Chapitre XXXVII

580 46 27
                                    

Salut à tous,
Je suis faible, je vous avais dit demain mais voilà la suite...
Bonne lecture ;)

—————

Lenie était dans les toilettes de l'hôpital, inspirant et expirant profondément, fixant le petit pot qu'elle devait remplir d'urine. Chaque seconde semblait s'étirer alors que son cœur battait à tout rompre. Elle savait que cette étape était cruciale avant de se rendre à son rendez-vous pour la prise de sang, mais la peur de la déception la rongeait. Et si cela n'avait pas fonctionné ? Les pensées tourbillonnaient dans son esprit, l'angoisse s'intensifiant à chaque instant.

De l'autre côté de la porte, Helena attendait nerveusement dans la salle d'attente. Elle se tenait droite sur sa chaise, ses doigts tapotant la surface en bois, l'esprit préoccupé par Lenie. Elle savait à quel point cette journée était importante pour elles, et elle avait envie de soutenir sa compagne.

Helena repensa à tous les moments qu'elles avaient partagés depuis leur dernière insémination. Les soirées douces à se blottir l'une contre l'autre, les rires et les larmes, et les petites promesses qu'elles s'étaient faites. « Quoi qu'il arrive, nous serons ensemble », avait murmuré Lenie tant de fois. Cela lui donnait du courage, mais l'incertitude était lourde à porter.

Dans les toilettes, Lenie ferma les yeux, cherchant à calmer son esprit agité. Elle pensait à Helena, à son sourire et à sa présence rassurante. Cela lui donnait la force de continuer. Elle se concentra sur le moment présent, sur l'acte simple qu'elle devait accomplir. Elle savait que, peu importe le résultat, elles feraient face à tout cela ensemble.

Un peu plus d'une heure plus tard, Lenie et Helena se retrouvaient enfin devant la docteur Moreau. Le stress était palpable dans l'air, chaque seconde semblait interminable, et les battements de cœur de Lenie résonnaient dans ses oreilles. Elle tenait la main d'Helena si fort qu'elle craignait de lui faire mal.

La docteur soupira profondément avant de prendre la parole. « Je suis désolée, » commença-t-elle, sa voix tremblante. Lenie sentit son cœur se figer alors que les mots semblaient flotter dans l'air, lourds de sens.

Des larmes commencèrent à couler sur les joues de Lenie, qui tenta de calmer ses sanglots. Elle était prête à entendre la vérité, mais rien ne pouvait la préparer à la douleur d'une nouvelle déception. Le regard d'Helena, à la fois inquiet et compatissant, ne la quittait pas. Elle pressa doucement la main de Lenie pour lui montrer qu'elle était là, prête à l'épauler dans ce moment difficile.

« Je sais que vous espériez une autre nouvelle... » poursuivit la docteur Moreau, la voix émue. Lenie se mit à hocher la tête, sentant une vague de chagrin l'envahir. Les mots de la docteur se mêlaient à ses pensées, mais elle n'arrivait pas à comprendre tout ce qui se disait.

« Mais j'ai eu des symptômes... » murmura Lenie entre deux sanglots. Sa voix était brisée, chargée d'une douleur qu'elle ne pouvait plus contenir. Les nausées, la sensibilité de sa poitrine, tous ces signes qui l'avaient fait espérer, maintenant voués à s'évanouir dans le néant.

La docteur Moreau lui lança un regard compatissant. « Je comprends, Lenie, mais parfois, même avec des symptômes, cela ne signifie pas que la grossesse a eu lieu. Le corps peut réagir de différentes manières, et je sais à quel point cela peut être dévastateur. »

Helena, les larmes aux yeux, resserra sa prise sur la main de Lenie. « On ne va pas abandonner, tu sais ? Jamais deux sans trois... » murmura-t-elle avec tendresse. « Nous avons encore des chances. Nous avons traversé tant de choses ensemble. »

Lenie leva les yeux vers Helena, cherchant du réconfort dans son regard. Dans ce moment de désespoir, elle trouva une étincelle d'espoir, un rappel que même si la route était semée d'embûches, elles n'étaient pas seules. « Je sais, » murmura-t-elle finalement, la voix éraillée mais déterminée. « Je veux continuer, pour nous. »

Les vacances (Helenie) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant