29-Monstre

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                              Musique : The Hills - The weekend 


À mon grand étonnement, Ares n'a pas réagi à ma révolte . Il a tout simplement reposé la veste , sans même me regarder .

Le chauffeur se gare et le fou descend de la voiture . Je fais de même et quand j'aperçois la bâtisse en face de moi , je crois défaillir .

Nous sommes devant la fameuse boite de nuit où un homme est mort par ma faute .

Ares part déjà en direction de la boite sans même m'adresser un regard .

Je le suis donc , en essayant tant bien que mal de le rattraper .

Quand j'arrive à sa hauteur, je remarque que son visage est fermé , mais ces yeux , eux , brulent d'une intensité que je ne lui connaissais pas .

Un frisson parcourt mon échine .

Le vigile ouvre directement la porte en voyant le gérant arriver .

Je suis toute de suite frappé par la chaleur de la salle et de la musique qui résonne dans toute l'enceinte .

Les néons rouges plongent la pièce dans une atmosphère très sombre . Une ambiance qui donne envie de péchés ou bien pire au vu de la couleur .

La boite est bondée de monde , le fou s'en aperçoit et décide de prendre ma main pour m'amener vers les escaliers qui sont gardés par un vigile .

J'avais déjà remarqué ces escaliers lors de ma précédente soirée , mais plus je m'en approche, moins je veux les découvrir.

C'est juste une intuition...

Le vigile se décale , nous laissant la place pour monter .

L'étage est spacieux , avec des tables et des fauteuils , une ambiance moins festive qu'au-dessous .

Les places sont toutes occupées par des hommes , très propres sur eux , mais je sens que tout ça cache bien des choses .

Les néons rouges colorent leurs visages d'un air démoniaque .

Le fou nous amène vers une table où deux hommes y sont déjà installés .

Je remarque que sur mon passage, les hommes profitent de l'absence de regard de mon mari  pour me regarder à moi .

Leurs regards posés sur moi me donnent envie de vomir .

Nous nous installons en face des deux hommes .

- Ah, le maitre de l'empire est enfin là , dit un des deux hommes avec un sourire rempli de sous-entendu .

Son acolyte rigole à cette réplique .

- Qu'est-ce qu'il y avait de si urgent pour que tu me déranges à cette heure-ci ? rétorque le fou .

Les deux se lancent un regard complice .

- Oh tu sais ,quelques broutilles , un trafic qui ne tourne pas rond , des armes qui ne m'ont pas été restituées et surtout une organisation à chier , dit avec légèreté l'homme en face de nous .

Le second rigole encore et réplique .

- Ton cher père ne t'a pas assez bien préparé à ce que je vois .

Les deux rigolent encore plus .

La main du fou est toujours dans la mienne et sa prise est plus forte , sans me faire mal , mais je sens son changement d'humeur .

Il lâche soudainement ma main pour récupérer un couteau dans sa poche arrière et le planter dans la main du dernier fanfaron .

Je recule instantanément face à son geste , choquée de cette violence .

AdrianaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant