Chapitre 18

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Chapitre 18 : MÉFIANCE



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William's Story

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William's Story


Je descends les marches, les jumeaux m'attendent déjà dans l'allée, adossés à la voiture. Tayler, toujours un sourire en coin, joue avec un couteau, le faisant tournoyer entre ses doigts. Tayron, lui, est concentré, une main dans la poche, l'autre tenant son téléphone, surveillant les messages. Ils savent que c'est sérieux ce soir, pas le moment de déconner.

— Tout est prêt, boss, dit Tayron sans lever les yeux de son écran.

Je hoche la tête et grimpe à l'arrière de la voiture. Tayler prend le volant, et Tayron s'installe à côté. Le moteur vrombit, et on se met en route. Le silence règne dans l'habitacle, juste le bruit de la radio en fond, une vieille station hip-hop. On s'éloigne de la maison, et la tension commence à monter. Ce genre de soirées, c'est jamais tranquille. Ça finit toujours en bordel, et c'est pour ça qu'on est là.

— On se la joue comment ? demande Tayler, jetant un coup d'œil dans le rétro.

Je tire sur ma veste, ajustant mon pistolet à la ceinture, puis je croise les bras.

— Simple. On rentre, on parle, s'il coopère, ça se passe bien. Sinon, on fait ce qu'on sait faire de mieux.

Tayler sourit, satisfait de la réponse. Tayron, lui, reste calme, ses yeux fixés sur la route. Il a ce truc que Tayler n'a pas : une capacité à tout anticiper. C'est ce qui fait qu'ils fonctionnent bien ensemble.

— Carlos a des hommes autour de lui, bien sûr, continue Tayron, mais j'ai eu quelques infos. Une partie de son équipe n'est même pas là ce soir. Un bon moment pour frapper.

Je hoche la tête. C'est exactement ce que je voulais entendre. Ce type pense être intouchable, mais il n'a aucune idée de ce qui arrive.

On roule encore un moment, la ville défile devant nous, éclairée par les réverbères et les lumières des immeubles. Les pensées me reviennent, et malgré tout, j'me dis que Tiana va pas apprécier ce qu'on fait. Mais ça, elle comprendra plus tard. Je protège notre business même si elle le voit pas comme ça.

On arrive devant un entrepôt délabré. Le lieu de rendez-vous. Carlos n'a même pas cherché à cacher l'endroit, trop sûr de lui. Tayler coupe le moteur, et on sort tous les trois. L'air est lourd, chargé d'une tension électrique.

— C'est l'heure, dit Tayron en sortant un silencieux de son sac.

Je me dirige vers l'entrée, mes sens en alerte. Une lumière faiblarde éclaire l'intérieur, et je perçois quelques silhouettes à travers la vitre poussiéreuse. On entre sans faire de bruit. Carlos est là, assis à une table, entouré de deux hommes. Ils se lèvent immédiatement en nous voyant approcher.

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⏰ Dernière mise à jour : 18 hours ago ⏰

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