24-Gabriel

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Je me réveille en sursaut , la sueur me colle à la peau . 

L'envie de vomir me prend et je décide de vite sortir de mon lit pour me diriger aux toilettes . 

Quand j'arrive devant celle-ci , je ne me retiens plus . 

Je sens des mains m'attraper les cheveux pour éviter que je les salisse . 

Quand mon estomac est désormais vide et que ma gorge me brule , je m'écroule au sol en laissant toute ma peine et ma peur se libérer .

La personne tire la chasse et s'approche de moi pour relever mon visage qui était contre mes jambes pour supplier à ma mémoire d'oublier ses souvenirs si douloureux , de les ranger dans le fin fond de ma tête pour que jamais, ils ne puissent en resurgirent . 

Ma respiration est tellement forte et en y ajoutant la sensation de brulure de ma gorge , j'ai l'impression de mourir petit à petit comme un feu qu'on laisserait bruler des jours sans jamais le raviver . Ma flamme s'éteint et j'ai beau montrer au monde que je suis forte , que personne ne m'atteins , mais au final, je suis terrifiée . 

J'entends au loin une voix qui ne cessent de m'appeler et quand je relève les yeux vers cette personne , je croise le regard horrifié de Gabriel . 

- Adriana , je t'en supplie, réponds-moi , dit-il en panique , ne sachant que faire pour calmer ma crise . 

Je suis navrée Gabriel , j'ai bien trop souvent touché le fond pour que tu puisses me sauver . 

Mais quand on croit enfin trouver la paix , car rien n'est pire que d'avoir touchée le fond , tu te rends bien compte que le début de l'enfer commence à peine . 

Je revois encore mon bourreau me tourmenter , me pourchasser , pour blesser le peu de dignité qu'il me reste . 

Je revois son visage , rempli de rage , ces yeux injectés de sang , juste avant qu'il mette le coup fatal . 

Après cela , la douleur s'estompe un court instant . 

- Il ... il va revenir , murmuré-je laissant la peur prendre le dessus . 

Gabriel fronce les sourcils . 

-Qui va revenir ? réplique -t-il inquiet . 

- ADRIANA , entendais-je au loin . 

Je remarque Rosalia et Samuel arrivait en courant derrière Gabriel . 

Ils s'agenouillent à côté de lui pour être à notre hauteur . 

Rosalia me prend dans ces bras . 

Elle sait que dans ces moments de paralysie , le mieux est de ne rien dire et de juste m'épauler le temps que la crise passe . 

- Viens , on les laisse tranquilles , dit Samuel en direction de Gabriel . 

Qui quant à lui n'a jamais cessé de me fixer . 

Les deux partent , me laissant seul dans les bras de ma meilleure amie , même si je ne réagis pas , cela fait quand même chaud au cœur de savoir que je ne suis pas morte , que je ressens la chaleur de son accolade autour de mon corps . 

Mes amies m'ont épaulés à la suite de la rupture . 

Chaque nuit , mon bourreau venant hanter celle-ci . 

Je me réveillai toujours en sursaut en hurlant à la mort, car je sentais encore le poids de ces coups sur moi . 


Après de longues minutes en attendant que ma crise parte , Rosalia n'a cessé de me prendre dans ces bras en me caressant tendrement les cheveux . 

Maintenant qu'elle est partie se recoucher après que je lui ai jurée au moins une dizaine de fois que j'allais bien , je décide de prendre une douche et de me préparer . 

Certes , il est tôt, mais je ne me sens pas de retourner me coucher . 

Je décide de descendre au salon pour me changer les idées . 

Je remarque Martha en train de nettoyer les traces laissé par la nuit dernière . 

- Attendez je vais vous aider , dis-je à son attention en m'approchant des autres brisures de verres laissait au sol . 

- Ne vous embêtez pas pour ça , je m'en occupe , rapplique-t-elle en me souriant . 

- Ce n'est pas à vous de nettoyer cela toute seule , dis-je en m'accroupissant pour l'aider . 

- Vous êtes étonnante , Madame Gonzalez , dit -elle amusé . 

Je lève mon regard dans sa direction . 

- Étonnante ? C'est-à-dire ? , rétorqué-je septique . 

- Vous êtes la seule à vouloir m'aider ici , vous savez que je suis payée pour faire ce genre de taches ? , dit-elle amusé . 

- Bien sûr , mais ce n'est pas parce que vous êtes payée que vous devez le faire seul . 

Martha me scrute du regard et je le connais ce regard , car Alma utilisait le même quand j'omettais de lui raconter certains détails . 

- J'avais également une gouvernante , c'est elle qui m'a éduquée et elle m'a toujours appris à aider les autres , rajouté-je pour que Martha arrête de m'inspecter du regard . 

- Si je vous dis certaines choses , vous me promettais de ne rien dire , dit-elle sévèrement . 

- Oui bien sûr . 

-C'est moi qui ai éduquée Gabriel , dit-elle avec un léger sourire . 

Gabriel à était éduqué par sa gouvernante comme moi ? Mais pourquoi ? Bon son père est un vrai con, mais sa mère n'était pas là pour lui aussi ? 

- Je peux vous demander pourquoi ? 

Martha se lève pour jeter les débris à la cuisine et je la suis en attente de réponse . 

- Cette famille est très compliqué et Gabriel est le dernier des fils , il n'était donc pas nécessaire , car Ares était déjà celui qui reprendrait les reines de la lignée . Son père a donc décidé que vu qu'il n'était d'aucun intérêts pour la famille , il devait être adopté , rapplique t-elle tristement . 

Mon cœur se serre à l'entente des intentions du père envers son propre fils . Il voulait le laisser aux mains d'une autre famille sans aucun scrupule sous prétexte qu'il n'était d'aucune utilité . Je comprends maintenant pourquoi Gabriel ne cessa de se sentir abandonné , même son père voulait le faire . 

- Heureusement , sa mère s'est battue comme une folle , elle ne voulait pas abandonner son fils sous aucun prétexte . Chaque jour , elle allait confronter Monsieur Gonzalez pour l'empêchée de créer les démarches d'adoption et cela  marché . Monsieur à laisser madame reprendre son fils, mais à une condition si c'était une autre personne qui s'en occupait sinon il le tuait , rajoute- t-elle à chaud de larmes . 

- Madame m'a donc choisi pour m'occuper du petit Gabriel . 


AdrianaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant