37- Coincidences

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La soirée s'est plutôt bien terminée, au vu de ce que Gabriel ne cesse de m'expliquer vu qu'il est mon partenaire de chambre. Dès son réveil, il n'a cessé de m'expliquer à quel point Samuel est parfait et intelligent, en bref, il est complètement accro et je suis tellement heureuse que mes deux amies se fréquentent. 

Tandis que moi, je ne cesse de me rappeler la sensation des lèvres de Juan sur les miennes. Je ne sais pas ce qui m'a pris hier soir, mais je ne regrette pas, ce baiser était tout ce qui me fallait. 

Je décide de me préparer pour notre rendez-vous habituelle que moi et Angelica prévoyons tous les matins. Une balade au marché, cela me permet d'être au plus proche de la culture du pays.


Après avoir enfilé une robe fluide bleu clair avec mes talons beige toujours de la même enseigne, je rejoins Angelica qui m'attend déjà devant la porte avec son sourire éblouissant. 

J'avoue être parfois perturbé en voyant à quel point Ares ressemble à sa mère, pourtant ils sont forcés d'être séparés. 

Le marché n'est qu'à quelques minutes à pied et quand on arrive à l'endroit, les commerçants habituels viennent nous saluer. 

En marchant le long des stands, je remarque un nouveau qui vient de s'installais. 

J'interpelle Angelica et nous décidons de nous y approcher. 

La commerçante lève les yeux et reste stupéfaite en voyant Angelica s'approcher.

La vielle femme se lève de sa chaise pour prendre Angelica dans ces bras, avec une certaine émotion. 

- Vous êtes le portrait craché de votre mère, rétorque-t-elle.

Quand la femme se retourne vers moi, elle décide de prendre mes mains dans les siennes, mais ce geste fait tomber la bague d'Alma au sol. 

Angelica se baisse au même moment que moi pour la ramasser, et quand elle prend dans ces mains la fameuse bague, une larme s'échoue sur son visage. 

Elle me regarde dans les yeux. 

- Ou as-tu eu cette bague, Adriana ?, dit-elle sous le choc. 

Je ne comprends pas trop sa réaction. 

- La gouvernante qui m'a éduqué me l'avait donné, dis-je perplexe. 

- Comment s'appelait-elle ? rétorque-t-elle tout en se redressant, ce que je fais également. 

- Alma. 

Angelica passe sa main sur sa bouche pour masquer son cri de stupeur. 

Elle inspecte la bague dans son autre main un moment, avant de relever son regard dans ma direction. 

- Cette bague est celle que mon père a offerte à ma mère pour l'épouser, dit-elle avec un léger sourire. 

Je reste bouche bée face à sa révélation. 

Alors Alma était donc la mère d'Angelica ? Ce qui faisait d'elle la grand-mère d'Ares, Juan et Gabriel.

Je reste cloué au sol, ne sachant que faire ou que dire. 

Angelica s'approche de moi, pour poser sa main sur mon épaule. 

- Je pense que nous avons beaucoup à nous dire, viens, nous allons marcher un peu. 


En fin d'après-midi, après avoir profité du repas en compagnie d'Angelica, nous avons décidé de rentrer. Je suis toujours sous le choc de ce que je viens d'apprendre et d'autant plus en comprenant pourquoi cette maison me paraissait tant familière. 

AdrianaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant