chapitre 3: le début de la fin

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"Je ne joue jamais deux fois la même partie." Régina regardait Lorenzo, son sourire aussi froid que la lame d’un couteau. Il y avait dans ses yeux une lueur de défi, comme si même dans la victoire, elle ne pouvait s’empêcher de lui rappeler qu’elle restait insaisissable.

Lorenzo, adossé contre une table renversée, hocha lentement la tête, un sourire en coin. "C’est ce que j’admire chez toi, Régina. Toujours en mouvement, toujours imprévisible."

Les hommes de Ricardo, désarmés, gisaient autour d’eux, terrassés par la rapidité et l’efficacité de l’attaque. Ricardo Carvalho, l’homme qu’ils avaient fait tomber, n’était plus qu’un spectre de lui-même, allongé au sol, sa main ensanglantée pressée contre sa poitrine. Il respirait difficilement, luttant contre l’inévitable.

Régina, toujours aussi élégante, même au milieu du chaos, s’approcha de Ricardo. Elle s’agenouilla lentement à côté de lui, ses doigts effleurant ses cheveux d’un geste presque tendre. "Tu pensais pouvoir me manipuler, Ricardo. Comme les autres. Mais tu n’as jamais compris que c’est moi qui t’ai laissé croire que tu avais le contrôle."

Il grogna, la haine et l’angoisse se mêlant dans son regard, mais il savait, tout comme elle, que son règne touchait à sa fin. "Je t’aurais offert plus que Lorenzo," murmura-t-il, sa voix brisée par la douleur. "Tu aurais tout eu avec moi…"

Régina sourit doucement, se relevant avec grâce. "Je ne suis pas à vendre, Ricardo. Pas à toi, ni à personne d'autre."

Elle tourna son regard vers Lorenzo, qui observait la scène avec attention. Il s'approcha lentement, son ombre se projetant sur le corps défait de Carvalho. "Il croyait que l'argent et le pouvoir pouvaient tout acheter," dit-il d'un ton impitoyable. "Mais il a oublié que certaines personnes aiment jouer des parties qu'elles ne peuvent perdre."

Ricardo, agonisant, ne trouva plus la force de répondre. Son empire s’était écroulé sous ses pieds sans qu’il ne voie venir le coup de grâce. Régina et Lorenzo avaient orchestré sa chute avec une précision implacable.

"Alors, c'est la fin ?" demanda-t-elle en fixant Lorenzo.

Lorenzo la regarda, un sourire mystérieux flottant sur ses lèvres. "Pour lui, oui. Pour nous, peut-être pas encore."

Elle le dévisagea un instant, ses pensées indéchiffrables. "Tu penses vraiment que je vais rester ?" Elle haussa un sourcil, son sourire s'agrandissant. "Lorenzo, tu me connais mieux que ça. Je ne suis pas faite pour rester dans l’ombre de qui que ce soit."

"Et pourtant, nous avons fait du bon travail ensemble, non ?" répliqua-t-il, légèrement amusé par sa résistance. "Tu pourrais dire que nous sommes une équipe gagnante."

Régina secoua la tête avec un air amusé. "Une équipe

Régina secoua la tête avec un air amusé. "Une équipe, Lorenzo ? Peut-être pour un temps. Mais tu sais aussi bien que moi que je ne suis pas faite pour rester. Ce coup-là était amusant, je l’admets, mais je ne me contente jamais de rejouer la même partie."

Elle se détourna de lui, son regard glissant sur la pièce, sur les corps éparpillés des hommes de Ricardo, puis sur le mafieux agonisant lui-même. Lorenzo la suivit des yeux, captivé par sa présence, mais conscient qu’elle ne lui appartenait pas. Régina était comme un fantôme, insaisissable, prête à disparaître à tout moment.

"Alors quoi, tu comptes partir maintenant ?" demanda-t-il, cachant une pointe de frustration dans sa voix.

Régina se retourna lentement, son visage baigné dans la lumière vacillante des néons brisés. "Tu veux que je reste ? Pour faire quoi ? Rejouer encore une fois le même jeu de pouvoir, de trahisons et de manipulations ? Lorenzo, je suis bonne à ça, mais je suis surtout douée pour savoir quand partir."

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