chapitre 19: feu ardent

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La tension entre Lorenzo et Régina était palpable, comme une corde tendue prête à se rompre. Dans le bureau de Lorenzo, l'atmosphère était chargée d'un mélange d'ambition et de rivalité, mais aussi d'un désir inavoué qui ne cessait de croître. Régina, bien qu'elle soit la protégée de Lorenzo, savait qu'elle devait se montrer à la hauteur de cet homme redoutable, un mafieux aux manières froides et à l'esprit acéré.

« Tu as encore des choses à apprendre, » déclara Lorenzo d'un ton autoritaire, tout en scrutant Régina du regard. « Ce n'est pas un monde pour les faibles. »

Elle ne recula pas, son regard défiant le sien. « Je ne suis pas faible. Je suis ici pour faire des affaires, pas pour jouer la figurante. »

« Les affaires, tu dis ? » rétorqua-t-il avec un sourire ironique. « Sois prudente. Ce que tu crois savoir peut te coûter cher. »

La tension s'intensifia alors qu'ils se rapprochaient, comme deux aimants attirés l'un par l'autre malgré leur résistance. Chaque mouvement était calculé, chaque mot chargé de sous-entendus. Régina savait qu'elle devait rester sur ses gardes. Leur relation était un jeu dangereux, mais elle avait toujours eu un penchant pour les défis.

« Je ne crains pas les risques, » affirma-t-elle, sa voix ferme. « J'ai toujours su comment manipuler les choses à mon avantage. »

« Et c'est précisément cela qui me fait peur, » dit-il en s'approchant encore, sa présence imposante remplissant l'espace. « Tu as le talent pour le jeu, mais parfois, il est plus sage de ne pas jouer avec le feu. »

Régina se pencha légèrement en avant, une lueur provocante dans les yeux. « Et si ce feu nous consumait tous les deux ? Que ferais-tu alors, Lorenzo ? »

À cet instant, un silence s'installa, chargé d'une tension à la fois électrique et explosive. Lorenzo, pris au piège entre le désir et la prudence, ne put résister. Il s'approcha d'elle, et sans prévenir, leurs lèvres se rencontrèrent dans un baiser ardent, une fusion de passion et de violence. C'était un contact brut, sauvage, comme si chaque émotion réprimée s'échappait dans cette étreinte.

Les mains de Régina se glissèrent dans les cheveux de Lorenzo, tandis qu'il l'enserrait fermement dans ses bras, son corps vibrant de cette chaleur contagieuse. Mais dans ce moment d'extase, une colère sourde, nourrie par le conflit intérieur, s'éveilla en lui. Leurs mondes étaient en collision, et la réalité de leurs choix pesait lourdement sur leurs épaules.

Il se détacha brusquement, le souffle court, le regard chargé de frustration. « Qu'est-ce que tu fais, Régina ? Ce n'est pas un jeu, et tu le sais. »

Elle, encore enivrée par ce baiser, le fixa intensément. « Peut-être que je veux jouer, Lorenzo. Peut-être que je veux voir jusqu'où nous pouvons aller. »

« Tu ne comprends pas, » dit-il, son ton plus grave, presque désespéré. « Chaque pas que nous faisons nous rapproche d'un danger que tu ne peux pas imaginer. »

« Et pourtant, je suis ici, avec toi, » répliqua-t-elle, défiant ses avertissements. « Je ne suis pas une simple protégée. Je suis une partenaire. »

Il ferma les yeux un instant, luttant contre ses émotions. « Je ne peux pas me permettre d'être vulnérable, même avec toi. »

« Alors pourquoi ne pas accepter ce que nous ressentons ? » proposa-t-elle, une lueur de défi brillant dans ses yeux. « Pourquoi ne pas en faire notre force ? »

Mais Lorenzo ne pouvait pas se permettre de céder. Il se tourna, se passant la main dans les cheveux avec frustration. « Ce lien entre nous est dangereux. Il pourrait nous détruire. »

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