22- C'est quoi ton nom ?

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Je me réveille en sursaut à cause d'un bruit fort . 

Je me lève directement du lit et sors de la chambre . 

- COMMENT OSES-TU VENIR DANS MA PROPRIÉTÉ ?! , entendais- je . 

Je m'avance vers l'escalier et recule en percevant le bruit d'un vase qui se brise . 

J'entends tout le matériel du salon se retourner et se briser . 

Je descends enfin et aperçois Ares en train de battre à mort un homme . 

Il est à califourchon sur l'homme et je vois son bras se lever et se baisser pour affliger de nombreux coups au visage de sa victime . 

Tout en fessant attention à ne pas me couper avec les débris de verre au sol , je m'avance vers Ares pour tenter d'arrêter ce massacre tout en criant le nom de Gabriel . 

Je n'arriverai pas à l'arrêter seul . 

J'essaye de l'appeler , mais rien n'y fait , il ne m'entend pas . 

J'entends le bruit de son poing cogner contre le corps de la personne en dessous de lui et je retiens de toutes mes forces les pensées sombres qui me hantent . 

   " Chaque coup que je t'inflige , tu les mérites "

Coup n°1. 

    " Tu n'es qu'une trainée de toute façon " 

Coup n°2. 

    " Je préférerais te voir morte " 

Coup n°3. 

Même si je sens mon cœur se briser à l'apparition de ces souvenirs , je fonce sur le fou et attrape son bras qui allait s'abattre une nouvelle fois sur son martyr . 

Sous l'effet de la colère , le fou se redresse et lève son poing dans ma direction . 

Je me protège à l'aide de mes mains en attendant que son coup s'abatte sur moi , coup que j'ai bien assez longtemps subie . 

J'attends et ne sens rien . 

J'enlève les mains qui obstruer ma vue et remarque que le poing d'Ares était à seulement quelques centimètres de mon visage . 

Je regarde le fou dans les yeux et remarque que son visage est livide . 

Ma respiration ne veut pas cesser d'accélérer et je retiens de toutes mes forces la venue d'une énième crise d'angoisse . 

J'entends la porte d'entrer s'ouvrir avec fracas et j'aperçois Gabriel foncer droit sur son frère . 

Je ne perçois plus aucun son , la respiration saccadée , la vision trouble . 

J'aperçois deux ombres s'éloigner . 

Mon corps flanche et je me rattrape à la commode à côté de moi . 

Je sens deux mains se poser sur mes joues et j'entends au loin une voix . 

J'aperçois la silhouette de cette personne et quand ma vision s'éclaircit , je recule face au choc.

La sensation du liquide chaud qui coule de mon pied me ramène à la réalité . 

Le flic qui m'a aidé quand je ne me souvenais plus des événements passés et qui m'a hébergé une nuit chez lui .

IL

EST 

DEVANT 

MOI .

Le choc a pris possession de mon corps . 

J'entends quelqu'un descendre, mais je reste fixée sur l'homme qui se présente face à moi . 

Son visage est parsemés de sang et sa chemise est déchirée ce qui laisse entrevoir les hématomes qui colorent sa peau . 

Mais je le reconnais quand même . 

- Carlos ? dis-je d'une voix tremblante . 

Gabriel passe devant lui et me regarde perplexe . 

- Carlos ? 

Il tourne le regard vers le principal intéressé . 

- C'est quoi ces conneries ? 

- Gabriel s'il te plait , ne t'en mêle pas , répondit le flic d'un ton lasse . 

Gabriel me regarde à nouveau et s'aperçoit que mon pied saigne . 

- Cariño ton pied ! Viens vite, je vais te soigner . 

- Non , je vais m'en occuper , nous devons parler Adriana et moi . 

Je ne suis plus maitre de rien , je regarde simplement l'homme en face de moi en essayant de démêler ce nœuds à problèmes qui se forment dans ma tête . 

Gabriel me regarde à nouveau mais, remarque que le mien est toujours posé sur le dite Carlos , il décide de s'en aller . 

Carlos s'approche de moi . 

- Je peux ? me demande- t-il . 

Il veut me porter au vu de ma blessure que je ne sens même pas d'ailleurs . 

- Je sais marcher , dis-je en le dépassant pour me diriger vers la salle de bain . 

Nous rentrons dans la salle de bain et je m'assois sur les toilettes . 

Je le regarde fouiller les tiroirs comme si c'était sa propre maison . 

Il s'approche de moi avec une trousse de soin en main et s'agenouille devant moi pour positionner mon pied sur sa jambe . 

Je retire mon pied directement . Il lève donc les yeux dans ma direction . 

- Laisse moi , te soigner, s'il te plait , dit-il, l'air penaud . 

- Explique- moi d'abord ce que tu fais ici , rétorqué -je avec mépris . 

- Adriana , tu pisses le sang . 

- Je m'en fiche , explique-moi . 

-Ok , dit-il en réfléchissant un instant . 

- Je t'ai menti , je ne m'appelle pas Carlos , c'est le nom qu'on me donne à Barcelone , mais ici, je suis Juan Gonzalez , m'avoue- t-il .

Je reste sans voix . 

- Mais comment c'est possible ? , dis-je ne sachant pas quoi répondre sous l'effet de surprise . 

-Je suis le frère d'Ares et Gabriel . 

Frère ? Mais pourquoi je ne suis au courant que maintenant qu'il y en avait un troisième . 

Des liens se créent dans tout ce fouillis . 

-Alors tu savais pour le mariage ? 

Carlos, enfin Juan plutôt,  s'approche de moi pour prendre mes mains dans les siennes . 

- Justement,  non , je ne savais rien de tout cela et je ne te connaissais pas Adriana avant que tu rentres dans ma voiture , je te le jure , cela fais bien des années que j'ai quitté le Mexique pour fuir les problèmes et me reconstruire , me confit-il . 

- Mais alors que fais-tu ici ? 

- Je suis revenue pour toi , dit -il en caressant mes mains à l'aide de son pouce comme lorsqu'il le faisait lorsque j'ai appris que j'ai été droguée lors de ma soirée d'anniversaire . 

- Pour moi ? 

- Je n'ai pas supporté d'apprendre que c'était toi , la future femme de mon frère , je le connais et je sais qu'il n'est pas tendre avec les femmes et au vu de tout ce que tu avais déjà vécu , je me devais de te retrouver et de te convaincre de ...fuir avec moi .  



AdrianaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant