30- Crying is okay here

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Je suis directement rentrée dans le véhicule et le chauffeur à démarrer sans poser de question.

Le paysage défile devant mes yeux à travers la fenêtre , mais je n'y prête pas attention, tellement absorbé par mes pensées.

D'un côté, je suis contente de rentrer à la villa mais ,d'un autre non, car cet endroit n'est pas chez moi.

Alors quand je longe le jardin pour me diriger vers la porte d'entrée , je laisse mon corps redescendre de toutes les émotions par lesquelles il a dû passer.

Mon dos se colle contre la porte et je m'assois à même le sol.

Je ne peux plus retenir mes larmes, alors je pleure tout en serrant mon corps de mes bras.

Mes ongles rentrent dans ma peau ,car la rage prend le dessus.

Je m'étais promis de ne plus jamais pleurer pour un autre homme , que s'en était fini pour moi tout cela.

La seule qui méritait mes larmes était Alma . Quand elle décédée , j'ai pleuré pendant deux jours d'affiler avant d'enfin pouvoir me relever.

Je touche la bague qu'elle m'a laissé , la seule chose que j'ai d'elle à part des souvenirs passés.

- Tu me manques tellement, Alma , dis-je à chaud de larmes.





Cela fait un moment que je suis devant cette porte , mes larmes ont cessé de couler.

Je suis maintenant vide , je ne ressens même pas le froid.

Je n'arrive pas à passer le pas de cette porte, car cette maison n'est pas chez moi , ce pays n'est pas chez moi . Certes, je n'ai jamais été attachée à la France , mais j'étais attachée à mes habitudes , à nos journées, passées au lycée avec Sam et Rosa et à mes soirées passées avec Alma.

Désormais , je me retrouve confronté aux meurtres et à la torture et je ne sais pas si un jour j'arriverai à m'en sortir.

Je décide d'enfin me lever et de rentrer dans la maison tout en essuyant mes larmes.

Je suis surprise de voir Juan assis sur le canapé.

À l'entente de mes pas, il se retourne, surpris de me voir.

Mais son regard change vite quand il remarque mes yeux rougis par les larmes.

Il se lève et se rapproche de moi.

- Adriana, que s'est-il passé ? me questionne-t-il inquiet .

Il pose sa main sur mon bras pour réussir à capter mon attention ,mais l'enlève dès l'instant où il sent la froideur de ma peau.

Il prend le plaid posé sur le canapé et le place autour de mes épaules.

Il essuie le reste de mes larmes , tendrement.

Je le regarde enfin dans les yeux et je perçois toute son inquiétude.

- Je n'ai pas envie d'en parler , dis-je doucement.

- D'accord , le mieux est que tu ailles te reposer.

Je me décale de sa prise et une idée me vient en tête.

Je me retourne dans sa direction .

- Juan ?

- Oui , rétorque-t-il surpris.

- Je veux partir en Colombie avec toi.

Je monte les escaliers sans lui laisser le temps de me répondre.

Je n'en peux plus de l'air mexicain, peut-être ,aimerais-je plus celui de Colombie.

Je ne prends même pas le temps de me changer , je me couche directement et ferme les yeux en espérant sortir de ce cauchemar.





J'ai l'impression d'avoir dormi des jours , avec la sueur qui me colle à la peau , mes cheveux qui dégagent une odeur forte de tabac et mon maquillage qui craquelât ma peau.

Je me lève et, malgré mon mal de crâne, décide d'aller à la salle de bain.


Je me sens légèrement mieux après la douche et j'enfile un ensemble de survêtement noir. Je ferai des efforts un autre jour , je ne suis pas d'humeur.

Je sors de la salle de bain et me dirige dans le salon.

Gabriel , Rosalia et Samuel sont installés à table en train de rigoler à propos de je ne sais quoi.

Quand je les regarde de loin , j'y vois ma famille que je n'ai jamais pu avoir et je suis tellement reconnaissante de les avoir à mes côtés.


Après avoir discuté avec mes amies , ce qui m'a aidé à recharger mes batteries. Je décide d'aller toquer à la porte de la chambre de Juan pour reparler de notre fameux voyage en Colombie.

J'ai vraiment besoin de partir de cette maison , de cette ville.

La porte s'ouvre sur un Juan à moitié nu , vêtu simplement d'une serviette autour de sa taille.

Ok je ne m'attendais pas du tout à cela.

- Adriana , je ne pensais pas que ce serait toi , dit-il légèrement confus.

- J'ai bien compris , dis-je en le regardant de haut en bas.

Mon insinuation le fait sourire.

- Je voulais te voir concernant notre voyage prévu.

- Oui , on peut partir cette après-midi si tu veux , dit-il.

- Super , je vais préparer mes affaires , dis-je enthousiaste.

Je me dirige vers ma chambre pour préparer ma valise.

Je ne sais pas combien de temps je pars ,mais je m'en moque tout ce que je veux , c'est partir d'ici.


Juan a mis ma valise dans le coffre , tandis que je suis installé côté passager.

Il s'installe de son côté .

- Il reste encore de la place ?le questionné-je.

- Oui , pourquoi tu as encore des affaires ?

- On peut dire ça , dis-je, gêné.

Au même moment, la porte de la voiture s'ouvre .

- On n'est pas trop en retard, j'espère , dit Gabriel en s'asseyant derrière.

Samuel et Rosalia le rejoignent.

Juan me regarde perdu.

- Je ne pouvais pas partir sans eux , dis-je en haussant les épaules.

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Nouveau pays , nouvelle aventure et surtout nouvelles découvertes...

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?

Bon voyage. <3

AdrianaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant