chapitre 2 : la danse du sang

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Lorenzo roulait à vive allure dans sa voiture, la route sinueuse éclairée par les lumières des lampadaires. Son esprit était en ébullition, absorbé par les nouvelles alarmantes qu’il venait d’apprendre. Ricardo Carvalho, son rival, était au bord du gouffre. Après une série de manœuvres habiles, Lorenzo avait non seulement pris le contrôle de plusieurs de ses opérations, mais il avait aussi réussi à faire tomber ses alliés un par un. Aujourd’hui, la situation était devenue encore plus favorable : Ricardo avait perdu tout ce qu'il avait construit.

En arrivant au vieux hangar, l'endroit où Ricardo avait l'habitude de traiter ses affaires, Lorenzo ressentit une étrange tension dans l’air. Il sortit de sa voiture, ajustant son costume noir, prêt à faire face à l’homme qui avait été sa pierre d’achoppement pendant trop longtemps. Mais en s’approchant de l’entrée, il s’arrêta net, son cœur battant un peu plus vite.

À l’intérieur, une scène choquante se déroulait devant lui.

Régina se tenait là, une vision troublante dans sa longue robe blanche, maculée de sang. Ses cheveux cascadaient autour de son visage, et dans sa main, elle tenait une arme, l’index effleurant la détente. Les hommes de main de Ricardo l’entouraient, leurs regards menaçants braqués sur elle. La tension était palpable, l’air chargé d’une promesse de violence.

"Régina !" s’écria Lorenzo, franchissant la porte d’un pas déterminé. Son cœur se serra en voyant la situation. "Qu’est-ce qui se passe ici ?"

Elle leva les yeux, et un sourire mystérieux se dessina sur ses lèvres. "Ah, Lorenzo. Je suis contente que tu sois arrivé."

Les hommes de Ricardo se tournèrent vers lui, surpris de le voir là. "Qu'est-ce que tu fais ici, Lombardi ? Tu n'as rien à voir avec cette affaire," grogna l'un d'eux, son ton agressif.

Lorenzo observa la scène, réalisant que Régina avait pris les choses en main d'une manière qu'il n'aurait jamais imaginée. "Laissez-la tranquille," ordonna-t-il, sa voix empreinte d'autorité. "Elle n’est pas votre ennemie."

Régina fit un pas en avant, sa posture résolue. "Oh, mais je suis exactement cela, Lorenzo. Je me suis amusée à jouer avec Ricardo, et je crois que j'ai gagné."

Ricardo, encore sur un canapé, se redressa lentement, son visage marqué par la rage et la humiliation. "Tu n’es qu’une traîtresse, Régina ! Je t'ai donné tout ce que tu voulais, et voilà comment tu me remercies ?"

Elle le regarda avec dédain, sa voix glaciale. "Tu ne comprends pas. Je ne suis pas une simple proie, et je ne m'agenouille devant personne. Tu es tombé dans ton propre piège, Ricardo."

Lorenzo s'approcha, attiré par la force et la détermination qu'elle dégageait. "Dis-moi, Régina, ce sang est bien celui de Ricardo ?"

Elle secoua la tête, son regard perçant. "Pas encore. Mais j’étais sur le point de l’en faire couler. Il a trahi ma confiance et tenté de me faire tomber. Je ne le laisserai pas s’en tirer aussi facilement."

Les hommes de main de Ricardo échangèrent des regards incertains, l’atmosphère dans la pièce devenant de plus en plus tendue. Lorenzo profita de ce moment de distraction. "Régina, tu dois laisser ça de côté. Ce n’est pas le bon chemin."

"Et pourquoi pas ? Je me bats pour ce que je veux. Si je dois faire un exemple, je le ferai," répondit-elle, sa voix ferme.

Ricardo ricana, mais son rire était amer. "Tu es folle, Régina. Tu penses vraiment pouvoir t’en sortir en défiant des hommes comme moi ?"

Elle se retourna vers lui, une lueur de défi dans ses yeux. "Et toi, tu penses vraiment que tu peux rester impuni après ce que tu as fait ? Je suis plus rusée que tu ne le penses."

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