chapitre 29: vieilles magouilles

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Lorenzo était dans son bureau, feuilletant des documents, mais son esprit était ailleurs. Régina n'était pas revenue depuis qu'elle avait quitté sa demeure, et il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour elle. Ses hommes avaient observé son comportement, et l'un d'eux, Marco, entra dans la pièce, visiblement préoccupé.

« Boss, on a un problème. Régina est en ville, et elle ne fait que faire du shopping. Magasin après magasin, et elle dépense des sommes considérables. »

Lorenzo se figea, son attention soudainement captivée. Ce n'était pas du tout comme elle. D'ordinaire, Régina était plus réfléchie, mais là, elle semblait chercher à échapper à quelque chose. Il se leva brusquement, son visage marqué par une inquiétude palpable.

« Qu'est-ce qu'elle achète ? » demanda-t-il, le ton tendu.

« Des vêtements, des accessoires, tout ce qu'elle peut trouver, » répondit Marco, fronçant les sourcils. « Elle dépense sans compter, comme si elle voulait remplir un vide. »

Lorenzo croisa les bras, réfléchissant rapidement. « Ça ne lui ressemble pas, » murmura-t-il, plus pour lui-même que pour Marco. Il savait que Régina traversait une période difficile, mais le shopping compulsif n'était pas sa manière de gérer la douleur.

« Tu penses que c'est sa façon de faire le deuil ? » suggéra Marco, observant son patron.

« Peut-être, » acquiesça Lorenzo, son visage se durcissant. « Elle essaie de combler quelque chose. Le vide laissé par sa mère, peut-être. »

Un silence pesant s'installa entre eux. Lorenzo savait que ce n'était pas la solution à ses problèmes, mais il ne pouvait pas non plus lui interdire de vivre sa vie. Cependant, il avait besoin de s'assurer qu'elle ne se perdait pas dans cette spirale destructrice.

« Je veux qu'on la suive, » ordonna-t-il finalement. « Assurez-vous qu'elle ne fait pas de folies. Si elle continue comme ça, cela pourrait attirer l'attention. Et je ne peux pas laisser cela arriver. »

Marco hocha la tête. « Compris, boss. On va s'assurer qu'elle est en sécurité. »

Alors que Marco sortait, Lorenzo se laissa tomber dans son fauteuil, l'esprit troublé. Il se demandait si Régina comprenait à quel point il tenait à elle. Dans ce monde impitoyable, l'amour était un luxe, mais il avait l'impression qu'il était en train de perdre le contrôle de ses propres sentiments.

Il se leva, déterminé à retrouver Régina avant qu'elle ne fasse une erreur qu'elle pourrait regretter. Il avait besoin de lui parler, de lui faire comprendre qu'il était là pour elle, quoi qu'il arrive.

Lorenzo enfila sa veste et sortit de son bureau, un mélange d'angoisse et de détermination dans son cœur. Il descendit les escaliers rapidement, ses hommes lui faisant un signe de tête respectueux au passage, mais il ne s'arrêta pas. Sa seule préoccupation était Régina.

En sortant de son immeuble, il monta dans sa voiture et ordonna à son chauffeur de le conduire dans les boutiques de luxe où elle avait été repérée. Les rues étaient animées, mais Lorenzo avait une seule pensée en tête : retrouver Régina avant qu'elle ne fasse quelque chose qu'elle regretterait.

En approchant de la première boutique, il aperçut un groupe de femmes, riant et discutant, et au milieu se tenait Régina, son visage impassible tandis qu'elle examinait une robe dans le miroir. Elle semblait si différente de la femme qu'il connaissait. Au lieu de la tristesse, il voyait un masque de superficialité, comme si elle cherchait à cacher son chagrin derrière une façade de glamour.

Lorenzo sortit de la voiture, les mains dans les poches de sa veste, et se dirigea vers la boutique. Les portes en verre s'ouvrirent, et l'air frais de l'intérieur l'enveloppa. Régina ne remarqua pas sa présence immédiatement, trop absorbée par son reflet.

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