Chapitre 16

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Chapitre 16 : Carlos



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William's Story

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William's Story








Same day





La matinée s'étire dans un silence pesant, presque confortable. Après la douche, je me suis habillé rapidement, un t-shirt noir et un jogging noir, avant de descendre à la cuisine. Je sens Tiana derrière moi, toujours silencieuse. Elle ne dit rien, ne demande rien. Peut-être qu'elle a compris que certaines choses sont mieux laissées dans l'ombre. C'est bizarre, je pensais qu'elle allait vraiment pété un câble après la découverte sur sa famille, mais elle ne dit rien.

Je m'installe à table, mon téléphone en main. Les messages défilent, les affaires se déroulent sans accroc. Rien de bien surprenant. Mais je sens sa présence. Elle est là, assise en face de moi, sa tasse de thé entre les mains. Je crois qu'elle n'ai pas trop café. Je pourrais presque oublier qu'elle est là, si ce n'était pour cette tension qui flotte dans l'air.

— Je dois passer au bureau, dis-je finalement sans lever les yeux.

Elle hoche la tête. Elle sait que je vais partir, c'est devenu une routine, presque une danse entre nous. Je suis là, mais pas vraiment. Et elle... elle est là aussi, mais ailleurs, dans son propre monde.

— Je vais sortir cet après-midi, lâche-t-elle d'une voix calme.

Je lève les yeux un instant. Elle ne donne jamais de détails. Ce n'est pas comme si ça m'intéressait, tant qu'elle ne fait pas de vagues.

— Fais ce que tu veux, tant que tu ne te mets pas dans la merde.

Ma voix est neutre, peut-être un peu trop. Après la douche que l'on vient de prendre, Mais elle ne bronche pas. Elle se contente de boire son café. Elle est différente ces derniers temps, plus... sûre d'elle, comme si elle avait décidé de ne plus se plier à mes silences. Peut-être qu'elle commence enfin à comprendre que tout ça n'est qu'une transaction. Ou peut-être que je commence à me tromper sur elle.

____

L'après-midi passe vite. Nos chemins se croisent à nouveau pour le déjeuner. D'habitude, c'est une corvée, une obligation, mais cette fois, quelque chose cloche. Elle ne parle pas plus que d'habitude, mais elle me regarde, presque en défi, avec ce calme que je ne lui connaissais pas. Il y a quelque chose de différent chez elle. J'ignore quoi.

Le repas se termine sans heurt. Je pose ma fourchette, prêt à partir, puis je me surprends à dire :

— Je sors. Tu veux venir ?

Je ne sais pas pourquoi je lui propose ça. Ce n'est pas une invitation, juste une façon de tester les eaux, de voir jusqu'où elle est prête à aller. Ses yeux se plissent légèrement. Elle est surprise, et moi aussi, d'ailleurs.

BLACK WEAPONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant