39-Hold me

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Le fou s'insère sur l'autoroute et prend de la vitesse. 

Je décide de mettre ma peur de côté, mais cette tâche est difficile lorsque Ares double plusieurs voitures à une vitesse folle. 

- TU VEUX NOUS TUER OU QUOI ? criais-je affoler. 

- Arrête d'avoir peur, je sais ce que je fais, dit-il excédé. 

Je n'ai jamais aimé la vitesse, le fait de ne pas avoir le contrôle, de faire comme si on avait plusieurs vies, alors qu'on n'en a qu'une seule et je ne compte pas l'arrêter ce soir. 

- Si tu pensais me rassurer en disant cela, sache que tu t'es loupé, rétorqué-je en fermant les yeux pour ne pas voir les voitures qui nous frôlent. 

Ares prend ma main dans la sienne et la pose sur l'accélérateur. 

- Si tu gères la vitesse, tu sauras plus rassurer ? me demande-t-il. 

- Peut-être bien, dis-je, étonné de sa réaction. 

Ares me guide un moment et quand je suis enfin familiarisé avec l'accélérateur, j'accélère à mon rythme. 

Étant collé au corps d'Ares, je sens son cœur battre et sa chaleur me rassure en quelque sorte. 

Ma tête a vraiment dû taper fort lors du choc pour que je ressente ce genre d'émotions grâce à lui. 

Enfin, en confiance sur la moto, je laisse Ares reprendre la main sur le guidon et laisse ma tête reposer sur l'épaule du fou. 

POV : Ares. 

Arrivée devant la maison, je coupe le moteur et enlève la ceinture autour de notre taille. 

Adriana s'est assoupie il y a quelques minutes déjà, alors je la porte dans mes bras, pour vite aller la soigner. Il ne faut surtout pas qu'elle reste trop longtemps endormie car elle pourrait y rester au vu de sa blessure à la tête. 

J'en sais quelque chose, quand mon père a une fois terminé une de nos séances d'entrainement en me brisant une bouteille sur la tête à seulement douze ans, j'ai fait l'erreur de m'assoupir. 

Malheureusement, mon corps n'a pas cédé, la vie à toujours décidé de rester à mes côtés, malgré mes nombreuses tentatives pour m'en éloigner. 

J'ouvre la porte d'entrée en donnant un coup avec mon pied en faisant bien attention de ne pas blesser davantage Adriana. 

Dès mon entrée dans le salon de cette maison qui m'est inconnue, quatre pairs d'yeux se retrouvent posés sur moi. 

Gabriel est perturbé de me voir ici, mais quand il remarque celle que j'ai dans les bras, il accourt vers moi. 

Rosalia et Samuel font de même, tandis que ma mère n'ose pas s'approcher, restant dans son coin. 

- Que s'est-il passé, Ares ? demande en panique Gabriel. 

Ces amies sont d'autant plus effrayées en voyant le sang couler de sa blessure. 

- Va vite me récupérer de quoi la soigner, dis-je à l'attention de mon frère. 

Il n'attend pas et monte directement à l'étage et je décide de le suivre, ne supportant plus le regard triste de ma mère posé sur moi. 

Je monte en vitesse les escaliers et suis Gabriel dans une chambre où se trouve une salle de bain adjacente. 

Je pose délicatement Adriana sur le lit le plus proche tout en vérifiant son pouls. 

Gabriel me ramène le nécessaire pour la soigner et c'est ce que je fais dans le calme. 

J'ai appris à me soigner seul à partir de mes douze ans, j'ai l'habitude. 

AdrianaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant