Mariage arrangé de Aïcha

Chapitre 33: Premier frisson et tentations dangereuses

L'attraction entre Bintou et Oumar avait atteint un point où les regards ne suffisaient plus. Ils se retrouvaient de plus en plus souvent seuls, leurs conversations devenant plus profondes, et leurs silences plus lourds de sens.

Un soir, après une petite sortie avec Aïcha et Moussa, Oumar proposa à Bintou de la raccompagner chez elle. La nuit était calme, et le vent frais portait une douceur particulière. Arrivés devant chez elle, ils hésitèrent à se dire au revoir.

— Merci pour cette belle soirée, murmura Bintou, légèrement nerveuse mais le cœur battant.

Oumar s'approcha doucement, le regard planté dans le sien.

— J'ai l'impression que je pourrais rester là toute la nuit avec toi, dit-il avec sincérité.

Il y eut un instant suspendu. Puis, comme attirés par une force invisible, ils se rapprochèrent lentement. Bintou sentit son souffle chaud caresser ses lèvres avant qu'Oumar ne l'embrasse. Le baiser était tendre, doux, mais chargé d'émotions qu'ils retenaient depuis des semaines.

Quand leurs lèvres se séparèrent, Bintou sourit timidement, son cœur tambourinant dans sa poitrine.

— Depuis le temps que j'espérais ce moment... murmura-t-elle.

Oumar effleura sa joue du bout des doigts et répondit avec un sourire :

— Moi aussi, Bintou.

Ils se quittèrent ce soir-là le cœur léger, conscients qu'une nouvelle étape de leur relation venait d'être franchie.
Pendant ce temps, Koumba n'avait pas abandonné son idée de séduire Moussa. Elle était obsédée par l'idée de le détourner d'Aïcha et voyait dans sa richesse et son pouvoir une opportunité qu'elle ne voulait pas laisser filer.

Quelques jours après leur dernier échange, Koumba tenta une nouvelle approche. Profitant de l'absence d'Aïcha, elle passa chez eux sans prévenir, apportant un prétexte futile : un cadeau pour les jumeaux.

— C'est gentil, mais tu aurais pu nous prévenir, dit Moussa en la faisant entrer avec méfiance.

Koumba sourit, insouciante, et s'installa confortablement dans le salon.

— Je voulais te voir, Moussa. J'ai beaucoup pensé à ce que je t'ai dit l'autre soir...

Moussa s'assit en face d'elle, gardant ses distances.

— Je crois qu'on a déjà eu cette conversation, Koumba.

Mais elle n'était pas prête à lâcher l'affaire. Elle le regarda d'un air séducteur, avançant doucement vers lui.

— Personne ne le saurait, murmura-t-elle. Une simple aventure, sans conséquences...

Moussa se leva immédiatement, le visage dur.

— Arrête ça, Koumba. Tu te rends compte de ce que tu fais ? Tu es en train de détruire notre amitié.

Voyant qu'elle n'arriverait à rien, Koumba changea rapidement d'attitude, affichant un sourire ironique.

— Tu sais, Moussa, tu es peut-être fort... mais tu finiras par céder.

Il croisa les bras, impassible.

— Jamais.

Avec un soupir exaspéré, Koumba quitta la maison, mais une ombre d'inquiétude resta dans l'esprit de Moussa. Il savait qu'il devait en parler à Aïcha, mais il ne voulait pas l'inquiéter inutilement.

Une soirée de confidences
Le soir même, Moussa rejoignit Aïcha dans leur chambre, encore troublé par l'incident.

— Aïcha, il faut que je te dise quelque chose, commença-t-il doucement.