THE WIDOW'S SHADOW

chapitre 6: Alliances des renards

Lorenzo resta un moment figé, les yeux rivés sur la porte par laquelle Régina venait de disparaître. Ses pensées s’entremêlaient entre frustration et admiration. Il savait qu’elle jouait un jeu dangereux, mais c’était précisément ce qui la rendait fascinante. Elle n’était pas comme les autres femmes qu’il avait connues. Là où la plupart cherchaient à le séduire ou à l’apaiser, Régina le défiait, le poussait dans ses retranchements. Elle jouait avec le feu, et il ne savait pas encore si elle finirait par se brûler ou s’en sortir indemne.

Il serra les poings, ravalant la rage qui menaçait de le submerger. Elle avait gagné cette bataille, mais il était Lorenzo Lombardi. Il n’était pas question qu’il laisse quelqu’un – surtout pas une femme – le manipuler de la sorte. Il la laisserait croire qu’elle avait le contrôle, qu’elle était sur le point de s’emparer de ce qu’elle convoitait, mais il préparait déjà son prochain coup.

Dans l’ombre, Lorenzo commençait à tracer les contours de sa vengeance. Régina allait payer le prix fort pour l’avoir défié.

Au même moment, Régina, à l’extérieur, affichait un sourire satisfait. Elle savait que la partie n’était pas terminée, que Lorenzo préparait déjà sa riposte. Mais c’était précisément ce qu’elle attendait. Il la sous-estimait encore. Il pensait pouvoir la manipuler, comme il l’avait fait avec tant d’autres. Mais cette fois, la Veuve Noire avait pris les devants.

Ce jeu dangereux de pouvoir et de séduction ne faisait que commencer, et la ville de Milan ne tarderait pas à en ressentir les secousses. Entre Lorenzo, le roi de la mafia, et Régina, la femme fatale insaisissable, il ne resterait bientôt plus qu’un seul maître du jeu.
Régina s'éloigna de l'entrepôt, sa robe noire ondulant dans l'obscurité. La fraîcheur de la nuit la revigorait, et chaque pas qu'elle faisait semblait résonner avec plus de clarté dans son esprit. Elle avait gagné une bataille, mais elle savait que Lorenzo ne lâcherait rien si facilement. C'était ce qui le rendait aussi dangereux que fascinant. Elle l’avait en quelque sorte forcé à lui céder, mais elle était loin d’être naïve. Lorenzo Alessio Lombardi n'était pas un homme à se laisser mener. S’il l’avait laissée partir, c'était parce qu'il avait déjà son prochain coup en tête.

En approchant de sa voiture, une Maserati noire garée dans une ruelle à l'écart, Régina alluma une cigarette, pensive. Elle connaissait le monde de la mafia, le terrain de chasse de Lorenzo. Elle savait qu'à ce jeu, seuls les plus rusés survivaient, et c’est précisément ce qui l'avait toujours attirée dans cette vie. Pas l'argent, ni même le pouvoir brut, mais la montée d’adrénaline à chaque coup, à chaque pas sur le fil du rasoir.

Elle sortit son téléphone et envoya un message rapide à l'un de ses contacts, un homme bien placé dans le réseau de Ricardo Carvalho, celui qu'elle avait dépouillé peu de temps avant. Lorenzo pensait l'avoir sous son contrôle, mais elle jouait sur plusieurs tableaux. L'information était sa meilleure arme.

SMS envoyé : Ricardo est fini. Lombardi et moi avons conclu un accord. Prépare-toi pour la prochaine phase.

Elle tira une bouffée de sa cigarette avant d'entrer dans la voiture, ses pensées toujours concentrées sur Lorenzo. Il ne la laisserait pas tranquille. Leur prochaine rencontre serait encore plus explosive, mais elle avait une longueur d’avance. Régina n’avait jamais perdu une partie, et elle n’avait pas l’intention de commencer maintenant.

De l'autre côté de la ville, Lorenzo, toujours dans l’entrepôt, observait ses hommes nettoyer les lieux. Ricardo Carvalho n’était plus qu’une ombre dans le paysage criminel de Milan, et cela devrait le satisfaire. Mais une part de lui restait obsédée par Régina. Son esprit calculateur ne pouvait se défaire de l’idée que cette femme, cette Veuve Noire, jouait à un jeu bien plus complexe qu’il ne l’avait anticipé.