A Murderous Love Story

Chapitre 14 : Accusations et Ombres

Le matin était frais et brumeux lorsque Lila et Billy arrivèrent au lycée. Lila se sentait nerveuse à l'idée de retourner dans ce lieu, où la rumeur et le chuchotement semblaient désormais omniprésents. L'ombre de son père, David Berkowitz, pesait lourdement sur elle, et elle savait qu'elle serait scrutée sous un nouveau jour.

À peine entrés, un groupe de gars de leur classe s'approcha, leurs visages tordus par le mépris. Lila sentit son estomac se nouer alors qu'ils s'avançaient, leurs rires gras résonnant dans le couloir.

« Eh bien, regardez qui voilà, la petite fille du tueur, » lança l'un d'eux, un sourire moqueur sur les lèvres. « On se demande ce que tu fais ici. Tu ne mérites pas de vivre après ce que ton père a fait. »

Les mots la frappèrent comme une gifle. Elle blêmit, incapable de répondre immédiatement, tandis que la douleur et l'incompréhension envahissaient son cœur. Billy et Stu, qui se tenaient à proximité, se raidirent, prêts à intervenir.

« Laisse-la tranquille, » dit Billy d'un ton autoritaire, son regard se durcissant. « Tu n'as aucune idée de ce que tu dis. »

Mais Lila, bien que secouée, se redressa, décidée à ne pas laisser les autres lui dicter sa valeur. « Vous pensez vraiment que je suis responsable des actes de mon père ? » s'écria-t-elle, sa voix résonnant dans le couloir. « Je ne suis pas lui. Je suis ma propre personne, et je ne mérite pas d'être jugée par ses crimes ! »

Un silence de surprise s'installa autour d'eux, les gars, pris de court, échangèrent des regards perplexes. Lila pouvait voir que leur assurance vacillait, mais ils ne renoncèrent pas si facilement.

« T'es juste une fille perdue qui veut attirer l'attention, » répliqua un autre, sa voix pleine de mépris. « Regarde-toi, tu as toujours été entourée de mecs comme lui, » dit-il en désignant Billy.

« Si tu penses que je vais rester là et laisser des ignorants comme vous me rabaisser, tu te trompes, » rétorqua Lila, la colère et la fierté illuminant son visage. « Vous n'avez pas le droit de parler de ce que je suis ou de ce que je mérite. »

Billy, voyant que la situation se tendait, s'avança un peu plus près, prêt à défendre Lila, mais elle leva la main pour l'arrêter. « Non, Billy, » dit-elle d'un ton ferme. « Je peux gérer ça. »

Les garçons, réalisant qu'ils ne parviendraient pas à l'intimider, reculèrent lentement, mais le mépris sur leurs visages restait. « Tu t'en tireras pas toujours comme ça, » lança l'un d'eux avant de s'éloigner.

Lila se tourna vers Billy, un mélange de gratitude et de frustration dans ses yeux. « Je n'ai pas besoin que tu interviennes, » murmura-t-elle. « Je dois être capable de gérer mes propres batailles. »

« Je sais, mais... » commença-t-il, mais elle le coupa.

« Je t'apprécie d'être là pour moi, mais je ne veux pas que tu te mettes en danger à cause de moi. »

Le reste de la journée passa en un flou d'inquiétude. Les murmures et les regards furtifs la suivaient partout où elle allait, mais elle faisait de son mieux pour ignorer le jugement des autres. Elle se concentra sur ses amis, espérant trouver un semblant de normalité.

Cependant, le calme apparente de la journée fut rapidement interrompu. Au cours de l'après-midi, un cri perça le silence du couloir. Les élèves se tournèrent, horrifiés, pour voir Sidney, l'avant bras en sang criant que c'était gosthface qui lui avait fait ça.

Le chaos s'installa. Des cris retentirent alors que les élèves se précipitaient dans toutes les directions, cherchant désespérément à échapper au danger. Lila, le cœur battant, se tourna vers Billy et Stu, dont les visages étaient empreints d'une détermination soudaine.

Les trois restèrent figés, regardant la scène se dérouler. Lila pouvait voir Sidney courir partout jusqu'au bureau du principal.

Quelques minutes plus tard, le proviseur annonça que l'établissement serait fermé jusqu'à nouvel ordre. Le tumulte se calma peu à peu, mais Lila sentait une anxiété grandissante. Elle avait beau être en colère contre les rumeurs qui circulaient sur elle, la situation actuelle était bien plus grave.