroits stratégiques, chaque placement est crucial pour maximiser l'impact tout en évitant les zones trop sensibles qui pourraient compromettre notre plan. Le bruit de mes pas résonne dans les couloirs vides, amplifiant chaque écho dans le silence oppressant.

Mon cœur bat à la chamade, chaque pulsation résonne dans ma poitrine comme un tambour annonçant la bataille. Je suis à la fois excitée et terrifiée, consciente du risque que je prends. L'adrénaline coule dans mes veines, mais la peur est toujours là, sourde et persistante.

Je tends l'oreille, essayant d'attraper le moindre indice sur la présence des Draks. Leurs voix, indistinctes mais perceptibles, flottent dans le lointain. Elles se mélangent au silence de la maison, créant une symphonie inquiétante qui alimente mon anxiété.

Chaque minute compte. Je me presse, ajustant les dernières bombes avec une précision méticuleuse. Mon esprit est en alerte maximale, chaque sens affûté. La moindre erreur pourrait nous coûter cher, et le poids de cette responsabilité est écrasant.

Je jette un dernier regard au plan, mes mains essuyant la sueur de mon front. Il ne reste plus qu'à activer les dispositifs et à sortir avant que les Draks ne découvrent que nous sommes là. Mon souffle est court, mes pensées se concentrent sur le prochain mouvement. La confrontation est imminente, et je dois rester concentrée pour éviter que ce ne soit un fiasco.

J'entends au loin mon prénom, murmuré à travers les murs de la salle de réunion. Mon cœur se serre instantanément. Il est impensable de partir sans savoir ce qu'ils veulent de moi. Je me glisse lentement vers la porte de la salle, essayant de capter le moindre détail de la conversation. Une voix féminine, empreinte d'une inquiétude non dissimulée, perce le silence.

Je fais un pas de plus lorsque, brusquement, quelqu'un surgit derrière moi. Je me retourne, surprise et alarmée, pour voir Marco apparaître de l'ombre. Son visage est marqué par une expression de détermination mêlée à une inquiétude palpable.

- Tiens-toi en au plan, bordel Nina, gronde-t-il, sa voix basse et incisive. Tu veux te faire tuer ?

La rage m'envahit instantanément. Je voulais être seule dans cette mission, prouver ma valeur. Sa présence me frustre et me dérange profondément.

- Qu'est-ce que tu fais ici ? Je t'avais dit de rester à l'écart.

Ma voix monte en intensité, portée par la colère et la frustration.

- Elle est là, résonne la voix féminine, plus proche maintenant, trahissant un mélange de panique et de détermination.

Marco me saisit fermement par le bras, son regard implorant.

- Nina, on s'en va. Suis-moi, ordonne-t-il, sa voix empreinte d'urgence.

Je le regarde, déchirée entre le désir de continuer ce que j'ai commencé et l'obligation de rester en sécurité. Je suis tiraillée, le dilemme entre ma mission et la protection que Marco offre est déchirant. Finalement, je fais demi-tour, décidée.

- C'est mon devoir, Marco. Laisse-moi l'accomplir, dis-je avec une détermination féroce.

Je me libère de son emprise et me dirige vers la salle. Marco me suit, exaspéré, les traits tendus par la frustration.

- TU ES SUICIDAIRE ! Ils savent que tu es là, Nina ! Sa voix s'élève, presque désespérée.

- Oui, je sais. Mais ils ne savent pas qui je suis, répliqué-je, ma voix pleine de défi et de défiance.

Je comprends qu'il essaie de me protéger, mais la certitude de devoir accomplir ma mission me pousse en avant. Les bombes restent non déclenchées, et je refuse de faire marche arrière maintenant. Ma volonté est inflexible, même si cela signifie affronter la colère de Marco et les dangers imprévus qui m'attendent.

- Je refuse de te laisser mourir, dit Marco, sa voix chargée de désespoir. Il attrape mon bras avec une force brutale, une force qu'il ne montre pas habituellement. Ses doigts se referment sur ma peau avec une intensité alarmante, ses yeux reflétant une détermination désespérée.

Je me débats sous son emprise, une vague de peur et de frustration me submerge. La chaleur de sa prise est écrasante, et l'urgence de la situation me pousse à réagir avec une colère que je n'avais pas anticipée.

- Tu me fais peur, lâche-moi, exige-je, ma voix étranglée par l'émotion.

Il hésite un instant, son regard vacille entre la peur de me perdre et la volonté de me protéger. Finalement, avec un soupir lourd de regret et de résignation, il défait son emprise sur moi. Sa main se décolle lentement de mon bras, mais il ne me lâche pas du regard.

Ses traits sont marqués par une tension palpable, ses mâchoires serrées et ses yeux pleins de frustration. Il sait qu'il ne peut pas me forcer à changer d'avis, mais il espère encore que je le comprenne.

L'oreillette de Marco grésille, et une voix familière se fait entendre. C'est Gabriel, sa voix chargée d'urgence et de tension.

- Les Draks nous attaquent, annonce Gabriel. Ils ont découvert une faille dans nos systèmes de surveillance. Vincenzo est touché. Vous devez revenir.

Marco se tourne vers moi, son expression se durcissant avec une gravité accrue.

- On s'en va, Nina. Vincenzo est touché.

Sa voix est autoritaire, empreinte de l'urgence de la situation. Mais je suis déterminée à poursuivre ma mission, malgré la crise qui se déroule en dehors.

- Va les aider, Marco. Je dois finir ma mission. Tu me ralentis, proteste-je avec fermeté. Je ne supporterais pas un échec. Nous sommes le clan le plus craint d'Italie. Il ne faut pas que cela change en battant en retraite.

- C'est toi qui vas nous faire tuer, répond Marco, sa voix montée en intensité.

Je suis déterminée à aller jusqu'au bout. En désespoir de cause, je dirige mon arme vers Marco, l'obligeant à faire un choix.

- Dépêche-toi d'aller aider les autres pendant que je déclenche les bombes, ordonne-je avec une fermeté glaciale.

Marco me regarde avec une rage contenue, mais son ton se fait moqueur, presque désespéré.

- Tu crois que tu me fais peur, ma douce ?

Il avance d'un pas, ses yeux fixés sur moi. Son sourire moqueur contraste avec la gravité de la situation.

- Si tu meurs, tu ne pourras plus me protéger et nous nous retrouverons, ensemble, dans les flammes de l'enfer.

Ses paroles résonnent en moi, mais je ne laisse rien paraître. Je comprends que pour Marco, le devoir de protéger est devenu une obsession, quelque chose de plus fort que tout. Cependant, il est clair que sa préoccupation pour moi le paralyse. Il réalise qu'il ne peut pas accomplir sa mission et me protéger en même temps.

Marco se détourne finalement, conscient de la nécessité de se rendre auprès des autres membres de l'équipe, tout en me lançant un dernier regard intense.

- Dépêche-toi, murmure-t-il en partant, sa voix tremblante mais résolue.

Je le regarde partir, mon esprit se concentrant sur la tâche qui m'attend. La tension est palpable. Les Draks sont à l'extérieur, ce qui me laisse une marge de manœuvre pour terminer ce que j'ai commencé. Je prends une profonde inspiration, le poids de ma mission et des responsabilités qui en découlent m'écrasant.

Je m'attelle rapidement à déclencher les dispositifs explosifs, chaque mouvement étant calculé et précis. Les bombes sont placées, et je me prépare à quitter les lieux avant que les Draks ne reviennent sur leurs pas. L'adrénaline m'envahit, mais le danger est omniprésent. Chaque seconde compte.

L'évacuation de la maison doit être rapide et discrète. Marco a fait tout ce qu'il pouvait pour me protéger, et maintenant, il doit se concentrer sur la sécurité de l'équipe. Pendant ce temps, je dois m'assurer que la mission est accomplie, malgré les risques croissants.

Je fais volte-face, le cœur battant à tout rompre, prête à quitter les lieux avant que les Draks ne réalisent l'ampleur de la destruction qui se prépare.

Je n'ai pas le temps d'activer les dernières armes de mort, qu'une voix féminine se fait entendre derrière moi. Cette voix m'est étrangement familière, comme un écho du passé que je n'arrive pas à cerner.

- Nina, dit-elle d'une voix déterminée.

Je me tourne brusquement, revolver à la main, pour faire face à la femme. Elle ne tente pas de se défendre, restant immobile. Mon cœur bat à tout rompre, partagé entre confusion et méfiance. Je suis prête à tirer lorsque l'oreillette grésille à nouveau, et la voix de Marco résonne dans mon oreille.

- Nina, tu dois revenir et me donner l'ordre d'activer le détenteur au plus vite. Le chef des Draks n'était pas présent dans la bataille. Fais attention, ils ne sont pas au complet. Les autres pourraient arriver d'une minute à l'autre.

Je garde mon arme pointée vers la femme, mon regard scrutant son visage à la recherche d'une vérité qui semble m'échapper. Elle reste immobile, les yeux rivés sur moi avec une intensité inquiétante. Soudain, elle prononce une phrase qui m'arrête net :

- Ma fille, tu m'as tellement manqué.

La surprise et la confusion me frappent comme un coup de poing. Mes souvenirs d'enfance remontent à la surface, mais je ne peux pas croire ce que je suis en train d'entendre. Ma mère est morte quand j'étais jeune, et cette femme devant moi est censée être un fantôme du passé.

Je fais un pas en arrière, la colère et la méfiance se mêlant à mon angoisse.

- Vous avez mal fait vos devoirs, dis-je d'une voix froide et tranchante. Ma mère est morte quand j'étais jeune. Vous devez me prendre pour une idiote pour penser que je vais croire à une telle imposture.

Je pointe toujours mon revolver vers elle, mes mains légèrement tremblantes. L'idée que cela puisse être une embuscade ne me quitte pas. Chaque détail de la mission me rappelle que je ne peux pas me permettre de baisser ma garde, même face à des révélations aussi déstabilisantes.

- Nina, fais attention, insiste Marco dans l'oreillette, son ton empreint d'une urgence désespérée.

Les voix des Draks se rapprochent, et je sens le poids de la décision sur mes épaules. Je dois choisir entre affronter la vérité possible et préserver la sécurité de ma mission. Le dilemme est immense, et le danger imminent rend chaque seconde critique.

La femme aux cheveux noirs ondulés me répond, sa voix empreinte d'une tristesse et d'une résolution déchirantes :

- Morte ? C'est ce que ton père t'a laissé croire. En réalité, je suis l'une des dirigeantes des Draks.

Ses paroles me frappent comme un coup de tonnerre. Les mots se mélangent dans mon esprit, incapables de se stabiliser. Je ne peux croire ce que j'entends. Ma mère, morte depuis si longtemps dans mes souvenirs, est en fait la figure dominante des Draks, la même organisation que je m'apprête à détruire.

- C'est impossible ! Mon père m'a toujours dit que ma mère était morte, qu'elle a été enlevée et séquestrée par un clan ennemi. Il ne m'aurait pas menti. Elle n'aurait pas pu se cacher toute ses années.

La femme me regarde avec une intensité mélancolique, comme si elle voulait me dire quelque chose que je ne suis pas encore prête à comprendre.

- Ton père m'a trahie. Je suis ici pour te sauver de la même destinée, mais il est trop tard pour moi maintenant. Les Draks ne vont pas me laisser partir, mais il est encore possible de stopper tout cela.

Je suis paralysée par la révélation, mes pensées tourbillonnent comme une tempête. La femme, qui se révèle être ma mère et la cheffe des Draks, est à la fois une menace et une source de confusion. Elle est l'incarnation de tout ce que j'ai détesté et craint depuis le début de cette mission. Les souvenirs de mon enfance, les histoires de ma mère disparue, et la trahison de mon père se mélangent dans une nébuleuse de douleur et de colère.

- Pourquoi maintenant ? Pourquoi venir vers moi juste avant que je déclenche les bombes ? réplique-je, ma voix tremblante, pleine de défi et de douleur.

La femme essaye de faire un pas vers moi, mais je garde mon arme pointée vers elle, chaque fibre de mon être en alerte.

- Je voulais que tu connaisses la vérité avant qu'il ne soit trop tard. Ton père m'a trahie pour obtenir du pouvoir et a manipulé ta vie pour te maintenir dans l'ombre. Les Draks ne t'ont jamais oubliée, et ils vont tout faire pour te capturer. Je ne veux pas que tu subisses le même sort que moi. Mais sache que si mon clan découvre que je t'aide, je suis condamnée. Fais tout ce qu'il faut pour rester en sécurité.

Je sens la colère et la tristesse m'envahir alors que Marco continue de me transmettre des alertes urgentes sur les dangers imminents. La révélation me frappe de plein fouet, mais je suis déterminée à ne pas laisser cette vérité me détourner de ma mission. Ou ce mensonge.

- Je ne sais pas si je peux vous faire confiance, dis-je, la voix chargée d'incertitude. Mais je ne peux pas abandonner maintenant.

Je tourne les talons, mon esprit tourmenté mais résolu. La femme reste derrière moi, une figure complexe de trahison et de révélation, alors que je m'avance vers la dernière phase de mon plan.

- Sortez, ou mourrez, lui dis-je avec une détermination glaciale.
- Mon clan ne doit jamais savoir que je t'ai aidée, Nina. Le pacte doit être respecté. Ils ne cesseront jamais de te traquer, et je ne pourrai rien faire pour toi si cela se produit.
- De quel pacte parlez-vous ?
- Nina. Tu dois partir, et vite. Les Draks sont sur le point d'arriver, et il est crucial que tu te mettes en sécurité immédiatement. Nous n'avons pas le temps de rattraper le temps perdu.

Les coups de feu se rapprochent, ajoutant une urgence palpable à la situation. Je quitte la maison en hâte, sans savoir si la femme qui prétend être ma mère m'a suivie. Je retrouve Marco qui se précipite dans mes bras, soulagé mais visiblement préoccupé.

Marco appuie sur le bouton pour activer le plan, et une série d'explosions déchire la nuit, répandant le chaos que j'avais prévu.

Les questions me hantent. De quoi parlait-elle vraiment ? Était-ce réellement ma mère, ou simplement un piège ? Si c'était un plan pour me capturer, pourquoi m'aurait-elle aidée ? Mon père aurait-il trahi ma mère pour conclure un pacte avec les Draks ? En quoi consiste ce pacte ? Comment ma soi-disant mère m'as-t-elle reconnu avec ma perruque blonde et mes lentilles bleue ?
Vais-je récolter les fragments des erreurs de mon père ?