Je me réveille en sursaut à cause d'un bruit fort .
Je me lève directement du lit et sors de la chambre .
- COMMENT OSES-TU VENIR DANS MA PROPRIÉTÉ ?! , entendais- je .
Je m'avance vers l'escalier et recule en percevant le bruit d'un vase qui se brise .
J'entends tout le matériel du salon se retourner et se briser .
Je descends enfin et aperçois Ares en train de battre à mort un homme .
Il est à califourchon sur l'homme et je vois son bras se lever et se baisser pour affliger de nombreux coups au visage de sa victime .
Tout en fessant attention à ne pas me couper avec les débris de verre au sol , je m'avance vers Ares pour tenter d'arrêter ce massacre tout en criant le nom de Gabriel .
Je n'arriverai pas à l'arrêter seul .
J'essaye de l'appeler , mais rien n'y fait , il ne m'entend pas .
J'entends le bruit de son poing cogner contre le corps de la personne en dessous de lui et je retiens de toutes mes forces les pensées sombres qui me hantent .
" Chaque coup que je t'inflige , tu les mérites "
Coup n°1.
" Tu n'es qu'une trainée de toute façon "
Coup n°2.
" Je préférerais te voir morte "
Coup n°3.
Même si je sens mon cœur se briser à l'apparition de ces souvenirs , je fonce sur le fou et attrape son bras qui allait s'abattre une nouvelle fois sur son martyr .
Sous l'effet de la colère , le fou se redresse et lève son poing dans ma direction .
Je me protège à l'aide de mes mains en attendant que son coup s'abatte sur moi , coup que j'ai bien assez longtemps subie .
J'attends et ne sens rien .
J'enlève les mains qui obstruer ma vue et remarque que le poing d'Ares était à seulement quelques centimètres de mon visage .
Je regarde le fou dans les yeux et remarque que son visage est livide .
Ma respiration ne veut pas cesser d'accélérer et je retiens de toutes mes forces la venue d'une énième crise d'angoisse .
J'entends la porte d'entrer s'ouvrir avec fracas et j'aperçois Gabriel foncer droit sur son frère .
Je ne perçois plus aucun son , la respiration saccadée , la vision trouble .
J'aperçois deux ombres s'éloigner .
Mon corps flanche et je me rattrape à la commode à côté de moi .
Je sens deux mains se poser sur mes joues et j'entends au loin une voix .
J'aperçois la silhouette de cette personne et quand ma vision s'éclaircit , je recule face au choc.
La sensation du liquide chaud qui coule de mon pied me ramène à la réalité .
Le flic qui m'a aidé quand je ne me souvenais plus des événements passés et qui m'a hébergé une nuit chez lui .
IL
EST
DEVANT
MOI .
Le choc a pris possession de mon corps .
J'entends quelqu'un descendre, mais je reste fixée sur l'homme qui se présente face à moi .
Son visage est parsemés de sang et sa chemise est déchirée ce qui laisse entrevoir les hématomes qui colorent sa peau .
Mais je le reconnais quand même .
- Carlos ? dis-je d'une voix tremblante .
Gabriel passe devant lui et me regarde perplexe .
- Carlos ?
Il tourne le regard vers le principal intéressé .
- C'est quoi ces conneries ?
- Gabriel s'il te plait , ne t'en mêle pas , répondit le flic d'un ton lasse .
Gabriel me regarde à nouveau et s'aperçoit que mon pied saigne .
- Cariño ton pied ! Viens vite, je vais te soigner .
- Non , je vais m'en occuper , nous devons parler Adriana et moi .
Je ne suis plus maitre de rien , je regarde simplement l'homme en face de moi en essayant de démêler ce nœuds à problèmes qui se forment dans ma tête .
Gabriel me regarde à nouveau mais, remarque que le mien est toujours posé sur le dite Carlos , il décide de s'en aller .
Carlos s'approche de moi .
- Je peux ? me demande- t-il .
Il veut me porter au vu de ma blessure que je ne sens même pas d'ailleurs .
- Je sais marcher , dis-je en le dépassant pour me diriger vers la salle de bain .
Nous rentrons dans la salle de bain et je m'assois sur les toilettes .
Je le regarde fouiller les tiroirs comme si c'était sa propre maison .
Il s'approche de moi avec une trousse de soin en main et s'agenouille devant moi pour positionner mon pied sur sa jambe .
Je retire mon pied directement . Il lève donc les yeux dans ma direction .
- Laisse moi , te soigner, s'il te plait , dit-il, l'air penaud .
- Explique- moi d'abord ce que tu fais ici , rétorqué -je avec mépris .
- Adriana , tu pisses le sang .
- Je m'en fiche , explique-moi .
-Ok , dit-il en réfléchissant un instant .
- Je t'ai menti , je ne m'appelle pas Carlos , c'est le nom qu'on me donne à Barcelone , mais ici, je suis Juan Gonzalez , m'avoue- t-il .
Je reste sans voix .
- Mais comment c'est possible ? , dis-je ne sachant pas quoi répondre sous l'effet de surprise .
-Je suis le frère d'Ares et Gabriel .
Frère ? Mais pourquoi je ne suis au courant que maintenant qu'il y en avait un troisième .
Des liens se créent dans tout ce fouillis .
-Alors tu savais pour le mariage ?
Carlos, enfin Juan plutôt, s'approche de moi pour prendre mes mains dans les siennes .
- Justement, non , je ne savais rien de tout cela et je ne te connaissais pas Adriana avant que tu rentres dans ma voiture , je te le jure , cela fais bien des années que j'ai quitté le Mexique pour fuir les problèmes et me reconstruire , me confit-il .
- Mais alors que fais-tu ici ?
- Je suis revenue pour toi , dit -il en caressant mes mains à l'aide de son pouce comme lorsqu'il le faisait lorsque j'ai appris que j'ai été droguée lors de ma soirée d'anniversaire .
- Pour moi ?
- Je n'ai pas supporté d'apprendre que c'était toi , la future femme de mon frère , je le connais et je sais qu'il n'est pas tendre avec les femmes et au vu de tout ce que tu avais déjà vécu , je me devais de te retrouver et de te convaincre de ...fuir avec moi .
VOUS LISEZ
Adriana
Roman d'amourDéterminée et indépendante , Adriana Mendez s'est toujours débrouillée toute seule , mais tout bascula quand elle se réveilla seule dans une zone déserte , abandonnée dans une voiture sans aucun souvenir des événements passés . Elle va croiser le ch...